Franck PASTOR

Qu'il était contraint de renoncer à se présenter au Giro, bien sûr. 😉 Mais on n'en est qu'au tiers de la saison cycliste, il y a encore pas mal de belles courses où il peut briller, s'il prend le temps nécessaire pour se rétablir complètement… et si la scoumoune veut bien le lâcher un peu.

J'attends d'ailleurs encore le premier cycliste devenu piéton qui soit plus rapide, voire aussi rapide que moi dans quelque pente que ce soit. Et j'en vois assez fréquemment, des cyclistes devenus piétons… Il m'est arrivé récemment de me faire doubler par un piéton en montée, à vue de nez dans du 10%, mais c'était un jogger courant à fond la caisse, tandis que moi que je venais de sortir de chez moi. Ceci dit, quand je vois les performances de coureurs à pied à l'Alpe d'Huez, je constate que les meilleurs le grimpent plus vite que je le faisais à vélo… et je l'ai grimpé il y a trente ans, donc dans ma prime jeunesse. C'est qu'ils ont une «caisse» autrement plus développée que la mienne. Sur le vélo, ils iraient probablement carrément deux fois plus vite que moi 🙂

Mes parents y étaient allés en touriste et m'avaient dit exactement la même chose. 😛 Mais je parie qu'il y fait très venteux aussi et je HAIS le vent. Déjà que j'ai du mal à supporter le vent de Belgique…

Je m'en sers presque à chaque sortie (les murs — certes courts — ne manquent pas dans la région où j'habite et c'est un de mes plaisirs de les grimper en série) et je vais généralement entre 6,5 et 8,5 km/h avec ce braquet. Dans des pentes pareilles, c'est deux à trois fois plus rapide qu'un piéton… surtout s'il pousse un vélo, alors qu'il est perché sur des chaussures de route 😸.

Même un 34/32 te paraîtrait trop gros dans le passage mesuré à 25%. À mon avis, on doit même être dans les 30% sur deux ou trois mètres. À chaque fois que je me trouve dans ces deux-trois mètres-là, j'ai toujours l'impression que mon vélo va basculer en arrière. Mais mon 24/34 m'aide permet justement à ne pas louvoyer : quand on zigzague, c'est la plupart du temps que le braquet est trop gros. Ou alors que le revêtement est très dégradé, mais justement les pavés du Kardaan, sans être un tapis princier, ne sont pas trop mauvais. Rien à voir avec les horreurs du Koppenberg, par exemple. Je ne l'ai encore jamais fait en descente mais ça ne doit pas être si difficile que ça à négocier… avec des freins à disque de préférence. 😎 Sauf si les pavés sont humides, mais dans ce cas je ne m'y risque pas, même en montée : dans ce boyau qui ne voit que très peu le soleil, le risque est trop grand que la roue arrière patine sur les pavés.

On devrait les interdire aux cyclistes suisses munis d'un 34/25 comme plus petit braquet, c'est sûr 😜 Je n'ai pas marre des gaines apparentes, au contraire, ça facilite grandement le démontage et le remontage.

C'est même tellement étroit qu'un cycliste et un piéton ont du mal à se croiser, j'en ai fait l'expérience plusieurs fois. Les adeptes des zigzags vont en effet devoir s'adapter et rouler droit…

37 km aujourd'hui, par ce temps froid et ce vent glacial hors saison qui m'agacent, mais au moins il faisait sec et le soleil a brillé presque tout du long. Sortie « des trois régions belges » (Bruxelles, Flandre, Wallonie) direction La Hulpe via la forêt de Soignes et retour par Overijse… et son « Kardaan » pavé, le mur des murs locaux : https://climbfinder.com/fr/montees/kardaan Petite photo prise au sommet ci-dessous : j'ai essayé de rendre l'impression de difficulté qu'on éprouve en grimpant ce boyau, mais ce n'est pas très net. Pour avoir une idée de la pente, référez-vous au murets latéraux (et encore, le passage le plus pentu se trouve en arrière-plan de la photo, à l'ombre…). J'attends toujours que le Schtroumpf se décide à affronter cette bête avec son 40/25 adoré… 😇

Fais gaffe, à la longue, ce sont de petits détails comme celui-là, et non pas les grands (paysages, climat…) qui finissent par vous rendre nostalgique. Parole « d'exilé » 😉

66 km pour ma part, départ en fin de matinée par 4° et retour en milieu d'après-midi par 10°. Tenue « Early Winter » de rigueur (et des surchaussures bien sûr, pas fou !). Direction Herent près de Louvain sur l'autoroute cycliste F3, vent glacial défavorable et les doigts douloureux malgré les gants longs épais. Le reste bien plus vallonné vers Huldenberg et Overijse, généralement vent favorable (et plus de douleur aux doigts, comme par hasard — ai-je déjà dit que je hais le vent ? 😡) mais un genou gauche douloureux en fin de parcours. Le passage du Smeysberg et de la Moskesstraat y étaient sans doute pour quelque chose… et puis, l'âge aidant, les changements climatiques se font sûrement ressentir au niveau des articulations !

Fraiture, pas friture. Faut être un peu moins obsédé par ton assiette 😛 Le lieu-dit « Baraque de Fraiture» est le point culminant de la course et de la province du Luxembourg (belge). 652 m d’altitude si j’ai bonne mémoire.

Moi je ne regrette pas du tout l'arrivée à Ans. Lors des dernières années de cette formule, la côte d'Ans n'amenait plus un dernier suspense mais le seul véritable suspense de la course, exactement comme le mur de Huy pour la Flèche wallonne. Et dans un cadre nettement moins photogénique (euphémisme) que celui de Huy. Ce n'était plus la peine de faire 250 km de course pour cela. D'où le changement de formule, qui a d'ailleurs porté ses fruits. Maintenant, la victoire n'est plus forcément réservée à un puncheur façon Valverde et les attaques décisives peuvent se produire dans la Redoute, nettement plus loin de l'arrivée. Concernant la course de cette année, un problème commun à Van der Poel et Pogacar est justement qu'ils se sont préparés loin des rigueurs du climat belge. Or ce n'est pas vraiment au soleil et à la chaleur qu'on se prépare le mieux à supporter des conditions climatiques rigoureuses, et ça va peut-être jouer en leur défaveur par rapport à ceux qui étaient présents à la Flèche wallonne.

Justement, s'il s'est retrouvé en hypothermie, c'est qu'il n'a pas eu le temps de mettre sa veste anti-pluie quand les premières giboulées ont commencé à tomber. Le temps qu'il puisse la mettre, il était déjà frigorifié « jusqu'à la dernière de ses fibres », qu'il dit littéralement. Il l'explique dans l'article ci-dessous (en néerlandais) : https://sporza.be/nl/2024/04/18/onderkoeling-in-waalse-pijl-heeft-vertrouwen-van-mattias-skjelmose-niet-aangetast-ben-in-beste-vorm-ooit~1713452991622/

Après une semaine pleine de boulot et d'une visite familiale qui m'ont empêché tout loisir sportif (les bons restos du soir en famille ont leurs bons côtés ceci dit), je vais avoir enfin l'occasion de sortir le vélo demain. Apparemment j'ai de la chance, la journée de demain ne devrait pas être trop dégueu 🙂

C'est un maigrelet qui a remporté la dernière Flèche wallonne (183 cm, 59 kg) . https://www.procyclingstats.com/rider/stephen-williams Donc, aucun rapport 😛 Suffit de savoir s'habiller comme il faut.