Coup de théâtre dans le monde du cyclisme. Christopher Froome (Team Sky), quadruple vainqueur du Tour de France s’est vu interdit de prendre le départ du prochain Tour de France. En effet, selon les informations du Monde, l’organisateur et propriétaire du Tour, Amaury Sport Organisation, a indiqué, par courrier à l’équipe Sky, que son leader ne pourra pas se présenter au départ, à Noirmoutier, le sept juillet prochain. La raison ? Celle qui agite l’univers de la bicyclette depuis maintenant plus de six mois, à savoir un contrôle anormal au salbutamol de Froomey sur la dernière Vuelta. L’affaire reste en cours d’instruction du côté de l’Union Cycliste Internationale, qui n’a toujours pas rendu de verdict.

Sans décision de la part de l’instance internationale du cyclisme, les organisateurs peinent à savoir comment gérer le cas du Britannique. Le Giro avait laissé Froome se présenter sur son épreuve, lui qui était sorti vainqueur de cette 101ème édition. Christian Prudhomme et son équipe ne souhaitent pas vivre une nouvelle débacle, si le Kenyan Blanc venait à s’imposer sur le Tour avant d’être possiblement déclassé dans la foulée, par une décision de l’UCI qui viendrait l’interdire de courir. Pour écarter Froome du départ du prochain Tour, ASO s’est appuyé sur l’article 28 de son règlement. L’organisation « se réserve expressément la faculté de refuser la participation à – ou d’exclure de – l’épreuve, une équipe ou l’un de ses membres, dont la présence serait de nature à porter atteinte à l’image ou à la réputation d’ASO ou de l’épreuve. »

Président de l’UCI, le Français David Lappartient a réagi suite à cette décision. Il s’est défendu vis-à-vis de l’absence de décision rendue par son instance internationale et a invoqué la complexité du dossier.  « Ce sont des dossiers complexes à gérer, dans lesquels il y a beaucoup de subtilité, a-t-il expliqué. On suit les procédures, c’est la règle de base chez nous. J’entends bien que tout le monde voudrait la décision la plus rapide possible. L’UCI sera d’autant plus forte qu’elle suivra ses procédures. On fera un déclaration avant le Tour de France. Malheureusement et traditionnellement, la semaine qui précède le départ du Tour est une semaine souvent agitée. Il faut savoir que cet article (du règlement intérieur d’ASO) est lui-même appuyé sur un règlement de l’UCI, retranscrit de manière volontaire depuis de nombreuses années par l’organisateur. A partir du moment où dans votre propre règlement, vous appliquez des dispositions prévues au règlement de l’UCI, ça ne pose pas de problème. Je ne m’exprime pas sur l’application éventuelle sur un coureur dans le prochain Tour. »

Bien décidé à voir son leader britannique défendre son titre sur le prochain Tour, l’équipe Sky a bien évidemment fait appel de la décision  au près de la Chambre arbitrale du Comité national olympique du sport français. « Nous sommes confiant sur le fait que Chris sera au départ du Tour car nous savons qu’il n’a rien fait de mal » a indiqué le porte parole de l’équipe britannique. Le dossier Froome sera désormais examiné mardi prochain par le comité olympique. Si celle-ci venait à être défavorable à la Sky, l’équipe de Dave Brailsford pourrait toujours faire appel au Tribunal Arbitral du Sport. Mais seront-ils dans les temps pour voir le TAS rendre une décision avant le sept juillet ? Cela s’annonce compliqué de rentrer dans les délais.