D’un simple clic, nous voilà connectés ! Vous depuis l’endroit d’où vous surfez sur Vélo 101, nous depuis les immenses salles de presse qui se succèdent d’une étape à l’autre du Tour de France. Et pour garantir cette liaison estivale entre nos rédacteurs et nos lecteurs, il y a le groupe Orange, partenaire officiel de la Grande Boucle et maillon fort d’un dispositif technique époustouflant. On avait déjà rencontré Henri Terreaux, le directeur événementiel d’Orange, il y a un an au Grand Départ liégeois. Aussi un deuxième rendez-vous s’imposait de lui-même pour évoquer précisément les défis relevés par ses équipes : 50 techniciens vivant exclusivement sur les sites du Tour pour subvenir à tous les aléas.

C’est que le défi était de taille cette année avec le Grand Départ insulaire du Tour de France. « La capacité de la Corse ne nous permettait pas d’acheminer toutes les images télévisées vers le continent, rappelle Henri Terreaux. Dans un premier temps, il nous a fallu augmenter le débit et acheminer des fibres optiques sur l’île. » En amont du débarquement du Tour en Corse, Orange a fibré une partie de l’île, notamment les quatre ports visités par la course : Porto-Vecchio, Bastia, Ajaccio et Calvi. Le déploiement des moyens a permis à une ville comme Porto-Vecchio de quadrupler sa capacité en bénéficiant d’un débit du niveau du Giga Ethernet (1000 mégabits par seconde). Débit dont la Corse pourra désormais profiter pour de bon, puisque les installations resteront en place après le Tour.

En fait, c’est toute la Corse qui bénéficiera désormais, grâce au Tour de France et aux prouesses d’Orange, des dernières technologies. « Le relais GSM étant complexe en Corse avec la montagne, nous avons ajouté pour l’occasion dix-sept nouveaux relais sur l’île, poursuit Henri Terreaux. Nous avons également ouvert la 4G sur Ajaccio et Bastia. Ainsi, où que passe la course, le Wifi passe ! Même dans les endroits les plus improbables. Devant la complexité du Grand Départ en Corse, c’est un ferry qui a été tout spécialement affrété par l’épreuve. Ferry à bord duquel ont été concentrées six jours durant la permanence et la salle de presse, ce vaste espace de travail qui rassemble quotidiennement 450 journalistes et photographes. Le défi proposé à Orange ? Faire du Mega Smeralda le bateau le mieux équipé du monde en moyens informatiques et Wifi ! Dans chaque port de l’Ile de Beauté, l’enjeu a été d’amener le réseau à proximité du lieu où mouillerait le bateau.

Deux visites du navire auront été nécessaires au cours des quatorze derniers mois, mais une nuit seulement aura été permise aux techniciens pour câbler tout le bateau, la semaine précédant le Grand Départ… pendant la traversée ! Ce sont 13 à 14 kilomètres de câbles qui ont alors été tirés dans le ferry pour contourner les structures métalliques qui bloquent les ondes et offrir lignes téléphoniques, fax, Numéris, Wifi et visioconférence aux suiveurs du Tour. Le bar du Mega Smeralda a été transformé en centrale téléphonique. Un défi majeur qu’Orange a encore su relever, deux ans après avoir fibré les rampes du Galibier, permettant ainsi la transmission du haut débit en montagne !

« Aujourd’hui la technologie moderne nous permet de faire beaucoup de choses, se réjouit Henri Terreaux. Les moyens du groupe Orange permettent la réalisation du Tour. Dire que nous en sommes le cordon ombilical serait prétentieux, et pourtant… » Parée à toute éventualité, prête à anticiper la moindre modification (la salle de presse prévue à Chorges a été déplacée à la dernière minute), l’équipe Orange s’apprête déjà à relever d’autres défis. Lorsque la presse débarque à Nice, laissant derrière elle son grand bateau jaune, Orange décuple déjà son attention sur d’autres sites critiques : l’arrivée au Mont-Saint-Michel (6 kilomètres de fibre déployés dans les marais), les doubles zones techniques du Mont Ventoux et du Semnoz (journées durant lesquelles l’intégralité de la retransmission télévisée passera exceptionnellement par le réseau Orange, ajoutant un stress supplémentaire), ou encore l’arrivée nocturne à Paris qui demande de surdimensionner le réseau. Des défis à la hauteur du groupe.