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Conseils Fondubaye 2013


Sébastien DESCAVES
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Bonjour à tous.

J'envisage de m'engager sur les Fondubaye 2013, vraisemblablement sur le parcours 2 164Km +4320 m en me laissant la possibilité de faire le parcours 3 si la forme est là.

Je n'ai jamais participé à une telle épreuve. Quels conseils pouvez vous me donner? Combien de km faut il avoir pour effectuer cette épreuve? Quelle préparation? Merci de votre aide.

Sportivement,

Sébastien

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Ne fais surtout pas ça! fuis, tu as encore le temps!.....le DFU c'est terrible si tu essayes une fois tu ne pourras plus t'en passer et tu y retourneras!

moi j'ai tenté l'aventure l'année dernière et depuis j'attends le 29 juin 2013 pour me confronter à mon 5ème col (voire plus)

voici le lien du récit que j'en avais fait sur le forum:

http://www.velo101.com/forum/voirsujet/sujet--16031/page:1#post_275174

 

pour te situer  mon niveau et répondre à tes questions: je suis loin d'être un cador sur la route et c'était ma première grande expérience de montagne (tout au moins en distance, j'avais fait 2 fois la bonnette l'année précédente)

point de vue kilométrage de l'année je devais être aux environs de 1600, pas de préparation particulière si ce n'est que dans le mois qui précédait j'avais pu faire plusieurs fois des sorties avec dénivelés continus de l'ordre de 1000m.

ce qui est bien avec le DFU, c'est que tu n'as pas d'angoisse de chrono, tu laisses filer les fusées et tu peux rouler à ton rythme. moi j'ai fait des arrêts photos, vu le paysage ça serait trop dommage de rouler le nez dans le guidon. le défi est à "géométrie variable" tu en fais ce que tu veux, tu pars pour un certain nombre de cols et tu adaptes en fonction de ta forme, de l'heure, de la météo.....

tu auras seulement un regret c'est de te dire que tu aurais pu aller plus loin (sauf si tu fais les 7 cols). je me suis arrété aprés la Cayolle et je me maudis de ne pas avoir essayé Allos.

le DFU, tu le fais avec les jambes mais aussi avec la tête. il faut le faire comme tu le sens , tu trouveras toujours quelqu'un avec qui rouler (il suffit de voir la fourchette des chronos  à l'arrivée) et tu auras toujours le sourire d'un bénévole pour te soutenir.

si tu sais gérer ton effort tu le fais sans problème jusqu'à ton objectif (prévois quand même un éclairage, on ne sait jamais....des fois que tu te sentes pousser des ailes) tu as le temps de souffler, de te ravitailler.... 300 bornes finalement c'est vite passé

pour être plus sérieux. ton objectif semble être la Cayolle, c'est vraiment jouable, il faut bien sur avoir un peu roulé avant, mais je pense trés sérieusement que l'effet de groupe et le fait de participer à l'événement te booste et compense un éventuel manque d'entrainement....en ce qui me concerne je n'avais pa eu de programme spécifique (je sais même pas ce que ça veut dire, je monte sur le vélo et je tourne les pédales)...si tu es patient tu y arriveras

le lever de soleil sur la vallée, les premiers rayons sur Vars, le début de la chaleur dans Sainte Anne, la Bonnette (sans voiture) qui n'en finit plus, les marmottes de la  Cayolle ......nom de Zeus, il faut que j'y retourne. cette fois j'aurai Allos, et je continuerai à réver de St Jean et de Pontis

on se retrouve à Barcelo?

 

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Merci à tous pour ces infos.

J'ai déjà fait les 7 mais pas d'une seule traite! Je les connais bien, ce qui m'inquiète c'est l’enchaînement Vars/Ste Anne/Bonette. La Bonette c'est quelque chose! Après je penses, au fond de moi, que faire St Jean et Pontis c'est jouable aussi, si les jambes sont là, mais c'est le retour sur Barcelo qui sera difficile à mon avis, entre la circulation, la fatigue, l'état des routes....

Bref, quoi qu'il en soit, mon but c'est d'arriver au bout. Je n'ai pas l'intention de partir avec les costauds, je sais très bien que j'exploserais rapidement.

Là, je suis déjà rassuré car j'avais peur d'être à côté de la plaque. Je penses que j'aurais entre 1600 et 2000 Km dans les jambes et mes sorties seront, comme souvent, constitués de plusieurs bosses pour faire du dénivelé (un peu comme toi Christian!). Je verrais pour le parcours 2, le 3 si possible. 

Bon, c'est décidé, j'y vais! Christian on se verra au départ et probablement durant la journée.😆

 

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Je pense que sur une épopée telle que ces fondus de l'Ubaye, le retour sur Barcelo ne sera qu'une formalité. Le plaisir d'arriver au bout de ton défi te donnera des ailes et l'euphorie sera telle que tu planeras !!!

J'irais bien aussi mais le trajet voiture me freine un peu. Je dois déjà aller dans les Pyrénées au printemps. 1600 bornes pour un week-end, ca fait déjà....

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te voir au départ no problem.... te voir en route ça risque d'être plus délicat.....moi je te verrai de dos ou alors quand tu descendras et que je monterai encore ...

moi, mon projet c'est de faire 5 cols (un de plus que l'année dernière) c'est je pense jouable pour moi. au delà il faudra me faire pisser dans l'éprouvette à l'arrivée 😉   

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Bonsoir, je m'inscris sur le forum pour t'encourager à faire le DEFU. D'abord pour l'accueil, pour les bénévoles qui

se donnent à fond; pour le site et pour l'ambiance trés chaleureuse. Je l'ai fait deux fois sur le grand parcours.

Pour la préparation c'est simple il faut faire de la montagne quand on le peut. Biensûr 1600, 2000 kms c'est peu

surtout pour éviter les pépins physiques. Je n'ai pas eu la chance de faire la bonette fermée à la circulation; j'ai

eu droit souvent aux pelotons de... motos ou aux rallyes de vieilles alpines.

Pour les petits comme nous 7 cols c'est vraiment réalisable mais il faut apprendre à gérer le temps à savoir 24h.

Saches que même à 3 heures du matin ils seront tous là les organisateurs à t'attendre avec les pâtes chaudes

et les félicitations. Et quand tu l'as vécu une fois tu finiras toujours rien que pour eux. Mais il faut s'entrainer à rouler de nuit.

Ca peut être trés angoissant la nuit encore plus si tu chopes l'orage. 

Il faut réussir col aprés col, éviter de s'arrêter en bas et se faire des étapes de sommet en sommet.

Bonne route et à un de ces jours peut être.

Philippe

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Le DFU je l'ai fait en 2002...11ème à entrer dans la confrérie. A l'époque j'avais fait dans l'ordre : Vars, Larche, Bonette, Cayolle et Allos. Parti à 7h00 et arrivée à 19h00, avec une bonne pause en haut de la Bonette. C'est le défi le plus dur que j'ai pu faire (+ dur que les cinglés du Ventoux) et encore j'avais renoncer à aller jusqu'à St Jean et Pontis qui sont loin de Barcelonette. J'avais fait une partie de la Cayolle sous la pluie et Allos sous le déluge : il y a souvent des orages le soir sur Barcelo. J'avais pris comme résolution de ne pas appuyer sur les pédales sur les 2 premiers cols, histoire de ne pas se cramer. La cime de La Bonette je l'avais trouvée longue et sans répit : pas de gros % mais constant autour de 8%. La Cayolle passe plus facilement car la première partie est assez facile. Seule la fin est plus dure. Allos m'a paru long aussi mais sûrement à cause de la pluie battante. 

Mais que de bons souvenirs au milieu de ces paysages grandioses. C'est vrai un très beau défi.  

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  • 4 months later...

Bonjour à tous,

 

je relance le sujet car samedi 29, c'est le DFU! Je me suis inscrit sur le parcours 2 (4 cols).

Un peu de stress commence à me gagner (suis je prêt?) mais globalement je pense que ça va le faire et dans mes rêves les plus fous, j'en passes au moins 5! Bref, j'espère à cet occasion rouler avec certains du forum.

Peut être à samedi!

 

@+

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sympa d'avoir ressorti ce post que j'avais oublié.

On sera au moins deux au départ......

comme indiqué plus haut je me suis inscrit sur 4 cols mais je vise secrétement les 5..... et j'emporte un éclairage  des fois que  touché par la Grâce il m'arrive un Miracle qui me fasse voir St Jean et au delà

j'aurai un maillot blanc et rouge (Etoile Sportive de Cannes)

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Voici mon CR (un peu long...) que certains ont sans doute déjà lu sur d'autres plate-formes. Pour les autres, j'espère qu'il vous incitera à tenter l'aventure du DFU !

 

Depuis de nombreux mois, j’avais en tête cette date du 29 juin 2013 et pas une sortie de vélo ne s’est passée depuis janvier sans qu’elle ne s’invite à mon esprit. Il faut dire que le menu proposé par le Défi des Fondus de l’Ubaye a de quoi aiguiser l'appétit : 320 kms, 7 cols et près de 7000 mètres de dénivelé à boucler dans un délais maximum de 24 heures. A cela s’ajoutent la qualité de l'accueil, la gentillesse et la générosité de cette petite équipe qui se met en 4 chaque dernier week end de juin depuis maintenant 11 ans. C'est quelque chose d'unique : 

qu'ils soient au PC course ou au sommet des cols, les bénévoles font preuve d'une attention que l'on ne retrouve dans aucune autre épreuve. L'esprit montagnard, fait d'entre aide, de générosité, de simplicité et de solidarité prend tout son sens dans cette si belle vallée de l'Ubaye aux confins de la France et de l'Italie. 

Cette parenthèse montagnarde fut un vrai régal malgré une météo pas encore vraiment estivale. 

Il faisait en effet bien frais quand nous nous sommes élancés de Barcelonnette samedi matin à 5h30. La vingtaine de kilomètres nous séparant du pied du col de Vars a tout juste permis aux organismes bien engourdis de se réchauffer un peu. 

Dès les premiers mètres, la sélection s’opère inexorablement. Un groupe de 3 costauds prends les devants suivis par un autre petit groupe de 4 que je préfère ne pas suivre penssant à la suite du programme... 

J’entame alors un très long périple solitaire qui va néanmoins me permettre de gérer comme je l'entends ma progression sans me soucier de qui que ce soit. 

Contrairement à ce que je craignais un peu, le froid n’est finalement pas si intense dans la descente du col de Vars, à condition bien entendu d'être habillé en conséquence ! 

La seconde ascension du jour jusqu'à la station de Saint Anne se passe sans encombre, tout comme la descente, malgré une route piégeuse. 

Ayant pris soin d'avoir noté mes temps de passage de 2011, c'est le moral gonflé à bloc que je me présente au pied du gros morceau du jour, le col de la Bonette, avec quasiment 10 minutes d'avance sur mon plan de marche... et toujours seul. 

Les 24 kilomètres pour atteindre les 2800 mètres de la fameuse route la plus haute d'Europe permettent d'évoluer dans des paysages grandioses qui font (presque) oublier les passages parfois un peu corsés qu'il faut franchir. Le coup de pédale est régulier et la progression s'effectue dans un décor de carte postale avec la neige de plus en plus présente au fur et à mesure que l'on prend de l'altitude. Les bornes kilométriques défilent. Encore 5 kilomètres, puis 4, puis 3. La pente s'adoucit alors un peu et le profil devient même pratiquement plat sur quelques hectomètres. Un répit salvateur car les pourcentages les plus durs sont situés dans le dernier kilomètre. Là, la hauteur de neige atteint encore 3 à 4 mètres à la faveur des congères formés tout au longtemps de l’hiver très rigoureux qu’a connu la vallée de l’Ubaye. Et puis vient la délivrance, le dernier coup de pédale, le dernier coup de rein pour atteindre le sommet de cette longue ascension qui me procure toujours des sensations uniques. La vue sur les sommets enneigés du Mercantour est féerique. La température ne se prête cependant pas trop à une pause prolongée et s'est en tenue quasi hivernale que je me lance dans la descente. 

Dès les premiers mètres, le froid est saisissant, la mâchoire se crispe et les doigts s'engourdissent. Les virages se succèdent, la vitesse augmente mais il faut continuer à pédaler pour maintenir le moteur en température. 

A mi-descente, un troupeau de moutons traverse la route sans doute attiré par une herbe plus fraîche sur le versant d'en face ! Passé ce "bouchon" montagnard, je reprends ma folle plongée vers Jausiers en espérant y trouver une température plus clémente. C'est effectivement le cas et j'en profite pour enlever une première épaisseur avant de changer complètement de tenue au ravitaillement de Uvernet. 

L'aventure se prolonge alors en direction du col de la Cayolle, l'avant dernier "2000" du jour. 

Poussé par un vent favorable, je passe sans encombre les gorges du Bachelard où la température n'a plus rien à voir avec celle du matin. J'ai désormais près de 20 minutes d'avance sur mon tableau de marche. Je conserve un rythme régulier, toujours seul. Devant moi, les 2 premiers ont fait le trou sur leurs 3 poursuivants et au gré de quelques virages en épingle, je ne vois personne revenir de l'arrière. Tout cela n'a au fond que bien peu d'importance, il faut avant tout continuer à garder une allure régulière sans s'occuper du comportement des autres. 

Arrivé à Bayasse, la pente s'accentue à la faveur d’un virage sur la droite. On quitte alors les gorges du Bachelard pour effectuer les 9 derniers kilomètres du col de la Cayolle dans des paysages beaucoup plus verdoyants et ouverts. 

A ce moment là, j'ai l'impression d'être isolé dans une bulle et rien ne semble vouloir perturber ma progression. L'esprit serein, les jambes continuent de bien tourner. Je savoure chaque kilomètre qui me rapproche du sommet en ayant l'étrange sensation d'être ailleurs. Les sifflements des marmottes sont toujours aussi présents tout comme les sonnailles des troupeaux qui ont rejoint leurs quartiers d'été depuis seulement quelques jours. 

Au sommet de la Cayolle, je fais pointer pour la 4e fois ma carte de route. L'une des personnes présente à ce poste de contrôle m'aide à enfiler mon coupe vent et me voilà reparti pour une nouvelle descente dans laquelle je croise d'autres concurrents à qui j’adresse un signe en guise d'encouragement. 

Au pied du col d’Allos, je retrouve enfin un concurrent mais ill attaque les premiers kilomètres sur un train qui ne me convient pas. Qu’importe, je le laisse prendre 2, puis 3 longueurs préférant conserver mon propre rythme. Finalement, après 3 kilomètres, je commence à revenir sur lui et finis par me retrouver à sa hauteur. On échange 2 mots et on progresse alors côte à côte pendant un demi-kilomètre. La pente s’adoucit. J’en profite pour tomber quelques dents et me je mets en danseuse pour me dégourdir les jambes. A ma grande surprise, mon éphémère compagnon de route perd mon sillage. Je temporise puis reprends ma progression solitaire tel un métronome. A 2 kilomètres du sommet, me voilà pris au milieu d’un troupeau transhumant au milieu duquel je croise deux des concurrents qui me devancent. Eux ont déjà atteint le sommet du col d’Allos et redescendent vers Barcelonnette. Je les imite quelques minutes plus tard avec désormais 30 minutes d’avance sur mon tableau de marche. 

La descente du col d’Allos est une vraie partie de plaisir. Les virages s’enchaînent les uns aux autres. Je relance régulièrement l’allure. J’éprouve une certaine euphorie alors que je suis sur le point de franchir le cap des 10 heures de vélo depuis le départ. 

De passage une dernière fois au poste de contrôle de Barcelonnette, je refais le plein de boisson et de gels énergétiques avant de prendre la direction du fond de la vallée pour aller cueillir les 2 derniers cols de ce défi. Le vent est fort et le ciel s’est bien couvert. Qu’importe, il en faut bien plus pour altérer mon moral ! Je m’engage dans cette dernière partie de l’épreuve avec un nouveau compagnon de route. Pour affronter le vent qui souffle défavorablement, c’est sans doute un avantage que d’être 2. J’assure cependant une grande partie des relais et peu avant le Lauzet en Ubaye, je me retrouve à nouveau seul. Je temporise et notre duo se reforme à l’amorce du col Saint Jean. 

Cette antépénultienne difficulté tranche avec les cols précédents. Ici la route est large et s’élève en balcon au dessus des eaux turquoises de la retenue de Serre Ponçon sans jamais excéder les 5%. Au sommet, je suis à nouveau seul, mon ancien compagnon de route ayant pris quelques longueurs de retard. Je l’attends et nous repartons ensemble en direction du dernier morceau de bravoure de la journée mais il est une nouvelle fois distancé au cours de la rapide descente qui nous ramène au bord de l’Ubaye. 

Avant d’atteindre le pied du col de Pontis, il faut d’abord se hisser jusqu’au village du Sauze qui domine le lac de Serre Ponçon. Le soleil a fait sa réapparition et la température s’en ressent. Encore quelques kilomètres et le pied du col de Pontis sera là à droite en quittant la route qui conduit à Savines. Un dernier effort reste alors à produire pour affronter une pente qui flirte parfois avec les 12% et qui ne tombe jamais en dessous 9% sur près de 3 kilomètres. C’est court, mais avec quasiment 300 kilomètres dans les jambes, c’est bien suffisant ! Heureusement, les derniers 500 mètres sont quasiment plats, permettant de savourer l’arrivée au dernier poste de contrôle pour un dernier coup de tampon. 

J’ai conservé mon avance de 30 minutes sur mon temps de référence de 2011 et je me lance avec une extrême prudence dans la délicate descente du col de Pontis. 25 kilomètres me séparent encore de Barcelonnette et le ciel n’a rien d’engageant. Qu’importe, la délivrance est au bout. Je prends un dernier gel énergétique, le 12e depuis le départ, et me voici lancé dans une euphorique remontée de la vallée de l’Ubaye. 

La route est parfois mouillée mais j’évite finalement les averses jusqu’au bout. 

Encore 15 kilomètres, puis 10 et maintenant 5. Cette fois ça y est, l’arrivée est toute proche, ma quête du graal touche à sa fin. Une immense émotion m’envahit, et des dizaines d’images de ce périple débutté aux premières lueurs du jour défilent devant moi. Ultime relance, je lâche les derniers chevaux, le compteur dépasse les 40 km/h et j'entonne à tue-tête le célèbre refrain de “Seven Nation Army” des Whites Stripes en guise de délivrance le long de la digue de l’Ubaye à l’entrée de Barcelonnette qui pour l’occasion se transforme pour moi en véritable remontée des Champs Elysée. Je suis comme une gosse qui vient de recevoir un cadeau qu’il attend depuis très longtemps... 

A ma descente de vélo, ma joie redevient plus intérieure; ma femme et ma fille sont là et leur présence ajoute une dimension supplémentaire à mon bonheur. Ma folle journée en Ubaye s’achève mais je ne suis pas prêt de redescendre du petit nuage sur lequel elle m’a conduit après 13h35 d'effort. 

Cette épreuve est véritablement atypique, de par son profil mais aussi pour la cause qu’elle défend car n’oublions qu’au delà de l’effort qu’elle nécessite, elle invite chaque participant à contribuer à la lutte contre la mucoviscidose. Bravo donc à tous ceux qui se sont mobilisés et mille mercis encore une fois aux organisateurs pour leur bienveillante attention .

Pour conclure, n'oubliez jamais que lorsque vous quittez la vallée de l'Ubaye, vous n'avez qu'une envie : y revenir très vite...

Bonne route !

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Merci Patrick pour ce superbe CR, on s'y croirait !!! D'ailleurs, je me revois très bien en train de me frayer mon chemin au milieu du troupeau de moutons et je pense que c'est de moi (ainsi que mon compère du jour) qu'il s'agit lorsque tu évoques les 2 gars que tu as croisés en plein milieu de cette transhumance... Bon, on a déjà partagé un bon bout ensemble sur l'AVM et comme on dit, jamais 2 sans 3; j'espère donc qu'on aura l'occasion de discuter un peu sur le TMB ;-)

Je n'ai pas grand chose à ajouter tant je me retrouve dans ce que tu as dis, tant j'ai l'impression d'avoir vécu la même chose ! Le DFU est une épreuve hors norme avec une ambiance que l'on ne retrouve nulle part ailleurs et c'est ce qui fait qu'on a envie d'y revenir ! Pour moi, c'était la troisième participation et je pense déjà à 2014 !!!!.

Petite anecdote qui montre le dévouement de tous ces bénévoles qui n'ont pas hésité pour certains à rester dans le froid et la nuit durant de longues heures... Au sommet de St Jean, je prends le temps de remplir mon bidon tout en discutant avec les bénévoles ... et bien sur, j'en oublie mon bidon en repartant !!! Je m'en aperçois au bout de 2 km dans la descente, l'autre étant au 3/4 plein, reste 60 bornes, ça va le faire... d'autant plus qu'il y a toujours le sommet de Pontis pour pouvoir remplir ! Et puis, pas trop envie de remonter à St Jean ... lol !  3 minutes après, alors que j'ai fait mon deuil de ce bidon j'entends une voiture à mes trousses qui klaxonne et reklaxonne... Pffff, c'est qui ce type !!! La voiture se mets à mes côtés et je reconnais le bénévole qui est venu me rapporter mon bidon !!!! Trop sympa, j'en ai eu la chair de poule !!!! Voilà, rien à ajouter !

Le DFU, c'est du plaisir à 100%

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Un peu tardivement, à mon tour de vous faire part d'un petit cr. Petit, car, forcément, mon périple a été mon long que celui de Patrick.

Il faut savoir, tout d'abord, que ce DFU était pour moi une première. Premier DFU mais surtout première "cyclo". Alors, forcément, un peu d'anxiété s'emparait de moi les heures précédents le départ. Déjà, le vendredi soir, soir de retrouvailles pour certains, mais soir de découvertes pour moi, le stress de l'épreuve commençait à monter à moi. Le briefing confirmait les messages du forum, l'organisation avait, semble t'il, paraît à tout. Départ 5h30, la nuit va être longue!

A 5h, me voilà à Barcelonnette. Je me prépare et descends vers la salle du marché couvert, point de rendez vous des fondus. A cette occasion je rencontre Christian. Après avoir échangé via le forum, nous discutons de cette journée qui va débuter. Mon objectif 4 cols, peut être 5 dans mes rêves les plus fous. Un petit café offert par une bénévole me réchauffe quelque peu. Il faut dire qu'il fait 4°C. Moi qui aime le soleil et la chaleur...Après le pointage, me voilà dans la rue Manuel mélangé avec 168 autres participants. La plupart sont venus en groupe, moi je suis seul accompagné de mon fidèle compagnon à deux roues.

5h40, le départ est donné. J’essai de me frayer un chemin et d’attraper un groupe pour m’économiser jusqu’au pied de Vars. Malheureusement ça part très vite. De peur de laisser des forces inutilement, je préfère lâcher et attendre un groupe de derrière. Je suis rejoints par un participant de la région grenobloise qui trouve que le rythme est élevé en ce début de DFU, trop pour lui, un habitué de ce défi, « tu verras, dès Vars, certains vont exploser, ils ne savent pas ce qui les attendent ! ». Ouf, me voilà rassurer, mon rythme n’est pas si mauvais que cela.

Vars. Premier col de la journée. Le connaissant, je sais qu’il ne faut pas s’enflammer, car, même si les premières rampes ne sont guère difficile, à partir de St Paul, on attaque le dur, le très dur si on est parti trop fort. Encore une fois, je choisi de le monter à ma main, en prenant soin de ne pas trop en faire, en m’économisant. Passé St Paul, l’incroyable se produit. En effet, je commence à revenir sur des concurrents parti plus vite que moi, finalement, je ne grimpe pas si mal que ça ! Rassuré par mon rythme, je maintiens le cap jusqu’au sommet. Premier col, tout va bien. Je retrouve au sommet Christian qui en profite pour me prendre une photo souvenir. La descente sera plus compliqué, le froid matinal malgré les gants et ma veste me frigorifie. Arrivé au pied du col je mouline un max pour me réchauffer avant d’attaquer la montée de Ste Anne.

Ste Anne. Pas de grosses difficultés hors mis un passage à 10/13%. C’est court et je suis satisfait de mon rythme. Mon plan de marche est respecté. Hors mis quelques problèmes gastriques liés, je pense, à une mauvaise alimentation, tout va pour le mieux.

Je file en direction de Jausier et le premier ravitaillement. J’en profite pour m’alimenter plus classiquement, sandwich rosette et banane.

Bonnette. En route vers la plus haute route d’Europe et le col que je redoute le plus. La Bonnette, c’est dur, c’est long et quand il y en a plus, il y en a encore ! Comme les précédents, je ne m’affole pas, je monte à mon rythme en prenant soin de ne pas trop en faire. Les kms s’égrènent lentement mais doucement arrive le sommet. Je croise les premiers qui sont déjà dans la descente. Avant d’en finir, les pourcentages se calment, histoire de récupérer (sympa la Bonnette !). J’espère que le pointage se fait au croisement. Malheureusement pour moi et mon compagnon de cordé, il nous faudra bien aller jusqu’à la cime soit à 2800 m. Un  rallye de Ferrari arrivant de St Etienne de Tinée égaye mon ascension. Passionné, ils me font penser à autre chose, histoire d’oublier l’infernal dernier km et ces 12%. Cet alors que je suis pris de crampes, au pire moment. Malgré tout, j’arrive au bout. Un petit coca pour le peps et c’est parti pour la descente.

Arrêt au PC de Barcelonnette, j’en profite pour avaler un petit plat de pattes et me voilà partie pour les derniers kilomètres de la journée. Car dès le départ de Barcelonnette, je sais que ce col sera le dernier. En effet, même si les jambes sont bonnes, le dos, plus exactement les lombaires me font de plus en plus souffrir.

Cayolle. Même s’il s’agit d’un long col, il reste accessible. Jusqu’à Bayasse, la pente n’est pas des plus dure, même après 3 cols et plusieurs heures de selles. Tranquillement, j’en arrive à Bayasse. Il me tarde d’en finir car mes lombaires me font de plus en plus mal. Du coup, j’essaie de monter en danseuse le plus possible. Un couple m’accompagne dans ce périple. Un coup je reviens, un coup je lâche du lest. J’aimerais accélérer mais mon dos me rappelles à l’ordre. Tant bien que mal, j’en arrive au bout, soulagé et heureux d’accrocher ce  quatrième col de la journée. Paradoxalement, je ne suis pas des plus soulagés car je sais que la descente sera longue pour mon dos. Après un dernier ravitaillement en eau, j’attaque la descente. Pour fêter ça, la pluie commence à tomber, je jette un œil sur mon compteur. 10h sur le vélo, record battu.

Au pied de la Cayolle, la joie m’envahit, la douleur s’estompe comme par enchantement, Barcelonnette est en vue. Je l’ai fait. Je suis allé au bout de mon défi. J’ai suivi mon plan de marche. Lundi je pourrais arriver au bureau fier d’y être arrivé alors que beaucoup me croyais fou de m’engager dans pareil aventure. Un dernier coup de pédale et me voilà au PC. Je retrouve ma petite famille et bizarrement, je n’ai plus en vie de parler vélo ! Vite une douche svp !!! 10h39 sur le vélo 183 Km et 4300m de dénivelé. Finalement, pas si mal pour un cycliste du dimanche !

Le lendemain, à la remise des prix, je revois les visages de tous ces bénévoles. Tous plus sympa et accueillant les uns que les autres. Mais j’ai surtout l’impression d’être rentré dans une famille, celle des fondus ! Car être fondu, ce n’est pas seulement dire son amour pour les paysages de cette vallée mais c’est être aussi fondu pour faire un tel périple dans la journée ! Félicitations à tous, mention à ceux qui ont fait les 7, chapeaux. Merci aux bénévoles, sur le pied de guerre toute la journée avec toujours le même accueil et la même gentillesse.

Pour ma part, je reviendrais avec plaisir, pour en faire 5 (7 ?) mais en gérant mieux l’alimentation, c’est ce que j’ai raté cette fois ci.

 

 @+

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