Jean-Michel, l’AVC Aix-en-Provence a signé en 2015 une très belle saison. Or il faut se souvenir  que le groupe avait perdu Quentin Pacher juste après la période des mutations. Comment avez-vous rebondi ?
Il y a un an, nous avons en effet perdu l’un de nos meilleurs coureurs juste avant de débuter la saison. Et Emilien Viennet, qui était prévu dans l’effectif, a choisi en janvier de faire un break. Nous avons fait la saison avec onze coureurs, plus trois coureurs de 2ème catégorie que nous avons pu intégrer régulièrement à notre équipe Elite : Antonin Marécaille, Kevin Miquel et Ivan Schmitz. Ils nous ont bien dépanné. Au final, c’est une saison réussie. Nous n’imaginions pas gagner autant de courses ni faire un doublé au Championnat de France du contre-la-montre avec Thomas Rostollan et Anthony Perez. Nous avons gagné le Circuit de Saône-et-Loire, les 4 Jours des As en Provence, une Coupe de France dont nous prenons la 4ème place, c’est positif.

Le groupe aura très vite pu s’appuyer sur deux vrais leaders, Thomas Rostollan et Anthony Perez, que lui ont-ils apporté ?
A l’origine, Thomas devait faire la saison jusqu’au mois de juin, mais il s’est pris au jeu et a eu envie de retrouver le plaisir qu’il avait un peu perdu chez les pros. Anthony Perez a passé le cap qu’on attendait qu’il passe depuis un moment. Dès lors, nous avons toujours pu faire confiance à ces deux coureurs qui ont toujours été au rendez-vous. Ça a tiré le groupe dans le bon sens tout en ouvrant des opportunités à ceux qui étaient moins marqués que nos leaders. La confiance amène la confiance, nous avons pris la bonne spirale. Nous n’avons pas rencontré de pépins, c’est sans doute la prime qui va à une équipe qui fonctionne bien.

Et pour des coureurs qui marchent bien, la prime est de rejoindre l’échelon supérieur. De nouveau, il vous faudra vous passer l’an prochain de vos leaders recrutés chez les pros…
Anthony Perez rejoint Cofidis, Thomas Rostollan l’Armée de Terre, si bien que nous nous retrouvons dans la même situation que l’année dernière. Avec l’espoir de réussir la même saison ! Des rangs professionnels, nous récupérons Grégoire Tarride, qui a passé quatre ans à Marseille. C’est le principe des vases communicants. Il va prendre la place d’Anthony. Nous repartons sans nos deux meilleurs coureurs, mais c’est tous les ans comme ça. Nous avons l’habitude de ces situations. Et ça permet aussi à d’autres talents d’émerger. Je compte sur quelques garçons pour passer le cap en 2016, car il y a des places à prendre.

A qui pensez-vous en particulier parmi les douze coureurs qui composeront l’effectif 2016 ?
Je pense parmi nos recrues à un garçon comme Alexis Dulin, qui possède à 23 ans de belles qualités en contre-la-montre et en montagne. J’espère que nous allons vraiment le faire émerger cette année et qu’il aura des opportunités l’année suivante. En marge de l’équipe première, j’espère aussi que nous aurons la possibilité d’intégrer régulièrement, comme nous l’avons fait cette année, quelques coureurs de 2ème catégorie.

Jusque fin février, le groupe va multiplier les stages, notamment sur la côte catalane à Lloret de Mar, où vous revenez déjà d’un stage de cinq jours. C’est une formule qui vous réussit ?
L’équipe étant un peu éclatée, nous sommes obligés de fonctionner sous la forme de stages. Lloret de Mar, ce n’est pas très loin de chez nous. Moins de quatre heures de route. Nous y avons de bonnes conditions climatiques, de bonnes conditions d’hébergement. Nous y allons donc régulièrement. Nous y repartirons fin janvier puis fin février après le bloc de début de saison dans le Sud-Est. D’ailleurs à cette occasion le stage sera ouvert au public, vous pourrez en découvrir l’offre sur le site Internet du club. Ça permet à des cyclos de venir rouler avec les Elites pendant cinq jours. C’est une formule que nous développons au sein de notre structure, avec plusieurs regroupements prévus sur différentes destinations.

La Coupe de France démarrera à nouveau au Grand Prix du Pays d’Aix. A domicile, il y aura obligation de résultat ?
C’est une motivation supplémentaire à être performants. Mais quoi qu’il en soit nous aurons à cœur comme tout le monde de bien démarrer la Coupe de France, car on sait très bien que si l’on est en difficulté en début de saison on traîne cela toute l’année comme un boulet. Quoi qu’on en dise, ça crée tout de même un petit peu de tension. Il nous est également important de faire partie du Top 10 de la Coupe de France pour avoir six coureurs au Championnat de France de Vesoul. Nous allons préparer du mieux possible ce France qui se disputera sur les terres franc-comtoises de Matthieu Converset et Mathieu Chiocca. Et nous aurons encore de l’ambition sur le contre-la-montre.

L’AVC Aix-en-Provence a pris la 4ème place de la Coupe de France cette saison. Qu’attendez-vous de l’année 2016 ?
Nous sommes un petit peu déçus par les épreuves retenues en Coupe de France. Selon nous, le calendrier 2015 possédait davantage de références. La Coupe de France 2016 semble s’adresser davantage aux routiers-sprinteurs quand beaucoup de courses sont arrivées avec des échappées cette saison. On essaiera d’être performants. A nous, et aux autres, de faire en sorte qu’il y ait du mouvement !

En marge de la Coupe de France, par quoi passera une saison 2016 réussie ?
Nous voulons toujours réussir sur des Classes 2. Et permettre à des coureurs d’émerger pour qu’ils passent professionnels. C’est notre objectif premier. Même s’il faut parfois un peu de temps. Anthony Perez a mis quatre ans pour y parvenir, ça veut dire qu’il ne faut pas renoncer, qu’il faut être constant dans tous les domaines pour espérer franchir le pas.

L’effectif 2016 de l’AVC Aix-en-Provence :

• Florent Castellarnau
• Odrian Champossin (VC La Pomme Marseille)
• Matthieu Converset
• Mathieu Chiocca
• Alexis Dulin (Team Pro Immo Nicolas Roux)
• Loïck Lebouvier
• Robin Meyer (M.Santé Cyclisme)
• Thomas Navarro
• Ivan Schmitz
• Grégoire Tarride (La Pomme Marseille 13)
• Julien Trarieux
• Raphaël Verini