Quel est votre rôle dans le monde du cyclisme ? 

On est fournisseur du Tour de France depuis de nombreuses années. On leur fournit les plaques de cadre et on est décorateur pour les motos et banderoles.

On parle beaucoup de transition écologique, en quoi ce métier a évolué ? Au niveau des dossards notamment qui avant, été accroché avec des épingles ? 

C’est la deuxième année que nous sommes en test avec des nouveaux dossards, avec un tissu qui est mieux adapté par rapport au maillot d’aujourd’hui, qui est un textile très extensible. Nous travaillons avec un partenaire du Tour de France qui est Bostik et on fait un tissu en collé, c’est un tissu qu’on achète à l’étranger.

Parmi les dernières règles que vous impose l’UCI, quelles sont les principales ? On pense aux arches gonflables.

Dernièrement, j’ai appris que l’UCI autorise les arches gonflables au-dessus des coureurs jusqu’en 2022 à des points spécifiques comme le départ ou la flamme rouge avec un dispositif bien particulier : deux moteurs, deux gonfleurs. Sinon, à partir de ces points, c’est interdit hormis si elles se trouvent sur le côté des routes sans passer au-dessus des coureurs. 

On voit que le cyclisme évolue dans des zones protégées. En termes de respect de l’environnement, de marquage au sol, qu’est-ce que ça implique ?

À notre niveau pour le marquage au sol, ça fait longtemps que nous travaillons avec des produits éphémères. On peut marquer en autocollant au sol et on dépose à la fin de la journée. On prend la route propre et on la rend propre.

Qu’est-ce que vous pourriez faire comme suggestion sur le problème dans le monde du cyclisme des bidons, des zones de jetage ? 

Malheureusement à mon niveau je ne peux pas de solution miracle. Je pense que les organisateurs font passer des messages assez régulièrement maintenant ils ont des zones de délestage. On n’est pas toujours derrière pour vérifier s’ils sont respectés mais pour le peu que l’on peut voir je trouve que le message est passé. On peut les voir aller déposer leur papier aux voitures, après pour les bidons on va dire que c’est le public qui réclame énormément.

Est-ce que vous sentez que les marques investissent sur du biodégradable ?

Je trouve que c’est encore un petit peu léger au niveau de l’investissement. On n’en parle encore beaucoup mais le côté financier arrête un petit peu le développement.

Il y a un autre support qui est très visible sur le cyclisme, c’est tout ce qui écran : écran géant, tactile. Comment les choses ont évolué à ce niveau ? 

Nous pour l’instant c’est un secteur que l’on n’a pas encore développé. On a suivi l’évolution mais pour moi le confort n’est pas encore optimal. D’après les infos que j’ai eues, enfin, il y a une dernière technologie qui sort où on va avoir de vrais contrastes et des images de bonne qualité. 

Beaucoup de flèches directionnelles sont volées par les supporters, comme prestataire, vous jugez ça comme un plus ou un moins ?

Comme un plus (haha). Ce n’est pas pour le coût que ça a.. Ça fait partie du milieu du cyclisme. Ça offre un souvenir et c’est bien.

Comment vous voyez l’évolution de votre métier dans 5-10 ans ? 

Bonne question. On a du mal à se projeter maintenant sur une dizaine d’années parce que ça évolue tellement vite. Maintenant, il faut être 2 fois par an sur les salons pour voir les nouveautés ou alors se cantonner à un secteur bien particulier mais si on veut toucher la généralité de notre métier, c’est compliqué de se projeter. Je préfère être prudent.

Vous travaillez dans d’autres sports que le cyclisme ? 

Oui, avec des fédérations comme le handball, le tir-à-l’arc, le sport pour tous, le karaté.. à des niveaux moindres mais oui on travaille avec beaucoup de fédérations.

Le cyclisme ça donne plus de cheveux blancs que des sports d’intérieur avec les problèmes de vents, de vandalisme ? 

C’est sûr, quand on a travaillé sur les courses de vélo, on a vu le plus dur, après, sur un golf, dans un stade ou dans un gymnase ça parait plus simple.