Bonjour Freddy, pouvez vous rappeler les grandes lignes de votre carrière ?

Je suis passé pro en 1973 et je suis resté coureur jusqu’en 1987. J’ai été deux fois champion du monde, j’ai remporté le Tour d’Espagne et d’autres petits Tours et des classiques. J’ai été 3 fois maillot vert sur le Tour de France, j’ai remporté 18 étapes et j’ai été maillot jaune pendant 10 jours.

Quelles sont les principales équipes par lesquelles vous êtes passé ?

Flandria, Boule d’Or, Nikon, Isoglass… Et je crois que c’est tout.

Quand vous avez arrêté votre carrière, est ce que c’est parce que vous n’aviez plus d’opportunité ou est ce que c’est parce que vous aviez déjà un plan en tête pour vous reconvertir ?

J’avais déjà un plan en tête, mais un coureur le sent quand c’est la fin. J’ai donc été agent commercial pour Assos dans le Benelux. J’ai fait ça pendant 10 ans, je m’y plaisais bien. Ensuite, j’ai commencé à travailler dans des musées, notamment celui du Tour des Flandres d’Audenarde.

Freddy MaertensFreddy Maertens | © Le guidon

Comment cette opportunité vous est venue ? C’est parce que vous êtes un vrai flandrien ?

Je connaissais les gens et ils m’ont demandé de travailler avec eux, et je le fait encore, mais pas tout les jours. J’étais d’abord salarié et maintenant, je suis retraité. Dans ce musée, il n’y a que des vélos du Tour des Flandres.

Il y a des produits à vous ?

Oui, il y a des photos et un vélo.

Dans tous les coureurs que vous avez connu, est-ce qu’il y a des modèles de reconversion qui vous viennent à l’esprit, comme Eddy Merckx qui a créé sa marque de vélo par exemple ?

Oui, je pense à Jalabert qui est un très bon consultant sur la moto ou dans le studio. Après, chacun fait ce qu’il souhaite faire.

MaertensMaertens | © Le dico du Tour

Est-ce que vous auriez aimé être pro maintenant avec les réseaux sociaux, où c’est difficile de faire quelque chose sans que ça ne soit su par tout le monde ?

C’est quelque chose qui n’est pas possible. Moi, si je veux redevenir pro, c’est dans les mêmes conditions qu’avant.

Est ce que vous auriez aimé avoir une formation financée par la fédération pour anticiper l’après carrière ?

C’est vrai qu’il y a des fédérations comme celles de Belgique et de Russie qui ne font rien. Ils se remplissent juste les poches, moi, je n’ai pas respect pour eux. Quand tu gagnes, ils sont là, mais c’est impossible de leur demander quelque chose. Ça ne peut pas durer.

Le jour du Tour des Flandres, vous serez où ?

Je serai dans une voiture de journaliste, pour commenter.

Un poste de manager d’équipe ou de directeur sportif, ce n’est pas quelque chose que vous avez essayé de faire ?

Je ne voulais pas devenir directeur sportif, car ça aurait été un cirque ! C’est comme dans le football, quand un entraîneur n’entraîne pas bien, on le met directement dehors.

 

Par Nathan Malo