Bonjour Clément, quelle est la forme ? En ce début du mois d’avril, tu es au niveau que tu attendais ? 

La forme n’est pas mauvaise et les bonnes sensations commencent à arriver. C’est vrai que j ai opéré plusieurs changements cet hiver ce qui nécessite un temps d adaptation, je n’avais donc pas de réelles attentes en ce debut de saison. Je dois quand même dire que je suis content de ma progression par rapport aux années précédentes bien que les suiveurs ne peuvent le voir.

Tu as entamé durant ce mois de mars une campagne de classiques à l’image de Kuurne-Bruxelles-Kuurne ou du Gd Prix de Denain. Comment se sont déroulées ces courses ? 

Chaque course est une découverte pour moi, et le plus dur est au niveau tactique. Je ne connais aucune route contrairement aux autres coureurs qui les parcourent depuis des années. C’est d’autant plus stressant pour moi puisque je ne peux connaître des points stratégiques. J’essaye d’appliquer au mieux les consignes dans mon rôle de support de nos leaders pour le moment et ce ne se passe pas si mal que ça. C’est une bonne manière d’apprendre et de continuer à progresser.

C’est un format de course assez dur, tu les apprécies malgré tout ? 

C’est vrai que les courses belges de début de saison sont extrêmement dures nerveusement. Tu as beau avoir de bonnes jambes si tu n’es pas au bon endroit aux endroits stratégiques tu perds toute ambition de résultat. Mon programme a été allégé dans ce sens pour réduire la fatigue. Ça reste des courses de guerriers où tu souffres une grande partie de la journée. Heureusement que le public est présent en nombre, on ressent bien la terre de cyclisme.

Clément Carisey au Gp de DenainClément Carisey au Gp de Denain | © Alessandro Malti

De manière générale, quel est ton rôle au sein de l’équipe ? 

Pour le moment je me cantonne à protéger nos gars rapides. Sur certaines courses j ai quand même la possibilité d’aller en échappée si l’occasion se présente où bien pour durcir la course dans la dernière heure. Je vais beaucoup courir avec Mikel Raim pour être dans son train. Nous avons déjà pris des automatismes en Colombie où j’avais pour rôle d’être le dernier homme devant lui.

De même, quelle est la stratégie générale, qui est votre leader ? 

Comme nous avons énormément de coureurs rapides pour le moment la stratégie générale tourne autour d’eux. Toutefois l’équipe veut que l’on reste agressif et que l’on se ne prive pas d attaquer si les jambes le permettent. Disons que ce n’est pas un schéma tout pour untel jusqu’ici, des occasions peuvent se présenter pour n’importe quel coureur de l’équipe.

Clément Carisey sur le Gp de DenainClément Carisey sur le Gp de Denain | © Flore Buquet

Le choix du matériel est très important également. Comment trouver les bons réglages, il y a des reconnaissances en amont ? 

Oui nous effectuons des reconnaissances sur les jours entre les courses. Mais le plus important est de suivre les conseils des coureurs expérimentés et de notre directeur sportif qui connaît ces routes par coeur. Ensuite chaque coureur a aussi ses préférences et les communique aux mécaniciens.

A l’image du GP de Denain, les pavés ont un rôle important. C’est bien de diversifier les courses avec ce genre de difficultés ? 

Oui sur ces courses les pavés jouent un rôle important. D’abord d’épouvantail puisque le placement est primordial et l’approche des secteurs est très nerveuse, les chutes sont assez fréquentes. C’est bien de diversifier pour que tous les types de coureurs puissent s’exprimer mais ne tombons pas dans l’excés pour avoir un joli spectacle. Plus c’est spectaculaire a la télé plus c’est dangereux pour les coureurs (lié aux routes et aux risques pris par certains).

Quelle est la suite de ton programme ? 

Je vais courir en France, déja la route Adelie puis la roue tourangelle avant d’enchaîner avec le circuit de la sarthe. Pour la fin avril rien n’est encore fixé j’en saurai plus prochainement.