David, pour son accession en DN1, le GSC Blagnac-Vélo Sport 31 a fait plus que de la figuration. Cette saison est-elle conforme à vos attentes ?
La saison 2015 a été très satisfaisante compte tenu des circonstances. Nous sortions d’une excellente saison 2014. Trois de nos coureurs sont passés pros, Loïc Chétout chez Cofidis, Loïc Desriac dans une équipe japonaise, et Julien Loubet chez Marseille 13-KTM, trois autres, Damien Branaa, Pierre Cazaux et Michaël Mazin, ont arrêté leur carrière. Nous avions donc réalisé un recrutement de choix. Yoan Verardo et Romain Campistrous ont été à la hauteur de nos espérances et ont été remarqués par des équipes professionnelles. L’ambiance a de suite été bonne, dès le premier stage. Ça a porté ses fruits sur le terrain puisque le bilan 2015 est très bon avec une 7ème place en Coupe de France.

Pourtant, vous ne visiez que le maintien en début de saison…
Oui, nous étions un peu frileux avec cette équipe largement remaniée. D’autant que nous accédions à la division supérieure. L’objectif numéro un était de se maintenir. Les résultats ont été au-delà de nos espérances. Cela nous réjouit.

Le GSC Blagnac-Vélo Sport 31 est habitué à démarrer la saison très fort. Cela s’est vérifié cette année et ce même en Coupe de France puisque vous occupez la 4ème place après le week-end breton fin mars. Est-ce ce qui vous a lancé ?
En effet, depuis quelques années, nous faisons trois stages à l’intersaison et nous avons remarqué qu’à l’issue de ces stages, nous étions directement dans le bain. Mais pour diverses raisons, nous sommes complètement passés à côté du GP du Pays d’Aix le 20 février alors que nous sortions d’un stage en Espagne. Comme beaucoup de clubs, nous avons donc abordé le week-end breton avec zéro point. Nous avons alors fixé un tableau de marche que nous avons essayé de respecter. Les deux manches bretonnes ont renforcé la dynamique qui était en place depuis le début de la saison. Cela nous a d’autant plus motivés. C’est beaucoup plus facile de poursuivre la saison quand on est dans le Top 5 au bout de trois manches que si l’on joue déjà la relégation.

Que retiendrez-vous de cette année 2015 ?
Ce que je retiendrai, c’est notre régularité. Nous avons fait beaucoup de places d’honneur sur les courses par étapes. C’est signe d’un bon collectif. Nous avons une grosse vingtaine de victoires. Elles ont toutes été construites avec une vraie équipe. Toutefois, je retiendrai nos performances du début de saison qui a été au-dessus de ce que l’on pouvait espérer. Sous un temps exécrable, Yoan Verardo et Romain Campistrous font un doublé aux Boucles de l’Essor, la première course de l’année. Plus globalement nous avons pris le dessus sur l’Armée de Terre sur l’Essor Basque en remportant également le Tour de Basse-Navarre et le classement général.

Aviez-vous fait du début de saison un objectif à part entière ?
Lorsque nous avons commencé la saison en février, nous savions quels coureurs étaient en forme. Nous avons distribué des missions à chacun d’entre eux. Nous savions où nous voulions aller et avec qui. Nous travaillons comme cela depuis quelques années avec un stage d’intégration en novembre, un stage de cohésion en décembre et un stage de préparation en janvier. Ces actions permettent de préparer la saison. Cela porte ses fruits. Nous reproduirons encore la formule cette année.

Romain Campistrous et Yoan Verardo ont intégré les équipes Ag2r La Mondiale et Marseille 13-KTM à l’été. Que leur a-t-il manqué pour que leur stage débouche sur un passage chez les pros ?
Sans doute un peu d’expérience. Romain Campistrous progresse au fil des années. Même lui a été surpris d’avoir été appelé par Ag2r La Mondiale, car n’oublions pas que l’équipe possède un centre de formation avec Chambéry. C’est aussi une question d’expérience pour Yoan. Ce sont des garçons qui sont sur les tablettes de ces équipes. Il leur faut peut-être un an de plus en DN1 pour être mature et accéder au monde professionnel. Cela va laisser des traces. Ils auront un œil sur leurs performances dès le début de la saison. C’est une expérience globalement positive.

Positive, même pour vous dans la mesure où vous pourrez tirer profit de cette expérience.
Tout à fait, ce seront des coureurs sur qui nous allons compter tout au long de la saison. Yoan est un sprinteur qui passe bien les bosses. Romain est un coureur passe-partout, surtout sur les parcours accidentés. Nous avons plusieurs objectifs. D’abord celui de réussir une bonne Coupe de France, c’est une obligation vis-à-vis de nos partenaires et des collectivités qui nous soutiennent. Ensuite de faire progresser les gamins pour les amener vers le plus haut niveau. Nous aurions aimé que Yoan et Romain passent professionnels en 2016. La saison prochaine, nous ferons en sorte de gérer leur saison pour leur permettre d’être présents sur les grandes échéances, à savoir les Classe 2, le Championnat de France et les Coupes de France.

Vous pourrez en outre compter sur l’expérience d’Alexis Guérin, de retour en France après deux années passées dans l’équipe AWT-Greenway.
Avant qu’Alexis ne donne son accord, nous avons longuement discuté. Comme ce fut le cas pour Julien Loubet en 2012, il est clair que s’il revient en amateur, c’est pour repasser chez les pros. Il lui faudra être devant et gagner des courses. Il sera donc un coureur-cadre sur les compétitions. Mais je n’ai pas pour habitude de faire la saison pour un seul coureur. Il faut certes désigner les coureurs qui auront le statut de leader. De par leurs performances, les noms de Yoan, Romain et Alexis viennent naturellement. Mais on peut également avoir des révélations.

Quel coureur conviendra-t-il de surveiller ?
Flavien Maurelet par exemple a souvent travaillé dans l’ombre, mais sa saison a été très satisfaisante. Il va beaucoup nous apporter et peut assumer le statut de leader. C’est l’avantage que nous aurons l’année prochaine. Nous avons des coureurs de bon niveau. J’espère qu’ils ne seront pas tous en forme en même temps afin de faire tourner. Nous aurons donc plusieurs cordes à notre arc, même si trois noms se dégagent.

Diriez-vous que toutes les chances sont de votre côté pour que vous réalisiez une saison du même acabit que ces deux dernières années ?
C’est l’objectif. Le recrutement s’est fait dans ce but, mais nous avons également pris en compte les Coupes de France. Elle sera réservée aux routiers-sprinteurs et nous nous devions de faire un recrutement en conséquence. Sur le papier, l’équipe a été renforcée par rapport à 2015 et vu la saison que nous avons faite, cela laisse entrevoir de belles choses. Mais soyons prudents et gardons les pieds sur terre. Pour faire une bonne saison, il faut avoir de bons coureurs, mais il faut aussi s’assurer qu’il y ait une bonne alchimie. C’est notre travail et nous avons commencé à le mettre en place lors de notre stage d’intégration.

Vous êtes-vous fixé un objectif précis en Coupe de France ?
Ce sera un Top 6 voire un Top 8 et peut-être une victoire sur une manche. C’est la suite logique à nos performances des années précédentes. Nous avons recruté en conséquence. Nous ne perdons pas de vue que notre deuxième objectif est aussi de faire progresser les jeunes.

Le GSC Blagnac-Vélo Sport 31 poursuivait l’objectif de faire partie des meilleurs collectifs de DN1 lors de son accession l’an dernier. Mais n’est-ce déjà pas le cas ?
Nous terminons 7ème cette année, il reste beaucoup de travail. Il ne faut pas se gargariser, mais il faut concrétiser. Nous sommes dans la bonne dynamique. Nous devons continuer à travailler dans cette direction. Nous nous sommes renforcés à la direction sportive avec l’arrivée de David Margueritin, diplômé d’état. Ce sont par ces choses-là que nous deviendrons une grande équipe de DN1 dans les prochaines années. Nous possédons un centre de formation dont sont issus trois de nos coureurs en 2016. C’est à moyen terme, avec ces jeunes-là, que nous pourrons atteindre ce statut.

L’effectif 2016 du GSC Blagnac-Vélo Sport 31 :

• Sylvain Blanquefort (Team U Nantes-Atlantique)
• Romain Campistrous
• Lucas Destang (Vendée U)
• Ugo Ginestet
• Alexis Guerin (AWT-Greenway)
• Roman Khol
• Olivier Le Court De Billot (US Montauban 82)
• Simon Lhuilier
• Flavien Maurelet
• Tristan Selivert
• Kevin Soubes (CC Périgueux Dordogne)
• Pierre Tartié (US Montauban 82)
• Remi Verardo
• Yoan Verardo