Après un an d’absence pour raison financière, le Tour du Piémont Pyrénéen effectue son retour au calendrier. La formule reste inchangée : trois étapes dans la région du Béarn avec un parcours exigeant selon le bon vouloir de Gilbert Duclos-Lassalle, directeur de l’épreuve. Pour cette première journée de compétition, le Lescar Vélo Sprint a concocté une boucle de 132 kilomètres entre Mazères-Lezons et Jurançon ponctuée de quatre difficultés. Alors que le podium signature accueille les premières équipes, passons en revue les forces en présence. Parmi les 123 participants, signalons les trois vainqueurs sortants : Mickaël Larpe (Girondins de Bordeaux), Jérôme Mainard (Armée de Terre) et Stéphane Reimherr (EC Trélissac Coulouneix Chamiers 24-VC Tulle). On reparlera de ce trio sur les ondes de radio-course.

De la diversité, le TPP n’en manque pas. Une nette progression a été constatée en termes de contingent étranger avec pas moins de deux formations espagnoles, une nouvelle-venue hollandaise et une belge. Enfin, l’équipe éthiopienne Ethiopia Academy-NER Group vient ajouter une tonalité originale bienvenue : les cinq coureurs qui la composent font une rare excursion en France, eux qui participent d’habitude aux courses du nord de l’Espagne.

La caravane s’élance sur les coups de treize heures, sous une chaleur étouffante qui devrait poursuivre les athlètes durant l’intégralité de l’épreuve. Les premiers kilomètres permettent aux plus audacieux de tenter leur chance. Parmi les attaquants, l’on retrouve Larpe et Mainard, accompagnés entre autres de l’Espagnol Ander Plazaola (Euskadi), qui s’escrime à glaner les points des grimpeurs. Ils sont au total douze, bientôt rejoints par Bidard (Chambéry Cyclisme Formation), Campistrous (GSC Blagnac-Vélo Sport 31), Mathieu (US Montauban 82), Perez (AVC Aix-en-Provence), Sentucq (CC Périgueux Dordogne) et Reimherr. Néanmoins, de nombreux contres se forment pour revenir sur le groupe de tête conséquent. L’union faisant la force, ils seront vingt-trois aux avant-postes peu après la mi-course.

Le panneau des 20 dernières bornes inspire Romain Campistrous, qui place une violente attaque. Cette fois, la sélection s’opère à la pédale. Le stagiaire d’Ag2r La Mondiale est accompagné des deux hommes de l’Armée de Terre ainsi que de François Bidard, Anthony Perez et Thomas Girard (Creuse Oxygène). Le reste de l’échappée rend les armes, et c’est entre ce club de six que va se jouer la victoire.

A 3 kilomètres du but, Bidard tente de finir seul mais ses comparses en décident autrement. C’est finalement au bout d’une longue ligne droite qu’un sprint décide du vainqueur. Campistrous semble avoir fait le plus dur en prenant quelques longueurs d’avance à 50 mètres de la ligne, et pense pouvoir se permettre de lever les bras ! Or il a oublié le retour impromptu d’Anthony Perez, qui jette son vélo sur la ligne et le bat d’un rien ! Cette faute regrettable lui servira à coup sûr à l’avenir, d’autant plus que c’est un succès assorti du maillot jaune, vert et du combiné qui lui file sous le nez.

Anthony Perez n’en demandait pas tant. Le puncheur vainqueur du Circuit de Saône-et-Loire en avril dernier reçoit les honneurs du podium à quatre reprises. Les écarts sont considérables : le septième (Stéphane Poulhiès) se retrouve à près de deux minutes.

Le premier leader de ce Tour du Piémont Pyrénéen reconnaît qu’il « fallait être solide et endurant sous de telles conditions climatiques. J’étais surveillé, je devais ramener le groupe sur celui qui partait seul à de nombreuses reprises, mais ça fait partie du jeu. Campistrous a lancé son sprint à 250 mètres, tout comme moi, mais il a été plus rapide. J’ai malgré tout réussi à reboucher les 20 mètres qui nous séparaient in extremis. » Et quand on lui demande sa tactique pour demain, son enthousiasme paraît moins évident : « ce sera une étape difficile car je ne suis pas un pur grimpeur, mais le programme s’annonce également ardu pour mes adversaires, donc je ne perds pas espoir ! » En effet, la deuxième journée emmènera les cyclistes en haut du fameux col de Marie-Blanque via Escot, par son versant le plus raide… – Medhi Casaurang

Classement 1ère étape :

1. Anthony Perez (AVC Aix-en-Provence) les 132,6 km en 3h04’13 » (43,2 km/h)
2. Romain Campistrous (GSC Blagnac-Vélo Sport 31) m.t.
3. Thomas Girard (Creuse Oxygène) m.t.
4. Yoann Barbas (Armée de Terre) m.t.
5. François Bidard (Chambéry Cyclisme Formation) m.t.
6. Jerôme Mainard (Armée de Terre) à 3 sec.
7. Stéphane Poulhiès (Occitane Cyclisme Formation) à 1’51 »
8. Mickaël Larpe (Girondins de Bordeaux) m.t.
9. Julien Ballion (Creuse Oxygène) m.t.
10. Florent Castellarnau (AVC Aix-en-Provence) m.t.

Classement général :

1. Anthony Perez (AVC Aix-en-Provence) en 3h04’13 »
2. Romain Campistrous (GSC Blagnac-Vélo Sport 31) m.t.
3. Thomas Girard (Creuse Oxygène) m.t.
4. Yoann Barbas (Armée de Terre) m.t.
5. François Bidard (Chambéry Cyclisme Formation) m.t.
6. Jerôme Mainard (Armée de Terre) à 3 sec.
7. Stéphane Poulhiès (Occitane Cyclisme Formation) à 1’51 »
8. Mickaël Larpe (Girondins de Bordeaux) m.t.
9. Julien Ballion (Creuse Oxygène) m.t.
10. Florent Castellarnau (AVC Aix-en-Provence) m.t.