C’est en 1919, il y a plus de 90 ans, que l’industrie Salice a été fondée. Elle a commençé à élaborer ses propres lunettes de soleil pendant la Seconde Guerre mondiale, afin de servir l’armée transalpine. Elle a ensuite orienté ses produits pour le sport de compétition, le ski d’abord, qui a connu une véritable explosion durant les années fastes, et enfin le cyclisme. Elle équipe aujourd’hui une trentaine de coureurs dont Igor Anton, Peter et Martin Velits, Jérémie Galland… La marque propose plusieurs modèles : 002, 004 et 006. Ces trois-ci disposent d’une fonction photochromique. Le 004 et le 006 sont vendus avec un second verre transparent, et le 006 a pour particularité d’être étanche et de faire fuir l’air frontal sur les côtés. C’est ce modèle que nous avons testé.

La monture est très distinguée avec des verres élancés et des bandes latérales larges. Du rose pétillant au noir sobre, la grande diversité de coloris de la gamme permet à chacun d’y trouver son compte. La paire est servie avec un étui blanc, un second verre transparent (catégorie 0) et un chiffon. Très soigné, l’étui, bordé de coussins, permet de transporter les lunettes en toute sécurité. Le premier verre s’adapte en fonction de la luminosité (catégories 1, 2 et 3). Le changement de verre s’effectue en toute facilité en pressant les deux fixations nasales. On regrettera néanmoins l’absence de documentation dans le packaging, expliquant les diverses fonctionnalités.

La première observation constatée est une protection optimale. Même à très grande vitesse en descente, les yeux sont épargnés de toute projection d’air. Le compteur s’affole et le regard fixe la pente sans aucune difficulté. L’angle marqué des extrémités du verre empêche l’air frontal de pénétrer et l’aspect fuyant de la monture permet d’évacuer cet air sur les côtés. Par un temps pluvieux, l’efficacité des lunettes est réduite mais elles nous couvrent néanmoins des gouttes ou des projections de la roue située devant nous. A VTT également, les lunettes nous offrent une excellente visibilité dans les descentes. Le champ de vision n’est pas diminué et les yeux restent protégés en cas de projection de boue. On notera que la monture serre convenablement la tête en toutes circonstances.

Le verre photochromique est un verre de grande qualité, on ne distinguera pas les changements de luminosité grâce à une adaptation très rapide. En montagne, le verre se mue habilement entre les zones fortement ensoleillées et celles plus ombragées. Le second verre, transparent, permet une seconde alternative en cas de mauvais temps ou de faible luminosité, où le verre teinté se révèle inefficace voire incommode. A la tombée de la nuit par exemple, la visibilité est d’autant plus réduite.

On retiendra toutefois quelques points négatifs. En premier lieu, le verre reste assez fragile et on a remarqué l’apparition d’une rayure en fin de test. Aussi, il n’y a pas de possibilité de régler les lunettes à son nez. La monture, en taille unique, peut ne pas convenir parfaitement. Ce sont sur ces deux points que l’on pourrait attendre une amélioration sur le prochain modèle.

Pour un prix attractif et tout public de 70 euros, les lunettes restent abordables et offrent un excellent rapport qualité/prix.

Plus d’infos sur Salice sur www.saliceocchiali.it. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.