Nous avons testé les nouvelles I-Clic sur plusieurs milliers de kilomètres et c’est la plus grande évolution depuis l’avènement des pédales automatiques : une petite révolution. Quel changement ! Dès le premier essai, on pose le pied sur la pédale, on entend « clic » et c’est parti… Plus d’effort à fournir pour contraindre un ressort, la pédale est déjà en position « ouverte ». On pose le pied tout simplement et clic. Bien sûr, si le pied est mal positionné, le clic ne se fait pas entendre et il faut recentrer un peu la chaussure mais sans effort. On n’a plus à se poser la question de la force ou de l’angle d’appui.

Les pédales Time avaient la réputation d’être dures à chausser. Nous avions même testé, il y a quelques années, un modèle RXL (L pour Lady) à ressort beaucoup moins dur, indispensable aux cyclistes de moins de 50 kg. Car cette réputation n’était pas usurpée…

Alors, comment ça marche ? C’est très simple à utilise. A inventer, il faut tout de même se creuser les méninges. Parce qu’il y a 2 astuces. D’abord, le ressort est remplacé par une lame de carbone. Bon, c’est la mode, c’est moderne, c’est plus léger, c’est pas mal quoi ! C’est l’évolution, mais la révolution vient de la deuxième astuce : la pré-ouverture automatique d’enclenchement ! Plus besoin d’appuyer pour forcer un satané ressort à bien vouloir ouvrir le logement de la cale avant d’entendre un grand « clac » de fermeture. La pédale est donc maintenue ouverte par un petit clapet (le levier d’enclenchement) sur lequel la cale vient appuyer (on peut le faire avec le petit doigt, c’est sans danger…) libérant ainsi la lame de carbone pré-tendue qui retrouve donc sa rectitude en position « fermée » donc de roulage.

Alors, on ne force jamais sur ces pédales ? Si, dans les côtes ! Mais plus sérieusement, au déchaussage. En effet, c’est l’effort de déchaussage qui va rouvrir la pédale, plier la lame de carbone et recaler le clapet. La pédale reste en attente d’une nouvelle balade.

Quels sont les avantages ? Plus simple, plus intuitif que les pédales à ressort. Plus rapide, une simple impulsion plutôt qu’un frottement de deux pièces métalliques qui usait le laiton de la cale. Plus fiable qu’un ressort métallique soumis à l’oxydation. Plus léger, quelques grammes pour la pédales et une bonne dizaine sur la cale qui perd toute partie métallique.

Une gamme complète est déjà disponible de la Titan carbon à moins de 90 grammes et 295 euros à la I-Clic de base à 89 euros en passant par la « Carbon » et la « Racer » à 160 et 115 euros pesées à 117 et 132 grammes. Conservation de toutes les qualités biomécaniques de Time : la liberté angulaire de 5°, la bioposition de 13 mm pour l’ensemble cale-pédale, une liberté latérale de 2,5 mm, un réglage 3 positions des sensations angulaires ainsi qu’une grande surface d’appui. En roulant, nous n’avons pas noté de différence pas plus qu’au déchaussage.

Quels sont les inconvénients ? Les cales ne sont pas compatibles avec les anciennes. On sent bien la volonté première de Time d’utiliser ses cales version « impact », car les nouvelles sont quasi-identiques mais elles ont été rehaussées, ce qui les rend incompatibles et peut-être un peu fragiles (il y a eu quelques problèmes de fissures de cale à la marche mais Time assure avoir remédié à ce problème). La conséquence de cette incompatibilité est qu’un possesseur de plusieurs vélos doit soit changer toutes ses pédales soit changer de chaussures lorsqu’il change de monture. Les échanges ou essais de vélos entre copains sont aussi contrariés.

Malgré tout, on l’adopte tout aussi facilement que le dérailleur électrique. Mais pourquoi a-t-il fallu attendre 2010 pour troquer un gros CLAC par un petit clic ?

Plus d’infos sur Time sur www.time-sport.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.