David, tu gagnes ce Tour de l’Avenir comme un chef ?
Exceptionnel, je n’en reviens pas.

C’est assez étonnant parce que sur les images on ne t’a jamais vu en train de paniquer, tu avais l’air super bien dans cette dernière étape pourtant très exigeante ?
C’était l’étape la plus piégeuse, le dernier jour, avec le maillot mais j’ai eu une super équipe. Il y avait quatre minutes à la Toussuire en haut de la première ascension, et je savais que dans la descente on reprendrait énormément de temps, j’étais serein. Dans le final j’ai vu qu’on reprenait du temps sur les parties raides alors qu’on n’était pas à bloc. Les gars ont fait un énorme boulot, dans le final j’ai voulu leur montrer que j’étais là, que je dirigeais la course. J’ai attaqué l’Italien, il n’a pas su répondre et à partir de là j’ai su que c’était bon.

On t’a vu lui faire un petit sourire pendant le final ?
Oui je voulais essayer de le déstabiliser, sur les étapes comme ça tout le monde a mal aux jambes et ça peut basculer dans la tête. Je me sentais bien et j’ai joué à l’insolence avec lui. Ça a marché.

Tu as un mot pour tes coéquipiers qui ont fait un super boulot ?
Oui, ils ont fait un travail de fou depuis St-Jean-de-Maurienne jusqu’aux derniers kilomètres, il sont exceptionnels.

C’est Warren Barguil qui était le dernier vainqueur français du Tour de l’Avenir, qu’est-ce que ça t’inspire ?
Je ne sais pas encore, on verra bien. Lors de mon passage chez les pros on va remettre les compteurs à zéro, mais je suis content de finir sur une victoire comme ça en Coupe des Nations.

On a vu déjà au Tour de l’Ain que tu étais très fort, tu avais programmé un pic de forme pour cette période ?
Oui, dès que j’ai appris ma sélection pour le Tour de l’Avenir je n’avais que ça en tête, à chaque entraînement je me disais « pour le Tour de l’Avenir » et au final, malgré une chute le deuxième jour où j’avais un peu le moral dans les chaussettes, c’est exceptionnel.

C’est vraiment Edward Ravasi, l’Italien, que tu craignais le plus ?
Non je ne craignais personne. Lorsque le Colombien est parti il nous a mit un petit coup de pression en prenant quatre minutes mais on a su gérer et j’ai su que ça allait le faire.

Comment vas-tu enchaîner la suite de la saison ?
J’espère être dans la sélection pour les championnats d’Europe, qui sont en Bretagne chez moi, et après on verra bien.

Et tu vas avoir des passages avec la FDJ d’ici la fin de saison ?
Je vais normalement faire le Tour du Doubs et après je ne sais pas encore, je verrai bien ce qu’ils me proposent.