Aller au contenu

Vélo et découvertes


Jérémie LAPLAC
 Share

Messages recommandés

 

Les circonstances familiales et professionnelles étant inhabituelles cette année, il nous a été impossible de planifier les vacances d'été à l'avance. Une chose était cependant claire : ce serait un voyage sans contraintes et là où la météo serait la plus favorable ... pour le vélo.

C'est donc à la toute dernière minute que nous nous décidons pour la Suède, sans trop savoir ce qui nous attend. Vélos et matériel de bikepacking embarqués et 24 heures plus tard, nous débarquons à Olöfström au sud de la Suède, avec comme seuls guides, les GPS, une connexion Internet et un semblant de carte. De là, nous remontons jusqu'à Växjö puis bifurquons vers la côte Baltique.

C'est la révélation : paysages magnifiques, routes impeccables et sécurisées pour les cyclistes, routes secondaires en terre, des dizaines de lacs avec du mobilier public invitant au barbecue ou au camping sauvage, des plages de sable fin vides de touristes. Dans les campagnes, il n'y a pas un chat, à un point tel qu'il nous faut transporter de la bouffe pour 3 ou 4 jours. Autre révélation : la capacité des enfants aligner les kilomètres. Notre plus jeune, âgée de 8 ans, a gentiment suivi, à son aise et à son rythme, et a parcouru plus de 600 kilomètres sur son VTT 24 pouces, avec un sac au guidon et ses vêtements, en (seulement) 12 jours de vélo entrecoupés de pauses en bord de mer ou sur les berges sauvages des lacs.

A la fin du périple, nous reprenons le Ferry pour Lübeck et sa vieille ville classée au patrimoine mondiale de l'humanité. C'est là que ma fille aînée et moi-même décidons de rentrer en Belgique à vélo . Nous voilà donc parti pour une longue traversée du nord de l'Allemagne en prenant soin d'éviter au maximum les grandes villes. 6 jours et 749 kilomètres de pistes forestières et de voies vertes plus tard, nous voilà rentrés à la maison et à nouveau, je suis stupéfait de voir ce qu'une enfant de 12 ans sans entraînement particulier est capable d'accomplir sur un vélo, en pleine canicule.

La conclusion de ces trois grosses semaines est que le vélo est aussi bien plus qu'un sport : c'est un outil de découverte, de voyage, un moyen de transport qui suscite la sympathie. On s'aperçoit qu'on peut vivre sans soucis avec deux slips, deux cuissards, un t-shirt et un savon de Marseille. On redécouvre sa propre capacité à s'adapter au déroulement de la journée, à improviser, à se contenter d'eau, de thé, de miel et d'une boite de sardines comme seule nourriture énergétique…. 

A refaire, sans modération.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les moustiques, c'est une plaie, effectivement. Tu as beau mettre du produit, tu te ramasses dix piqûres sur le cm² de peau où tu as oublié d'en mettre 😬

Lübeck - maison : nous sommes passé au sud d'Hambourg et de Bremen, au nord de Münster et du bassin de la Rhur. Je voulais absolument évier les grosses zones urbaines. Ensuite, direction sud-ouest vers les Pays-Bas, Maastricht et Liège. Traversées de l'Elbe, du Rhin et de la Meuse en bac ferry, ce qui est assez amusant.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bernard, nous sommes partis en voiture et avons traversé la Baltique en ferry depuis Rostock à l'aller et jusqu'à Lübeck au retour. Ma femme est rentrée en voiture avec la petite depuis Lübeck.

Question matos : O crevaison sur les quatre vélos et la remorque. J'avais une mini-trousse de réparation : un câble de dérailleur, un multi-outils, un maillon rapide 11 vitesses, une patte de dérailleur, de l'huile, une pompe et deux cartouches de CO². A part des chaines dégueulasses et des coups dans les peintures dus aux projections de pierres, rien à signaler. Les filles portaient leurs vêtements, l'une dans un sac au guidon, l'autre dans deux petites sacoches Ortlieb/Brooks sur un mini porte bagage. Ma femme avait une sacoche Arkel de 15 litres à la selle avec nos vêtements ; quant à moi, une remorque mono-roue Topeak avec le matos de camping (2 tentes lights, couchages, matelas, bec de gaz, bouffe et une poche d'eau MSR ....) ainsi qu'un support Salsa Cradle et un sac étanche au guidon.

Retour de Lübeck jusqu'à la maison : j'avais uniquement les deux sacoches Ortlieb et le Salsa Cradle. Suffisant pour emmener de quoi survivre à deux pendant une semaine.

J'ai déjà pas mal voyagé à vélo, toujours en mode très light. Avec les enfants, ça a été initiatique. Elles ont adoré dormir à la belle étoile avec simplement la moustiquaire de la tente, se laver dans des eaux limpides des lacs, passer une journée sur une route en forêt sans voir une maison ou une voiture puis, à la fin de la journée trouver un "refuge" avec des bûches, une table et des bancs et une petite plage.....  Et surtout, nous ne nous attendions pas à ce qu'elles roulent si vite et soient capables de faire de telles distances sur une journée (88km de Gravel max en Scandinavie, et 144 km de petites routes et de pistes avec la grande en Allemagne) Le fait que le camping/bivouac sauvage soit encouragé en Scandinavie facilite les choses ; contrairement à la Belgique, l'Allemagne ou la France, pas besoin de chercher un endroit où dormir en fin de journée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

et bien merci, c'est bien expliqué. la voiture est retée à Rostock, en lieu sur ?

vous n'avez eu que du beau temps j'imagine, sinon s'il fait frais, les vetements chauds à emporter ça prend de la place.

les filles se sont adaptées à cette vie sauvage, sans ecrans ni connexions ....... ??

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le prix de la traversée est plus avantageux pour une voiture et 4 passagers que pour 4 cycliste - et de loin ! La voiture est restée chez le propriétaire d'un camping en Suède où nous avions passé la première nuit.

La question des vêtements : nous avons clairement bénéficié des conditions météo exceptionnelles avec très peu de pluie. Donc, deux tenues été et une veste de pluie ainsi qu'un pull chaud par personne. C'est globalement ce que j'emporte toujours à cette période de l'année.

Quant aux écrans, ça a été sans soucis. Ayant simplement deux batteries d'appoint de 10.000 et 20.000mah, il a fallu rationaliser l'utilisation des portables et garder les réserves pour les GPS. Je regrette ne pas avoir monté une roue avec un moyeu SON dynamo, c'eût été plus sécurisant.

Photos visibles sur mon compte Instagram (@phjeukenne)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je suis un tel "vieux %@!?" que plein de mots techniques de matos que tu emploies me sont inconnus. j'imagine que le GPS remplace le guide routier de 2 kg, encore te faut il du jus. et puis tous ces trucs, facebook, twitter, instagram, messenger, que sais je encore, trés peu pour moi, à 65 ans pas envie de m'y mettre, les journées n'auront toujours que 24 h et le cerveau devient plus lent !!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le GPS est un simple Mio qui m'indique la route comme le fait celui de la voiture. Je chipote avec des outils en ligne pour tracer le parcours puis l'importe sur le GPS. Aussi simple que de déplier la Michelin le matin, avec l'avantage que tu ne la déplies plus à chaque croisement. Le jus vient des batteries nomades qu'on recharge sur secteur ou via une bonne vieille dynamo. Vraiment, ces petits outils ont été une révélation pour la pratique qui est la mienne. Nous sommes passé par des endroits par lesquelles je ne serais jamais passé avec une carte papier, simplement grâce à la précision de la cartographie digitale. Et en back up, je photographie la carte papier et je zoome sur l'endroit où je me trouve si le GPS me semble "foireux". 

Moi non plus, je ne suis pas un adepte de Facebook ou autre, mais Instagram me permet de charger et montrer des photos gratuitement 😆

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 Share





×
×
  • Créer...