L’une des principales préoccupations du cycliste lorsqu’il part rouler durant la saison hivernale est d’avoir une bonne visibilité et d’être bien vu par les automobilistes. En effet, lorsque le brouillard ne se dissipe qu’après 11h ou que la nuit tombe dès 17h, déceler correctement les comportements de tous les usagers de la route devient vite une problématique essentielle, sinon vitale. C’est pourquoi les feux de circulation ne sont pas réservés qu’aux voitures ! La marque allemande Sigma, surtout bien connue dans le peloton pour ses compteurs, a ainsi développé une gamme d’éclairages pour les cyclistes. En ce qui nous concerne, nous avons testé le feu avant Sigma Buster 200 durant les mois de décembre et de janvier.

Commençons d’abord par évoquer l’aspect du produit. Le feu Sigma Buster 200 est un boîtier en aluminium protégé d’une couche de silicone rouge. L’objet a beau être petit et léger (seulement 104 grammes !), il donne une véritable impression de solidité quand on l’a en main. Cette sensation de robustesse et de durabilité va vite être confirmée sur la route. Le feu Sigma Buster 200 se fixe très simplement sur le cintre de votre vélo… à condition qu’il soit rond et pas plat ! Comme le socle de l’attache est pivotant, vous pouvez même fixer la lampe à la potence et ça éclairera tout de même devant vous. Il en va de même si votre casque dispose de tubes ovoïdes, le feu Sigma Buster 200 se transforme alors en lampe frontale ! Globalement, ce système de fixation tient largement ses promesses. Utilisée à plus de cinquante reprises sur toutes les surfaces et dans toutes les conditions, la lampe Sigma Buster 200 n’est jamais tombée. Par contre, elle a tendance à s’affaisser un peu lorsque l’on roule vite sur un dos-d’âne ou un nid de poule. Surtout, ce système de fixation est ultra-pratique : on installe et désinstalle le feu Sigma Buster 200 en moins de trois secondes.

Parlons à présent de ce qui nous intéresse le plus, à savoir l’efficacité de l’éclairage du feu avant Sigma Buster 200. Comme nous l’avons déjà dit, ce modèle impressionne par sa petite dimension et sa légèreté, il ne s’agit donc pas d’un énorme phare destiné à projeter un faisceau lumineux très large et sur une centaine de mètres. Néanmoins, la multiplicité des modes de luminosité permet au cycliste d’être serein quelles que soient les circonstances. En effet, il suffit d’une simple pression sur l’unique bouton du feu Sigma pour qu’il change le style d’éclairage. Il y a au total six modes allant du « plein phare » au feu clignotant en passant par du « flash sos » ou un éclairage économique.

Si vous empruntez votre vélo le soir dans un milieu urbain et donc éclairé le mode « éclairage économique » suffira pour être vu par les véhicules en face et avoir une vision précise de la chaussée. En revanche, le « plein phare » est indispensable sur des routes de campagnes non éclairées où les 200 lumens de puissance garantissent une vision confortable à 40 mètres devant le cycliste. Par contre, nous ne recommandons pas d’utiliser cette unique lampe pour des sorties nocturnes de VTT où une lampe frontale supplémentaire est, au moins, indispensable. D’une manière générale, ce produit n’est pas destiné aux coureurs désirant faire de réels entraînements nocturnes. Pour une telle utilisation, mieux vaut monter en gamme et en puissance.

Cependant, le feu avant Sigma Buster 200 est le produit idéal pour les personnes qui empruntent leur vélo fréquemment la nuit dans des milieux assez urbanisés. Les vélotaffeurs sont ainsi les premiers concernés par l’utilisation d’un tel produit. D’autant plus que le mode de rechargement de la lampe par port USB est très pratique pour ceux qui travaillent au bureau et qui peuvent donc la charger la journée. Il faut un peu plus de trois heures pour recharger totalement la lampe.

En ce qui concerne l’autonomie du feu Sigma Buster 200, il varie naturellement selon le mode de luminosité : entre 1h30 et 2h en « plein phare », jusqu’à 7 heures en « mode éco ». Rien d’exceptionnel en somme, mais encore une fois la simplicité du rechargement rend cette problématique anecdotique. Afin de contrôler l’état de la batterie, le feu Sigma Buster 200 propose un code couleur sur son bouton principal. Quand celui-ci brille en blanc, la batterie est remplie au-delà de 75 %, quand il est vert elle est entre 25 et 75 %, et quand elle est rouge il ne reste qu’un quart de batterie. Des indications simplistes mais largement suffisantes pour savoir quand il faut recharger la lampe ! Enfin, il vous faudra débourser 45 euros pour acquérir la lampe Sigma Buster 200. Un prix dérisoire quand il s’agit de s’offrir la sécurité et la sérénité pour plusieurs années.

Plus d’infos sur Sigma sur www.sigmasport.com. Pour toute question sur ce test de matériel, vous pouvez nous contacter directement par email :testvelo101@velo101.com.