nullAnthony Ravard sur le Tour © AG2R

La saison de l’Union Cycliste Nantes Atlantique n’aura pas totalement été aboutie. Si le club nantais a ramené 13 victoires dans sa musette, il n’aura pas réussi à remporter de manche de Coupe de France. Une pointe de déception malgré les bonnes performances des espoirs en fin de saison. Anthony Ravard, directeur sportif de l’UC Nantes Atlantique est revenu sur cette année 2018 en demi-teinte.

Quel bilan tirez vous de cette saison 2018 ? 

Je dirais que c’est une saison mitigée. On remporte 13 victoires, c’est trop peu. Et on fait une cinquantaine de podiums. Globalement, on a eu du mal à aller chercher les succès et les points sur la Coupe de France. Seul Thibault Ferasse a surnagé dans l’équipe. Il a ramené six victoires. Mais sur l’année, on n’a pas toujours su concrétiser. Il y a tout de même quelques satisfactions en fin de saison, avec l’éclosion d’Enzo Boisset ou de Joris Vincent, deux jeunes qui ont passé un palier en fin de saison.  

Quels étaient les objectifs en début de saison ? 

En début de saison, l’objectif fixé par la direction et le président, c’était 20 victoires, bâtir un groupe homogène et faire progresser les jeunes. Et puis le fil rouge, la Coupe de France en étant performant. Les classes 2 sont également importantes pour le club. Il faut briller sur ces courses car elles sont bien plus médiatisées et permettent à nos jeunes de s’exprimer et de se montrer. L’occasion de séduire des formations professionnelles. On voulait également gagner une manche et pourquoi pas jouer les premières places du général, tenter de rentrer dans le top 5 mais ce n’était pas la priorité. Au fur et a mesure, on a laissé filer le général, tout en se concentrant sur la victoire d’une manche. On n’a malheureusement pas réussi à accrocher ce succès. Thibaut Ferasse a ramené beaucoup de points de cette compétition, ce qui nous a permis de terminer 11ème du général. Le groupe n’est pas hyper-jeune. La moyenne d’âge tourne autour des 23-24 ans. Mais ce sont les coureurs cadres qui ont manqué à l’appel cette saison et qui ne nous ont pas ramené assez de succès. 

nullThibault Ferasse vainqueur sur la Gilbert Bousquet © Chris Uguen

S’il y avait une victoire à retenir, un moment fort de la saison, lequel serait-il ?

Celle que je retiens, c’est la première victoire de l’année, celle de Thibault au Prix Gilbert Bousquet. Ca a été une délivrance pour le groupe. Et puis, sur cette course, le collectif a parlé. Thibaut gagne, mais Stéphen Guével et Léo Danes prennent la quatrième et la septième place. C’était une belle journée, sur le plan collectif. On a été présent toute la journée aux avant-postes. 

Vous avez également ramené un maillot du Tour de Bretagne. Comment s’est-il déroulé pour vous ? 

On visait une victoire d’étape, mais nous n’avions pas de réel sprinteur aligné. Alors on a essayé de partir de loin, en tentant de gagner en baroudeur lors des premières journées. On avait aussi Thibault Ferasse pour le général et les étapes difficiles. On s’est vite retrouvé à trois après les abandons de plusieurs coureurs. Et au fur et a mesure des étapes, j’ai dit aux gars de se concentrer sur les classements annexes. C’est ce qui s’est produit avec Stéphen Guevel, qui a pris des points lors d’une échappée pour prendre le maillot de grimpeur. Le lendemain, Thibault a aussi pris des points. Et sur la dernière étape, avec les circonstances de course, Thibault a repris le maillot à Stephen. C’est toujours bien de repartir de cette belle course avec un maillot. Une belle récompense. 

Quels seront les objectifs pour 2019 ? Le groupe va-t-il changer ? 

L’an prochain, notre groupe sera plus solide. Il faudra toujours rester humble car rien n’est facile. Mais on gardera l’objectif de gagner une manche de la Coupe de France. Et pourquoi pas aller plus haut sur le général par équipe. L’équipe va évoluer lors de la prochaine saison. Deux tiers de l’effectif sera changé. Ca va être une saison de reconstruction. On s’est attaché les services de plusieurs cadres, des coureurs performants et qui apportent leur expérience, et puis on reste sur la formation. Antoine Benoist et Louis Barré montent naturellement dans le groupe DN1 comme beaucoup d’autres jeunes du centre. Depuis 4 ans, il y a un centre formation scolaire et sportif. Le but est de former ces jeunes au niveau scolaire et sportif. Mais surtout de les préparer à leur vie adulte, et pourquoi pas sportive. L’objectif, ça reste avant tout de sortir des jeunes. 

-Propos recueillis par LL