Julian, nous voilà à la mi-saison, quel est votre état physique ?
Je me sens bien. J’ai été malade entre le Tour de Picardie et la World Ports Classic, ce qui m’a contraint à observer une période de repos forcé, mais à part ce contre-temps je suis motivé jusqu’à mon prochain objectif de première partie de saison.

Juste après votre premier journal de bord, vous avez réalisé un excellent Tour de Catalogne avec trois Tops 5 d’étape au sprint. Est-ce un exercice sur lequel vous pourriez vous focaliser ?
Non, pas spécialement. Je ne suis pas un pur sprinteur mais j’arrive simplement à me débrouiller. Je suis plus puncheur que sprinteur et j’espère donc avant tout progresser dans ce domaine.

A la lecture de vos résultats, aviez-vous défini un premier pic de forme au Tour de Catalogne ?
Exactement. Le Tour de Catalogne était mon premier objectif et j’ai été très content d’y parvenir, que ce soit sur les arrivées massives ou dans les étapes plus difficiles durant lesquelles il m’a fallu travailler pour les leaders. J’aurais simplement préféré ramener une victoire plutôt que trois Tops 5 !

Parmi vos grandes découvertes en tant que néo-pro, vous avez participé en avril à l’Amstel Gold Race, une course nerveuse. Jugez-vous qu’il s’agit du meilleur apprentissage possible sur une classique ?
Oui, c’est une classique qui fait partie des plus dures et je suis vraiment content d’avoir pu la découvrir et d’avoir pu contribuer à aider l’équipe pour ma première véritable classique.

Même si vous n’avez pas fait partie du bloc de classiques, comment avez-vous ressenti l’ambiance chez Omega Pharma-Quick Step durant cette campagne ?
Je n’ai pas pu ressentir l’ambiance mais je sais que cette période de course est très importante pour l’équipe et qu’elle est l’objectif de certains coureurs qui privilégient beaucoup ce bloc flamand. Il y a d’ailleurs énormément de moyens mis à disposition des coureurs afin d’être le plus performant possible et ça paie.

Après l’Amstel, vous avez observé une coupure. En quoi a-t-elle consisté ?
J’ai bénéficié d’une petite période de récupération mais je n’ai pas vraiment coupé car ma véritable coupure est programmée après le Championnat de France dimanche. Ça s’est donc résumé à un entraînement allégé et quelques loisirs.

Qu’avez-vous changé par rapport aux rangs amateurs ?
Rien en fait. Depuis les rangs Juniors je n’ai pratiquement rien changé dans ma manière de faire. Pour moi, le changement vient principalement de mon équipe et des courses auxquelles je participe. Bien évidemment mes charges d’entraînement ont évolué mais je reste la même personne qui prend du plaisir à faire ce qu’elle fait avec le même entraîneur depuis mes débuts, mon cousin Franck Alaphilippe, avec qui j’entretiens une véritable relation familiale et professionnelle quand il le faut. C’est important pour moi de continuer avec cet état d’esprit là. Je sais que j’ai encore une marge de progression sur certains points comme l’entraînement spécifique, la nutrition etc., des détails qui s’avéreront importants à l’avenir dans ma progression, mais chaque chose en son temps. J’ai envie de progresser petit à petit.

Vous n’avez couru que trois fois en France cette année. Cela vous manque-t-il ?
Bien évidemment je suis content lorsque je suis aligné sur une course du calendrier français, que ce soit pour la course ou même pour retrouver mes copains du peloton. Mais beaucoup courir à l’étranger n’est pas quelque chose qui me gêne, au contraire.

Votre frère Bryan est Espoir 1 au Guidon Chalettois et réalise un bon début de saison. Lui avez-vous donné quelques conseils ?
Oui, depuis le début j’essaie de le conseiller comme je peux. Il travaille lui aussi avec Franck. Il a également une marge de progression avec des capacités au sprint. On aime se retrouver après les courses afin de partager quelques entraînements ensemble, je trouve ça vraiment cool de pouvoir partager des moments comme ça et se retrouver autour de ce sport ensemble.