Cet hiver, nous avons testé le home-trainer Tacx Bushido Smart. Le home-trainer est le complément indispensable aux coureurs qui veulent préparer le début de saison mais ne peuvent pas rouler en journée la semaine. Il est également un allié les jours de mauvais temps, quand la neige recouvre les routes ou que le froid est trop vif pour permettre de s’entraîner efficacement. Enfin, c’est un outil utilisé pour s’échauffer avec une épreuve, notamment avant un contre-la-montre ou un cyclo-cross.

Le modèle testé, le Tacx Bushido Smart, est livré dans un colis contenant cinq pièces : trois d’entre-elles composent la partie arrière du home-trainer, la 4ème est le socle pour la roue avant, la dernière est un axe de roue arrière spécifique à utiliser avec le home-trainer. La partie arrière de l’appareil se monte en quelques minutes via une clé Allen (fournie). Lors du montage, trois positions sont possibles selon le diamètre de la roue utilisée : 26″, 29″ ou 700c.

Une fois monté, le stockage et le transport de l’appareil est facilité. Le socle de la roue avant s’emboîte dans l’appareil. Les deux pieds de la partie arrière se rétractent pour réduire l’encombrement de l’ensemble. Le socle a été conçu pour se transformer en poignée, permettant une prise en main facile de l’appareil. Si le principe est bien pensé, la tenue en main n’inspire pas confiance. On a peur que le système s’ouvre et que le poids du rouleau n’éclate notre pied ou le carrelage.

Lors de son utilisation, le Bushido Smart n’a aucun câble : la commande de la résistance se fait via une application pour téléphone ou tablettes, via Bluetooth. Aucune alimentation électrique n’est nécessaire : les premiers tours de roue génèrent de l’électricité (sur le modèle d’une turbine de barrage hydro-électrique) qui rend électriquement autonome l’appareil. Le positionnement du vélo sur l’appareil (et son retrait) est facilité grâce aux deux loquets : l’un qui fixe (ou libère) l’axe de la roue du vélo en un quart de tour, l’autre qui plaque (ou éloigne) le rouleau contre le pneu. À l’utilisation, l’appareil s’est révélé silencieux avec un niveau de bruit relativement constant, quelle que soit la vitesse : à 25km/h comme à 45km/h, on n’entend qu’un léger sifflement.

Petit détail amusant, essentiellement esthétique et ludique, le home-trainer contient des leds qui changent de couleur en fonction de notre niveau d’effort. Les leds s’éclairent d’abord les unes après les autres de couleur verte, puis changent de couleur afin de passer orange puis rouge lorsque l’effort devient vraiment intense.

La résistance du home-trainer se règle uniquement à l’aide d’une application pour smartphone ou tablettes. Lors de notre test, nous n’avons utilisé que l’application pour smartphones. Celle-ci se télécharge gratuitement. La communication entre le téléphone et le home-trainer se fait via Bluetooth, veillez donc à ce que votre téléphone soit chargé avant de lancer votre séance d’entraînement ou votre échauffement. L’application de votre téléphone détecte le home-trainer après quelques tours de roue (le temps de charger électriquement l’appareil), c’est simple et intuitif.

L’application propose trois modes distincts : on peut soit régler la pente souhaitée, soit régler la puissance souhaitée, soit régler le rythme cardiaque souhaité. Pour ces deux derniers modes, la résistance s’adapte automatiquement afin que notre effort atteigne la puissance ou le rythme cardiaque configuré. Ces trois modes sont intéressants et permettent de faire du travail spécifique. Il est dommage que l’application smartphone ne puisse pas être préréglée afin de programmer à l’avance les variations de résistance. Malheureusement, l’application manque de réactivité : il s’écoule plusieurs secondes entre la modification sur l’écran et la modification effective de la résistance. Si on veut effectuer un entraînement avec des intervalles courts (15 ou 30 secondes), c’est mission impossible. Sur des intervalles plus longs, le manque de réactivité se fait moins ressentir.

Quel que soit le mode utilisé dans l’appli, notre écran affiche quatre courbes : la fréquence cardiaque (si on utilise une ceinture cardiaque Bluetooth), la vitesse, la cadence de pédalage et la puissance. Lors du test, nous avons utilisé un Garmin Edge 810, avec un capteur de vitesse sur la roue arrière et un SRM mesurant la puissance et la cadence. Si la cadence et la vitesse se sont révélées très précises, chaque variation étant immédiatement détectée, la mesure de la puissance est loin d’atteindre le même degré de précision. La puissance est faussée. A faible puissance elle était légèrement surestimée par rapport au SRM. A haute puissance elle était largement sous-estimée : -100w à 500w, soit 20% d’écart !

Pour conclure, ce home-trainer commercialisé au prix public de 699 euros est facile à utiliser au quotidien, très silencieux, facile à stocker et à déplacer. Cependant, l’application permettant de la commander pourrait être améliorée afin d’offrir des commandes plus rapides et une mesure de la puissance plus fiable. L’avantage d’avoir un équipement performant, c’est que l’application peut être mise à jour par Tacx dans les mois et années à venir afin de corriger ces inconvénients.

Plus d’infos sur Tacx sur www.tacx.com. Pour toute question sur ce test, vous pouvez nous contacter directement par e-mail : test@velo101.com.