Arthur, quand avez-vous reçu votre maillot tricolore ?
Hier soir, en arrivant à l’hôtel, mon paquetage m’attendait sur le lit. Je l’ai découvert tout de suite avant de l’enfiler pour la première fois ce matin pour l’entraînement. Tout coureur français rêve un jour de pouvoir porter ces couleurs mais je vais prendre pleinement conscience de ce que représente ce maillot samedi au départ. Ça fait bizarre de se voir habillé de cette façon. C’est une fierté, ça fait énormément plaisir, et j’ai hâte de voir ce que ça va donner sur le Tour !

Dans vos rêves les plus fous, vous étiez-vous imaginé un jour en bleu-blanc-rouge sur le Tour de France ?
Les championnats, ce sont des courses que j’adore et que j’affectionne. Je ne savais pas si j’aurais un jour l’opportunité de gagner un Championnat de France mais j’avais toujours dans un coin de la tête l’idée de le remporter.

Avec quelles ambitions abordez-vous le Tour de France ?
Nous avons de gros objectifs cette année à la FDJ.fr. Nous n’arrivons plus comme les années précédentes en tant que dynamiteurs et baroudeurs. Nous avons des objectifs précis tant sur les étapes de plaine avec Nacer Bouhanni au sprint qu’au classement général avec Thibaut Pinot. Ça va être un travail de tous les jours pour les épauler. Après, j’espère que j’aurai la chance, dans des étapes promises aux baroudeurs, de m’exprimer et de répondre présent ce jour-là.

Une étape vous attire-t-elle plus qu’une autre ?
Quelques étapes sont clairement promises aux baroudeurs. Ce jour-là il ne faudra pas faire n’importe quoi. Mais le principal sera de rester concentré autour de nos deux leaders. L’objectif personnel passera après celui de l’équipe.

Participerez-vous samedi à Bastia à la mise sur orbite de Nacer Bouhanni ?
Pour le sprint, Nacer bénéficie de poissons-pilotes que l’on connaît et qui sont Murilo Fischer et William Bonnet. Mais il aura besoin de notre soutien à tous. Nous n’avons pas encore réalisé de briefing mais on va se charger de se répartir les rôles.

Nacer Bouhanni n’avait pas eu l’opportunité de porter le maillot bleu-blanc-rouge sur le Tour l’an passé…
C’est vrai que tout le monde me dit que ça va être quelque chose d’exceptionnel. Je vais vraiment être porté par la foule. Un maillot bleu-blanc-rouge, ça se reconnaît dans le peloton. Ça met aussi un peu de pression. Il ne me faudra pas trop traîner derrière pour être à la hauteur. On va voir ce que ça va donner ! Porter ce maillot sur la 100ème édition du Tour apporte une connotation supplémentaire à ce beau maillot.

Vous ferez chambre avec Thibaut Pinot cette année, comment le sentez-vous ?
Je ferai chambre avec lui effectivement, ceci pour des questions d’affinités. L’an passé j’étais avec Anthony Roux. Thibaut a pris davantage conscience de son talent et de ses capacités. De ce côté-là il a progressé. En plus il a une démarche plus professionnelle. Cette fois il vient pour une place au classement général, ce qui n’était pas vraiment le cas l’année dernière. Pour cela il a abordé le Tour de façon très professionnelle avec beaucoup de reconnaissances et un programme adapté.

Propos recueillis à Porto-Vecchio le 27 juin 2013.