Le départ de l’Essor Breton, épreuve mythique du calendrier breton, approche. La plupart des coureurs bretons qui sont présents sur l’épreuve ne souhaitent qu’une chose : gagner. Les autres se contenteraient bien d’une seule chose : finir. Deux des clubs bretons présents sur l’édition, celui d’Hennebont Cyclisme, formation de DN3, et celui du Brest IC 2000, club de DN1, se sont prêtés au jeu et ont livré leurs sentiments sur l’épreuve, ainsi que leurs sensations.

David Chopin (Hennebont Cyclisme) : « l’Essor, c’est un monument, une référence dans le paysage cycliste de la région, cette course fait partie de sa culture. Elle est plus qu’une course puisque tout le monde connaît cette épreuve. Cette organisation authentique a su garder sa propre identité, celle de révéler des jeunes. Je me retrouve complètement dans cette véritable compétition amateurs où, même si un étranger ou un club extérieur peut l’emporter, on assiste toujours à une guerre entre Bretons. Je serais déjà heureux de monter sur le podium d’une étape de l’Essor. Ce n’est pas gagné. Avec Florian Auberger et Gwénaël Simon notamment, qui sortent du Tour de Bretagne, on alignera une belle équipe. Des rouleurs comme eux nous permettront de limiter la casse sur le chrono par équipes. Nous n’avons pas de leader ou de coureurs protégés comme on entend souvent, chacun peut saisir sa chance et se faire plaisir en fonction de ses ambitions. Chacun est libre de ses choix, de ses objectifs, et c’est sûrement ce qui fait la force du club. Je participe pour la deuxième saison consécutive à l’Essor avec Hennebont. Les organisateurs ont fait le choix de proposer un parcours exigeant et ils ont tout à fait raison, ça donne encore plus de valeur au vainqueur. »

Fabien Le Coguic (Brest IC 2000) : « je n’ai jamais participé à l’Essor, et j’avoue ne jamais avoir vraiment entendu parler de cette course. J’y débarque un peu à l’improviste, même si je sais que la forme est là. Au niveau du parcours, j’ai discuté ce week-end avec Maxime Ménez, qui connaît bien les environs et qui a prévenu que ce serait une course difficile. J’ai bien récupéré du chrono de Vassivière (Coupe de France DN1), et je pense que je serai bien pour le contre-la-montre par équipes de vendredi. En parlant de l’équipe, c’est vrai qu’on n’a pas celle du Tour de Bretagne, mais je pense que l’on peut réussir de belles choses. Après, d’un point de vue personnel, j’espère évidemment réaliser une bonne performance sur ces quatre jours. On verra. »

Florent Mallégol (Brest IC 2000) : « ce sera jeudi ma troisième participation à l’Essor. Il s’agit d’une course sympathique malgré le fait qu’elle coïncide pour moi avec la période de révision avant les examens. Je n’ai pas donc eu le temps d’aller m’entraîner réellement. Pourtant, j’aime beaucoup le parcours de cette année, avec de nombreuses petites routes que je connais bien, aussi bien dans le Nord-Finistère que dans la région d’Audierne. J’espère tout de même remporter une étape, mais cela dépendra de ma condition, et également de celle des autres. L’étape d’Audierne me convient sans doute, et j’aurai des supporters là-bas. Mais après, le fait d’avoir des gens qui viennent vous soutenir ne signifie pas forcément une victoire ! Et puis, puisque je n’ai pas beaucoup d’entraînements dans les jambes, je vais essayer de moins attaquer, pour me préserver. Cela va être dur de résister. Ce serait vraiment bien d’y briller. »

Thomas Quentel (Brest IC 2000), fils de Paul Quentel, vainqueur de l’épreuve en 1987 et 2ème en 1982 : « il s’agit de ma première participation à cette course-là, on va voir ce que ça va donner. J’espère juste finir la course dans un premier temps et aider l’équipe, mais après si j’ai l’opportunité de jouer ma carte personnelle je ne dirai pas non… Je n’ai pas eu le temps de regarder en détail le parcours mais il me semble assez difficile, surtout le contre-la-montre par équipes qui nous attend vendredi. Je pense avoir de bonnes sensations et les jambes sont là malgré des conditions d’entraînement qui ne sont pas idéales ces derniers temps. Je n’ai jamais couru plus de deux jours de rang, mais on va faire avec, jusque-là tout s’est bien passé. »

Gwenaël Simon (Hennebont Cyclisme) : « l’Essor Breton, c’est la seule course de quatre jours amateurs en Bretagne, ce qui veut dire qu’il s’agit d’un objectif particulier pour tous les Bretons. Autrement dit, nous aurons l’envie de montrer le maillot, et pourquoi pas de gagner une étape. Je suis particulièrement motivé pour le premier jour, car l’arrivée se passe précisément à 2 kilomètres de chez moi. Les points stratégiques de la course vont se trouver lors du contre-la-montre par équipes de 28,5 kilomètres, ainsi que sur la dernière étape dimanche, avec un circuit assez difficile qui s’annonce. Nous passerons également par de nombreux chemins escarpés des Monts d’Arrée. Nous aurons le droit cette année à une course qui sera chaque jour très éprouvante. Il y a du spectacle en vue ! »

Propos recueillis par Mathilde L’Azou.