A froid, comment analyses-tu ta première partie de saison ?

Ma première partie de saison est correcte avec des résultats réguliers, le but numéro 1 était de renouer avec la victoire, c’est pour ça que l’on m’a proposé de faire ces 6 mois en plus chez les amateurs. C’est chose faite en plus à la maison…

Tu viens de terminer la Ronde de l’Isard à la seconde place du classement général, que retiens-tu de cette épreuve ?

Je suis vraiment content de ma performance sur une épreuve qui est quand même une référence en montagne, c’était important pour moi d’y performer. C’est une course importante du calendrier espoirs, je suis vraiment satisfait des sensations et du coup de pédale, c’est de bon augure pour la suite. En plus je n’ai aucun regret, j’ai couru juste avec l’équipe toute la semaine et nous avons tout essayé pour tenter de renverser le général le dernier jour.

Pourquoi as-tu souhaité découvrir le Tour des Flandres ? Qu’as-tu appris là-bas ?

Je voulais découvrir le Tour des Flandres pour plusieurs raisons. Je souhaitais faire tous les monuments existants chez les amateurs, j’avais déjà fait Liège et Lombardie. Ensuite c’est une course que je n’aurai surement pas l’occasion de faire chez les pros au vue de mon profil. Enfin, elle correspond à mes qualités où il faut être un bon puncheur. J’ai appris pas mal de choses en premier à rouler sur les pavés car c’était la première fois que j’en faisais, c’est également bien pour s’habituer à frotter.

Quel sera ton programme pour les week-ends à venir ? Et tes ambitions ?

Je vais me rendre sur Paris-Roubaix dans le même but que le Tour des Flandres, pour emmagasiner de l’expérience. Mes coachs m’ont suivi et ils trouvent important que je m’y rende en espoirs. Surtout qu’à l’avenir je serais destiné pour les courses par étapes et on voit qu’il y a de plus en plus de pavés sur ces épreuves-là. C’est un dernier point important dans ma formation avant mon passage chez les pros. Je serai ensuite au départ de la Course de la Paix avec l’équipe de France, c’est un rendez-vous important, c’est toujours bien de briller en Coupe des Nations, je me concentrerais sur le général.

Quel sera ton état d’esprit au départ du championnat de France espoirs fin juin ? Ton dernier avant de passer chez les professionnels.

Le championnat de France est une course particulière, j’aime bien les compétitions en circuit, il faudra voir le parcours mais quoi qu’il arrive je serais motivé pour bien faire.

As-tu de l’appréhension à l’idée de passer au niveau au-dessus au milieu de l’été ?

Il y a toujours un peu d’appréhension, je vais arriver dans un nouveau monde, qui ne m’est pas inconnu non plus car j’ai couru plusieurs fois chez les pros et j’ai même obtenu quelques résultats. Après c’est sûr que le niveau World Tour est au-dessus, je vais prendre le temps de progresser. Je connais pas mal de coureurs chez AG2R La Mondiale, mon intégration sera facilité, d’ailleurs j’ai déjà fait quelques rassemblement avec l’équipe.

Quel type de coureurs penses-tu être ?

Chez les amateurs je me suis toujours fixé l’objectif d’être le plus polyvalent possible, mais je dirais que j’ai un profil puncheur – grimpeur. J’ai également une bonne petite pointe de vitesse et chez les amateurs j’arrive aussi à faire ma place sur les courses à bordures. Puis j’aime bien les chronos. J’ai vraiment fait attention pendant 4 ans à travailler tous les domaines. C’est sûr qu’à l’avenir je vais surement me spécialisé en travaillant plus mes qualités intrinsèques de grimpeur.

Si tu devais gagner une course, ce serait laquelle ?

La course que j’aimerais gagner serait Liège-Bastogne-Liège, c’est mythique, le parcours me convient et l’ambiance autour est magique. Ce n’est pas comparable mais je l’ai déjà faite trois fois chez les espoirs et j’ai que des excellents souvenirs.

Ton petit frère Valentin brille également, lui donnes-tu de petits conseils ?

Oui mon petit frère commence à pointer le bout de son nez. C’est important que l’on parle de lui en disant Valentin, je veux le moins possible qu’il subisse les comparaisons avec moi et qu’il fasse son bout de chemin propre. Il est très bien entouré par mon père comme je l’ai été. Maintenant on commence à partager quelques entraînements ensemble, c’est plaisant. Evidemment que je lui des conseils, je suis passé par le même chemin que lui et je peux lui permettre d’éviter certaines erreurs que j’ai pu faire auparavant. Il est très à l’écoute et ça ne m’étonne pas qu’il ait eu une belle éclosion en ce début de saison.

Par Maëlle Grossetête