David, tu as terminé 5ème du Tour de l’Ain notamment à la faveur de l’étape de Lélex Monts-Jura vendredi, dont tu as pris la 5ème place. Comment s’est passée ta course ?
Ce n’était pas trop nerveux durant la course, car nous savions que ça allait vraiment se jouer dans le col de Menthières. Là, ça a commencé à exploser de partout sous l’impulsion des Ag2r La Mondiale durant toute la montée. Je me suis retrouvé dans le premier groupe de contre. En haut, Guillaume Martin a accéléré avec Pierre Latour. J’ai suivi, je me suis arraché jusqu’en haut pour rester dans les roues. Puis dans la descente d’autres sont rentrés et nous nous sommes retrouvés en petit comité. Ça a directement flingué mais j’ai pris ça comme un test avant le Tour de l’Avenir. Je voulais voir si je pouvais tenir le rythme dans la montée de Lélex Monts-Jura. J’ai réussi à m’accrocher sans trop passer de relais car j’étais vraiment à bloc. J’ai fait 5 à l’arrivée, c’est une grosse satisfaction.

Qu’as-tu éprouvé au contact des leaders du Tour de l’Ain ?
Je passais un petit moins de relais que les autres mais c’est comme ça. Eux ont déjà un beau palmarès, moi je n’en avais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne me connaissaient pas. Et qu’ils ne s’attendaient sans doute pas à ce que je m’accroche jusqu’au bout pour un Top 5. Il y avait beaucoup de spectateurs, même si les encouragements allaient avant tout pour les coureurs d’Ag2r La Mondiale, qui sont chez eux et qui ont animé la course.

Terminer 5ème du Tour de l’Ain, ça marquera forcément les esprits…
Oui mais quand je vois les mecs qui sont avec moi, je mesure la progression linéaire qu’il convient d’avoir pour encore s’approcher du plus haut niveau. Un Guillaume Martin, avec lequel j’avais couru la Ronde de l’Isard il y a un an, a passé un énorme cap en allant chez Wanty-Groupe Gobert.

Tu réalises à 19 ans une saison remarquable, vainqueur de la Course de la Paix Espoirs, médaillé de bronze du Championnat de France amateur, 5ème du Tour d’Auvergne, et déjà 9ème en mai du Grand Prix de Plumelec-Morbihan. Es-tu suivi chez les pros ?
J’ai reçu déjà quelques sollicitations, mais on verra au fur et à mesure. Je ne me prends pas trop la tête avec mon avenir. Je préfère rester concentré sur la fin de la saison avec le gros objectif qu’est le Tour de l’Avenir. Je suis membre de la Fondation FDJ, la priorité ira à cette équipe si elle me propose un contrat.