L’an prochain une partie de votre effectif représentera les meilleures pistardes d’endurance de France, avec Laurie Berthon, Marion Borras, Clara Copponi et Valentine Fortin. Qu’est-ce que la DN BioFrais va leur apporter dans leur double projet route – piste ?

Le but de ce recrutement c’est de permettre à ces filles de passer un cap sur piste grâce à la route : diversifier notre calendrier pour permettre aux filles de découvrir d’autres courses, d’autres façons de courir, pour pouvoir progresser. Je ne dis pas que le niveau Coupe de France est mauvais, loin de là. Mais il arrive un moment où faire toujours les mêmes courses ne fait plus progresser, on reste dans sa zone de confort (le raisonnement est le même pour les non-pistardes d’ailleurs). Surtout qu’elles ont les grandes échéances internationales en ligne de mire, qu’elles sont encore jeunes, donc une bonne marge de progression. Il est important qu’on puisse leur permettre de se faire la caisse sur la route pour devenir plus fortes sur la piste. Et il ne faut pas oublier que ces filles ont déjà un certain palmarès sur la route, donc tout le monde est gagnant. .

Sur une saison, il y a combien de jours de déplacements, de jours de courses à votre niveau ?

C’est assez difficile à quantifier, et tout dépend si l’on compte les stages ou les jours de déplacement. Mais en 2018 on ne devrait être autour des 60 jours, stages compris. Surtout que nous aurons enfin l’opportunité de courir les championnats de France (route et piste) sous nos couleurs BioFrais. Cela fait plusieurs années que les équipes se battent pour cela, car l’exposition médiatique (près d’1 million de téléspectateurs en direct à la TV) est un juste retour des choses pour l’ensemble des personnes et partenaires qui nous soutiennent depuis des années, et pour tous les acteurs du cyclisme féminin dans son ensemble.

Quel sera votre programme de course ?

Il y aura pas mal de changements par rapport à 2017 : plus que 6 manches de Coupe de France, ce qui nous laisse la possibilité d’aller courir ailleurs. Ainsi, nous commencerons la saison sur la Vuelta a Valencia, fin février. Nous sommes proches de la Suisse et il y a plusieurs courses intéressantes que nous n’avions pas pu faire auparavant car en concurrence avec des manches de Coupe de France. Nous irons également en Italie en Avril et peut-être dans d’autres pays, nous avons candidaté pour plusieurs courses à étapes UCI. Sans oublier les courses du calendrier français, que ce soit au niveau UCI, national ou régional. Et le principal sera bien sûr les championnats de France.

Quel sera votre fil conducteur pour la prochaine saison ? Vos ambitions principales ? 

L’esprit collectif fait partie de l’identité de la DN BioFrais, donc la Coupe de France par équipe sera l’un des fils conducteurs de notre saison, comme les championnats. Nous voulons être plus actifs sur les courses UCI, plus présents. En participant plus souvent à des courses de ce niveau, nous prendrons de l’expérience, cela nous fera progresser. Et puis on espère assister encore à quelques belles révélations dans l’équipe, grâce à tous les moyens matériels et humains que nous mettons en place depuis plusieurs saisons. Des filles qui ont du potentiel mais qui n’arrivent pas encore à l’exprimer pleinement en course.

Comment se déroule la période de présaison pour les filles ? Vous faites des stages ? Elles ont un programme particulier ?

Nous avons prévu 3 stages cet hiver : le premier a eu lieu mi-novembre, il a permis à tout le monde de se connaitre, de s’intégrer dans l’équipe. Le second aura lieu fin janvier, à l’occasion nous leur remettrons le matériel et les tenues. Puis nous aurons notre stage sur route mi-février, essentiel pour finir la préparation hivernale et aborder les courses avec une bonne condition physique. Nous avons nos pistardes qui sont en pleine saison durant l’hiver, nous laissons leurs entraineurs organiser leur programme et intégrer si possible nos regroupements. D’autres font du cyclocross, au niveau régional ou sur les Coupes de France. Mais pour la plupart d’entre elles, les mois de l’intersaison permettent de faire d’autres activités que le vélo, de se changer les idées tout en préparant la saison à venir de façon efficace.

Par Maëlle Grossetête