Emilien Jeannière lors de son succès sur la Flèche de LocminéEmilien Jeannière lors de son succès sur la Flèche de Locminé | © Bruno Perrel

A bientôt vingt ans, le prometteur coureur de la Vendée U, Emilien Jeannière, a remporté mercredi la classique Jard-Les Herbiers (Elite Nationale), son quatrième succès cette saison, devant sa famille et ses amis, venus l’encourager.

Emilien, quels sentiments prédominent après cette belle victoire ?  

Je suis tellement heureux d’avoir pu remporter cette course. Je me souviens encore de mes débuts, des mercredis après-midi passés aux Herbiers, quand j’avais huit ans. Je venais souvent assister à la course, je voyais des coureurs de la Vendée U gagner. Rejoindre à mon tour cette équipe et remporter cette classique, qui me tient à cœur, me fait énormément plaisir. C’est un rêve qui se réalise.

C’est aussi un succès décroché à la maison…  

J’habite à moins de cinq kilomètres. Ici, c’est chez moi, c’est mon club. Je connais tout par cœur. C’est toujours un sentiment particulier de briller à domicile. Ma famille, mes amis… Cela me motive toujours énormément.

On peut considérer que c’est l’une de vos plus belles victoires ?  

Clairement, oui. Ma deuxième place, en 2016, lors des Championnats d’Europe junior à Plumelec, c’était quelque chose de fort, aussi. Le Championnat régional, à Saint-Paul-en-Pareds était aussi un gros objectif que j’avais réussi à concrétiser. Mais Jard-Les Herbiers, c’est encore un autre sentiment.

 

« Prendre le plus de plaisir possible sur cette fin de saison »

 

Racontez-nous votre course et ce final, devant votre public…

En début de course, je suis sorti avec une quinzaine de coureurs et quelques coéquipiers. On s’est ensuite retrouvé à sept devant à une quarantaine de kilomètres de la ligne. Julien Guay (Sojasun) a d’abord attaqué, avec d’autres coureurs. Je me suis retrouvé dans un groupe de poursuivants. Mais à dix kilomètres de l’arrivée, on est rentré sur eux. Je gagne grâce à mes coéquipiers car ils ont « contrôlé » les autres quand je suis parti. Je suis sorti à quatre kilomètres de l’arrivée, sans vraiment attaquer, et je ne me suis plus retourné jusqu’à la ligne. Je comptais sur les autres pour faire le boulot derrière. J’ai pu savourer à partir de la flamme rouge.

Un mot sur l’équipe ?

L’équipe a été au top. On a tous eu un petit coup de mou au début de l’été, avec moins de résultats. Mais on avait à cœur de bien se reprendre sur cette fin de saison. On a bien marché en Coupe de France le week-end dernier, avec la victoire de Florian (Maître, ndlr) lors de la première étape. Le collectif est soudé. C’est encourageant pour la suite.

Comment analysez-vous votre saison jusqu’ici ?

En début de saison, j’étais blessé, ce qui m’a contraint à reprendre la compétition fin avril seulement. J’ai mis un peu de temps à me remettre dedans. Mais j’ai eu la chance d’enchaîner des courses importantes, comme la Ronde de l’Isard, le Baby Giro, le Tour de l’Alsace ou encore le Tour de l’Avenir. J’ai connu quelques périodes compliquées, mais j’ai quand même remporté quatre victoires cette saison. Je suis content d’avoir pu emmagasiner de l’expérience pour les années à venir, même si les résultats n’ont pas toujours été au rendez-vous.

Quels sont vos objectifs futurs ?

Je vais essayer de prendre le plus de plaisir possible sur cette fin de saison. La forme revient bien. J’espère remporter d’autres victoires. Et si ce n’est pas moi, j’espère que l’un de mes coéquipiers le fera.

R.B.