Quentin Jaurégui. Seulement classé 18ème du contre-la-montre de ces Championnats de France, le Nordiste n’avait pas les jambes. « Je préfère les chronos de 15 kilomètres. Ici, c’était 23,5 km, trop pour moi, j’ai trouvé ça long. » Samedi, pour la course en ligne, le spécialiste du cyclo-cross trouvera un parcours vallonné, adapté à ses caractéristiques. Sa contre-performance ne remet pas en cause son état de forme : « Je pense quand même que ça ira samedi. J’ai remporté la dernière étape de Liège-La Gleize (une course par étapes belge très réputée), il y a deux semaines, ce qui prouve que la forme n’est pas si mauvaise. » C’est vrai qu’au vu de ses récentes performances en Belgique, une probable course à l’usure ne lui fait pas peur.

Romain Faussurier. Le champion de France Junior de la course en ligne en titre a décidé de s’aligner sur l’épreuve chronométrée sur laquelle il s’est complètement livré. « Avec mon chrono, je constate que les sensations sont bonnes. Il y aura beaucoup de monde pour le titre sur la course en ligne, mais je pense que je pourrai quand même tirer mon épingle du jeu pour conserver mon titre. » Faisant partie du comité Rhône-Alpes, qui aligne pas moins de 13 coureurs, il faudra faire sa place. « Chacun aura sa chance dans l’équipe. Avant de penser à courir pour soi, il faut penser au comité. C’est le plus important. »

Elie Gesbert. Très attendu, le breton termine 6ème de ses premiers championnats de France de contre-la-montre. « Pour une première année Junior, ça me va. Le circuit était sûrement trop roulant pour moi sur la fin, c’est là où j’ai perdu du temps. » La semaine dernière, aux championnats d’Europe, l’actuel leader du Challenge National est malheureusement tombé puis a perdu connaissance durant dix minutes !  « Pour samedi, je vois plutôt une course à l’usure, car le parcours ne comporte pas de grosse difficulté mais il n’est pas tout plat non plus. » Ayant légèrement mal au coccyx depuis sa chute, il comptera sur le public breton pour oublier sa douleur.

Le parcours. Long de 15.5 kilomètres, le parcours proposé par le comité d’organisation de ces championnats fait beaucoup parler. Alors que certains le jugent peu sélectif, tout le monde n’est pas de cet avis. « Il est vallonné, explique Laura Perry (Franche-Comté). Cela conviendra plus aux puncheurs, surtout avec la montée finale. » Cette côte d’arrivée justement, elle sera sûrement le juge de paix des différentes épreuves. Déjà, lors des contres-la-montre, l’arrivée était la même que pour les courses en ligne et l’on sentait que cette ultime pente faisait mal aux jambes des compétiteurs. Le long bout droit qui mène à cette arrivée pourrait quand même permettre un regroupement général. « Il ne faut pas se fier au profil, ce sera une course usante, promet Romain Faussurier. » Mais au final, que le parcours soit compliqué ou non, ce sont les coureurs qui font la course ! – Pierre Arz