Andrew Talansky. 32’05 ». C’est ce qu’a concédé Andrew Talansky (Garmin-Sharp) à Tony Gallopin hier à Oyonnax. Sur les routes du Jura et de l’Ain (qu’il connaissait pourtant pour avoir remporté le Tour de l’Ain en 2012), le natif de Miami a vécu un véritable calvaire. La journée de repos ne lui a pas suffi pour récupérer de ses blessures. Le dos endolori et le coude bandé, l’Américain a été lâché dès que la route s’est cabrée et s’est même arrêté de longues minutes avant de repartir en pleurs, suscitant au passage, l’admiration de tous. « Andrew Talansky nous a tous honorés avec la manière dont il s’est battu, salue son coéquipier Ben King. Il est même descendu chercher des bidons en début d’étape. Ce sport est impitoyable. » Le vainqueur du Dauphiné a donné une admirable leçon de courage, mais il ne prendra pas le départ tout à l’heure.

Peter Sagan. Même si le maillot vert du classement par points semble définitivement vissé sur ses épaules, Peter Sagan (Cannondale) n’a toujours pas gouté au succès sur le Tour cette année. Hier encore, il a essayé, mais les ailes de l’amour ne lui ont pas permis de faire mieux qu’une 9ème place. « Je voulais offrir un cadeau d’anniversaire à ma copine, Katarina, a confié le Slovaque. Mais je lui ai seulement offert le bouquet que j’ai reçu sur le podium pour le maillot vert. Dans le final, je crois que je n’avais pas d’autres options. Comme cela se produit habituellement, personne ne travaille dans un petit groupe si j’en fais partie. Je ne m’en plains pas, c’est le cyclisme. Mais pour moi, c’est plus compliqué de gagner. J’étais en bonne position, mais je ne peux reprendre chaque coureur qui attaque… »

24 heures avec le dossard 101. Marcel Kittel (Giant-Shimano) sait qu’il lui faudra manger son pain noir, au moins jusqu’à dimanche. L’entrée dans la deuxième semaine ne ravit pas franchement le sprinteur allemand, et il laisse volontiers la vedette à son coéquipier John Degenkolb qui a pris la 2ème place hier, réglant le sprint derrière Tony Gallopin. Arrivé plus de 20 minutes après le Français en compagnie de sa garde rapprochée constituée de Cheng Ji, Tom Veelers et Albert Timmer, le triple vainqueur d’étape n’a pas perdu sa journée pour autant. Il a profité du retour du soleil sur le Tour pour peaufiner son bronzage. « Cinq heures passées au soleil, les marques de bronzage du Tour de France reviennent », s’est-il satisfait sur Twitter !

Question Facebook. Quand il s’agit de dresser la liste des coureurs potentiellement dangereux pour Vincenzo Nibali, deux noms sont revenus avec insistance hier dans notre question Facebook quotidienne : Richie Porte et Alejandro Valverde. Mais la bonne prestation des Français sur la Planche des Belles Filles ne vous a pas échappée et plusieurs d’entre vous estiment que Romain Bardet, Thibaut Pinot ou Jean-Christophe Péraud peuvent mettre leur grain de sable pour enrayer la belle mécanique italienne. Pour certains en revanche, le Tour est déjà plié, comme Frédéric qui estime que l’Italien a « course gagnée sauf incident. » Aujourd’hui, vous n’aurez pas manqué de noter que la chaleur a fait son apparition sur le Tour. Peut-elle créer du dégât, comme la pluie en première semaine ? C’est notre question du jour.

Sondage. L’abandon d’Alberto Contador a ouvert une voie royale pour Vincenzo Nibali en vue d’une victoire finale à Paris le 27 juillet. Comme vous nous le dîtes sur Facebook, l’Italien est souvent considéré comme le favori numéro un du Tour et sauf énorme surprise, il sera le vainqueur final sur les Champs-Elysées. De là à dire que le Tour de France a perdu de l’intérêt quand le Sicilien a perdu son challenger numéro un, il n’y a qu’un pas que vous ne franchissez pas. Une majorité d’entre-vous (51%) estime que le suspense est encore de mise sur le Tour. Aujourd’hui, nous vous demandons si la deuxième semaine du Tour qui a commencé par la victoire de Tony Gallopin sacrera les baroudeurs.

L’étape du jour :

12ème étape : Bourg-en-Bresse-Saint-Etienne (185,5 km). L’étape du jour ressemble à s’y méprendre à celle de la veille bien que sans doute un peu moins difficile. Les soixante derniers kilomètres sont néanmoins usants avec la présence du col des Brosses et de la côte de Grammond. Rien à voir avec le mur homophone court et pentu. C’est en fait tout l’inverse de l’ancienne difficulté emblématique du Tour des Flandres avec près de 10 kilomètres… à 2,9 % de moyenne. Autrement dit un long faux-plat qui suffira à faire le ménage parmi les sprinteurs purs, mais qui ne permettra pas de décrocher ceux que l’on a vus aux avant-postes dans l’étape d’hier lors du sprint du peloton. Mais l’issue d’un sprint en petit comité est loin d’être évidente. Comme celle d’hier, la journée semble nettement favorable aux baroudeurs.