Benoît, comme l’an dernier, tu débutes ta saison de la meilleure des manières avec une victoire au GP Souvenir Jean Masse, première manche de la Coupe de France…
Sur les Boucles du Haut Var, j’ai fait un podium et une 5ème place. Je savais que les jambes étaient là. J’attendais le GP Souvenir Jean Masse pour me rassurer quant à mes sensations. C’est un beau sprint. Le but était de ramener des points. En faisant le doublé, on fait mieux que ce que l’on espérait. On voulait un coureur sur le podium ou deux ou trois dans les points. Finalement, on en met deux sur le podium, on ne peut être que très heureux ! J’étais un peu tendu au départ. Je savais que j’étais attendu. Les journalistes aussi nous ont mis la pression quant au fait que l’on était favori. Avant hier, je n’avais pas joué la gagne, mais je savais que je marchais. Au fil des kilomètres, j’ai senti que les jambes étaient bonnes. J’attendais avec impatience ce sprint. Je vais enchainer avec le GP du Pays d’Aix aujourd’hui. Ça m’avait bien réussi l’an dernier. J’avais terminé 2ème juste après ma victoire au Jean Masse. Pourquoi ne pas faire mieux que l’an dernier !

Comment compares-tu ta victoire cette année à celle de 2013 ?
C’était plus ou moins le même scénario. L’échappée est partie assez vite avec deux coureurs qui ont pris du temps. Derrière, ça a temporisé jusqu’au deuxième tour du grand circuit. Puis, j’ai demandé à mes coéquipiers de durcir la course parce que je me sentais bien. Je savais qu’il y avait des sprinteurs qui allaient très vite, mais qui ne passeraient pas le Régage. Il fallait les éliminer rapidement. Sur la fin, j’ai demandé à mes coéquipiers de rouler à 3 kilomètres de l’arrivée. Le sprint a été bien emmené, on a fait ce qu’il fallait. On ne peut pas être sûr de soi à 100 %, même si on a de bonnes jambes. Je savais que Maxime Le Montagner, Melvin Rullière, Jérémy Leveau qui était chez nous l’an dernier et qui est parti à Rouen allaient tous très vite. Il fallait à tout prix éliminer un maximum de sprinteurs pour avoir notre chance à l’arrivée.

Craignais-tu l’échappée qui a possédé près de cinq minutes d’avance ?
Ce n’était pas spécialement tendu, car ils n’étaient que deux à l’avant. Même s’il n’y a pas beaucoup de kilomètres, le circuit est assez dur. S’ils avaient été plus de deux, on se serait inquiété. Mais dans ce cas, on aurait essayé de mettre un coureur devant. Quand on a vu qu’il n’y avait que deux coureurs à l’avant, on s’est contenté de gérer et de relancer la course à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. En plus, il y avait vent de face, c’était à l’avantage du peloton, malheureusement pour l’échappée. Une fois que les coureurs derrière ont fait la course, l’écart a pu fondre rapidement.

Propos recueillis à Château-Gombert le 23 février 2014.

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