Aux alentours de la mi-mai, à la suite d’une sortie foncière tu as attrapé une gastro. Mais pas une simple gastro-entérite, tu souffrais d’une myopéricardite, le coeur était atteint par le virus. Un mois plus tard, où en es-tu ? 

Je suis allé voir la semaine dernière un cardiologue avec lequel j’avais rendez-vous pour faire un point un mois tout pile après ma sortie de l’hôpital. J’en suis ressorti avec l’autorisation de reprendre le sport, en douceur, sans effort intense, et donc pas de course pour le moment. Le prochain rendez-vous n’est pas encore fixé mais il sera important car ce sera à ce moment que je verrais si je n’ai plus aucune séquelle. Une IRM et un test à l’effort sont prévus, pour voir s’il existe une cicatrice au niveau du coeur, car pour l’instant une simple échographie ne suffit pas pour évaluer le risque.

Comment as-tu géré cette période où tu as été contraint au repos forcé ? Mentalement ce n’était pas trop dur ? 

Cette période de repos forcée a été quelque chose d’inhabituel, je n’avais jamais eu de gros pépins avant. J’ai donc pu me détacher du monde du vélo, des entraînements, ou encore de tous les déplacements. En dehors de ça, mes études en DUT m’ont beaucoup occupé et j’en ai profité pour faire d’autres activités que je n’avais pas forcément le temps de faire avec le vélo. J’ai eu « la chance » d’avoir une météo vraiment mauvaise pendant un mois, je ne rongeais pas trop mes doigts de ne pas pouvoir sortir le vélo. Je ressors de cette période avec une grosse fraicheur mentale et motivation qui va me servir à l’avenir, sur lequel je suis déjà tourné.

Tu viens de reprendre tranquillement le vélo à l’extérieur, ça fait du bien ? 

C’est tellement bien de reprendre le vélo, c’est vrai que ça m’a fait bizarre au début, mon corps ne se souvenait plus trop de la position. Sans parler de pédaler carré et sans force, mais ça va déjà beaucoup mieux aujourd’hui. J’espère vite retrouver la forme pour oublier ses petits soucis.

As-tu une idée de ta date de retour à la compétition ? 

Je n’ai pas encore de date précise, il faut attendre les résultats de mes prochains examens médicaux. D’après le cardiologue, ce ne sera pas avant la fin de l’été, alors j’espère retrouver le niveau pour la rentrée, en septembre – octobre. Si j’en ai les moyens, je ferai peut-être une partie de la saison de cyclo-cross avec la fraicheur sur la lancée.

Cette épreuve délicate te servira probablement pour l’avenir, comment en ressors-tu ?

Bien sûr, ça reste une expérience, bien que négative elle va me servir dans l’avenir. J’en ressors avec de la motivation et l’envie de me faire plaisir sur le vélo, d’en profiter un maximum.

As-tu été soutenu par ton équipe et ton entourage ? 

J’ai eu la chance d’avoir été beaucoup soutenu des deux côtés. C’est dans les moments plus difficiles comme ceux là que tu te rends compte du noyau que tu as crée autour de toi, et de qui me soutien sans faille. Je tiens à les remercier du fond du coeur (c’est le cas de le dire), ainsi que tout ceux qui ont eu une pensée pour moi.

Quelle est la plus belle chose qui pourrait t’arriver cette année après ce mauvais épisode ? 

La plus belle chose qui pourrait m’arriver serait de n’avoir plus aucune séquelle, de retrouver mon niveau et la DN mais aussi d’aller chercher ma première victoire depuis ma sortie des juniors.

Par Maëlle Grossetête