Gabriel, quel bilan global tirez-vous de cette nouvelle édition du Trophée Centre Morbihan ?
Je suis vraiment satisfait, nous n’avons eu aucun souci. Le but est que tout le monde soit content, les coureurs, les partenaires, les spectateurs, l’organisation. Je pense que c’est le cas. Je suis heureux que le public ait répondu présent. Sur le circuit final à Locminé on dénombre entre 3000 et 4000 personnes.

Comment se prépare une telle épreuve ?
Depuis que nous avons reçu une réponse favorable de l’UCI en septembre 2012, nous faisons tous les quinze jours une réunion avec les membres de l’organisation. Une fois le gros du travail terminé, nous avons beaucoup fait dans le détail. Nous essayons d’être très carrés. J’ai pris exemple sur les courses que j’arbitre tout au long de la saison, notamment le Tour de France. Nous avons aussi fait appel à une équipe de stagiaires qui a réalisé un travail formidable et je tiens à les remercier.

Par rapport aux années précédentes, qu’est-ce qui a changé ?
Déjà, ce ne sont plus des équipes de marques ou des comités qui participent, mais des équipes nationales. Il y a aussi un coureur de plus par équipe : six au lieu de cinq auparavant. Nous avons aussi renforcé l’espace presse, fait venir des traducteurs, créé un espace interview, mis en place une caravane publicitaire. La date a également changé. Nous sommes passés du mois d’avril au mois d’août. C’est un inconvénient car les hébergements sont plus chers, il y a moins de bénévoles. Nous espérons que le Trophée sera placé en juin l’année prochaine.

Quelle est l’ambition du Trophée à l’avenir ?
C’est évidemment de rester en Coupe des Nations. Mais on ne peut pas se permettre de s’arrêter là. On veut continuer à progresser. On veut aussi attirer plus de foule. Ça aussi c’est un challenge. On a et on aura toujours des idées pour améliorer l’épreuve.

Pensez-vous être sur la bonne voie pour recevoir de nouveau la Coupe des Nations en 2014 ?
Un rapport va être fait par le président du jury. Il relève les points positifs et négatifs et en fonction de cela l’UCI décide si oui ou non nous sommes aptes à recevoir à nouveau la Coupe des Nations. D’après mon ressenti, ça devrait être bon, mais on attend quand même la décision de l’UCI à la suite des Championnats du Monde.

Cette édition 2013 vous aura-t-elle convaincu sportivement ?
Nous avons eu une superbe course lors de la première étape, il y avait beaucoup d’engagement. Sur le contre-la-montre, les leaders ont été présents. Lors de la dernière étape, les coureurs des Pays-Bas ont maîtrisé la course, mais on a eu un beau final. Enfin, on a eu une équipe de France très offensive, elle n’aura pas démérité. C’est une très belle édition.

Que pensez-vous du vainqueur, Mathieu Van Der Poel ?
Il m’a impressionné. Il calcule tout, il a une grande classe ! Ses compétences sont larges, en cyclo-cross comme sur route. Il a toutes les chances de son côté pour devenir professionnel. Un vainqueur comme ça, c’est une belle récompense pour le Trophée Centre Morbihan.

Avez-vous eu un retour de la part des coureurs ?
J’ai discuté avec Étienne Fabre, le vainqueur de la troisième étape. Il m’a dit qu’il avait été impressionné par l’engouement du public. Ça lui a fait chaud au cœur de gagner ici. Plus encore que lorsqu’il avait terminé troisième du Championnat de France Cadet à La Chapelle Caro l’année dernière. Quand on sait ce que représente un Championnat de France, cela nous enchante.

Propos recueillis par Pierre Arz à Locminé le 4 août 2013.