Vincenzo Nibali. A peine moins étincelant que l’an passé à l’approche du Tour de France, Vincenzo Nibali (Astana) a réalisé la même préparation discrète, sans grand coup d’éclat, mais son nouveau sacre au Championnat d’Italie le place dans les mêmes dispositions qu’en 2014. « Le printemps a été difficile, concède-t-il. Après ma victoire dans le Tour, il m’a fallu du temps pour retrouver la forme et gagner à nouveau, mais j’ai réussi à adopter un programme idéal en vue du Tour, que j’aborde dans la même condition que l’an passé. Le terrain va maintenant dire où j’en suis. Je prends le départ dans le même état d’esprit, avec une bonne condition physique. Je vais garder la même approche qu’en 2014 et abattre mes cartes au jour le jour. »

Lars Boom. Il pourrait manquer un Néerlandais au départ du Tour de France à Utrecht cet après-midi. Et peut-être déjà un coéquipier pour Vincenzo Nibali ! Hier, les taux de cortisone relevés sur l’ensemble du peloton ont indiqué des faiblesses en la matière du côté de Lars Boom (Astana). S’il ne s’agit pas d’un cas de dopage, la formation Astana se doit, en vertu du règlement du Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) auquel elle appartient, de retirer son coureur de la liste des engagés… et de partir à huit, aucune modification d’effectif n’étant autorisé depuis la réunion des directeurs sportifs organisée hier à 10h30. Le manager d’Astana Alexandre Vinokourov a néanmoins demandé l’autorisation de remplacer le vainqueur de l’étape d’Arenberg par Alessandro Vanotti. Il a en outre fait savoir qu’en cas de refus il pourrait enfreindre le règlement du MPCC – au risque d’une expulsion du mouvement – en conservant Boom.

Alberto Contador. Cinq semaines après sa victoire dans le Giro, poncutée à sa reprise d’une victoire sur la Route du Sud, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) se présente en grand favori au départ du Tour de France. « J’arrive en bonne forme, admet-il. J’ai suivi consciencieusement mon plan d’entraînement et de récupération et je pense avoir bien récupéré physiquement et mentalement. Je suis concentré sur ce défi depuis des mois. Après le Giro j’ai fait beaucoup de sacrifices pour être sûr d’arriver sur le Tour dans la meilleure forme possible. Chaque minute de chaque jour, j’ai travaillé dans cet objectif. J’espère passer la première semaine sans encombre, avant d’aborder la montagne et une dernière semaine très difficile. Gagner un Tour de plus ne changera pas ma carrière mais réaliser le doublé Giro-Tour, on s’en souviendra longtemps. »

Chris Froome. « Je vais entamer le Tour en parfaite condition, estime Chris Froome (Team Sky) trois semaines après sa victoire dans le Dauphiné. Je suis concentré sur ça depuis ma chute il y a un an. J’ai travaillé pour atteindre le Tour au mieux. Je ne ressens pas de pression supplémentaire. Je veux juste remettre les pendules à l’heure, à commencer mardi prochain sur les pavés qui m’ont mis hors jeu l’an dernier. Je n’ai même pas vu un pavé il y a un an. Je sais que je vais être davantage protégé par mes coéquipiers. J’ai reconnu cette étape et je suis prêt à en découdre. »

Nairo Quintana. Pour son retour sur le Tour de France, dont il avait pris la 2ème place, le maillot à pois et le maillot blanc en 2013, le Colombien Nairo Quintana (Movistar Team) a opté pour un départ « matinal ». Il partira tout à l’heure à 15h00 quand les autres grands favoris s’élanceront en fin de tableau après 17h00. « Ceci a été motivé par des raisons d’organisation interne mais aussi afin de donner la priorité à des coureurs de l’équipe qui peuvent signer une grosse performance dans le contre-la-montre », précise Nairo Quintana, dans un tout autre état d’esprit qu’il y a deux ans. « En 2013, j’étais bien plus nerveux au départ du Tour. J’ai aujourd’hui une autre mentalité, je sais que je suis le leader de l’équipe, je me sais capable de me battre pour le maillot jaune, et la présence à mes côtés d’Alejandro Valverde est un vrai booster. »

Cofidis. Rares sont les sponsors d’équipe cycliste qui s’engagent dans la durée. Dans ce contexte, l’équipe Cofidis fait figure d’exception : elle porte le nom de l’entreprise de crédit éponyme depuis bientôt vingt ans et le portera jusque fin 2019 après la reconduction du partenariat pour trois années de plus que le terme initialement fixé à fin 2016. Une stabilité qui va permettre aux membres de l’équipe d’envisager l’avenir sereinement. « Pour Cofidis, cette décision de prolongation sonne presque comme une évidence, fait savoir le groupe. La présence de la marque sur le maillot est une garantie de visibilité et de notoriété maintes fois démontrée à travers toutes les études menées auprès du public. Le Tour de France à lui seul justifie l’investissement (retombées médiatiques, caravane, invitations VIP, etc.). »