Alors, ce mois d’avril, quel est le bilan général ?

Le bilan général aurait pu être très bon pour moi mais finalement il est un peu terni par ma fin de mois. En effet j’avais plutôt bien commencé mon mois puisque la forme était de plus en plus bonne et j’ai pu en profiter sur les courses francaises de début de mois. Comme point culminant le circuit de la sarthe où nous étions venus sans leader pour le général. J’ai su saisir ma chance pour me montrer en prenant une échappée et en arrivant parmi un groupe de favori sur l’étape reine. Sur la dernière étape j’ai pu conserver un top10 au général malgré la difficulté du circuit. Malheureusement je n’ai pas su bien récupérer apres cela et avant les ardennaises où j’ai clairement affiché une méforme. Le niveau n’est pas le même et la moindre contrariété se paie cash. J’ai quand même aidé du mieux que j’ai pu mes leaders.

Tu as découvert cette année pas mal de classiques, qu’est-ce que tu en retiens ? 

Oui tout est découverte. Les classiques, j’étais super impatient excité et motivé de les découvrir. Se frotter aux meilleurs est très instructif et bien qu’on ne me demande pas de rivaliser avec eux je suis content de donner mon support aux coureurs de l’équipe qui ont les moyens de pouvoir faire un résultat. Sur ces courses je me rends surtout compte du travail qu’il reste à réaliser pour gagner en compétitivité et pour s’améliorer. Que ce soit sur le plan physique, mental ou même tactique. Je pense que l’expérience est la qualité première à avoir pour ces courses.
Carisey à l'attaque sur Nokere KoerseCarisey à l’attaque sur Nokere Koerse | © Sporza

C’était une bonne expérience à vivre ?

Bien sûr je suis content d’avoir pu vivre cela. Mais avant tout en réalisant tout le travail qu’il reste à accomplir cela motive énormément. J’ai souffert mais si on ne passe pas par là, on apprend moins vite je pense. Attendre avant d’aller sur de grosses courses n’est pas pour moi une bonne option. J’ai 27 ans et il me faut m’adapter au plus vite même s’il m’arrive de prendre de belles claques. Je rentre chez moi revanchard. Je pense que ca dépend de chacun et de son caractère. Mais d’un côté si tu ne vas pas sur les classiques avec le couteau entre les dents tu ne peux pas survivre bien longtemps car elles demandent un focus tout au long de la course.

Tu as déjà l’envie d’y revenir l’année prochaine ?

Absolument ! Même si je ne suis pas rentré chez moi avec beaucoup de point positifs à me mettre sous la dent. J’étais venu ici sans savoir où je mettais les pieds. Maintenant que je sais je pourrai faire en conséquence l’année prochaine comme en travaillant différemment à l’entraînement, courir en suivant une autre stratégie, reconnaître les points importants de la course… toute cette expérience s’apprend sur le terrain et forcément cela donne envie d y retourner pour continuer à progresser dans tous les domaines.
Carisey 3Carisey 3 | © Giovanni Vandenberghe

Comment s’est déroulée l’Amstel Gold Race ? La course était assez nerveuse ?

Ah l’Amstel… Pas facile comme course ! J’avais pour rôle d’essayer de me glisser dans l’échappée et sinon de rester avec Ben Hermans. J’ai bien failli être de la partie pour une journée à l’avant mais des équipes n’étaient pas représentées. J’ai pas souvenir de m’être mis autant dans le rouge pour prendre une échappée. Par la suite j’ai mis du temps à récupérer et je me suis concentré sur mon rôle de soutien pour Ben. J’ai aussi dû changer de velo suite à un bris de matériel pour ne pas arranger la chose. J’ai ensuite donné le maximum pour emmener Hermans le plus loin possible avant de littéralement me garer. Le tempo était toute la journée assez fou sur des routes qui tournent sans cesse, et sans une condition optimale j’ai subi ce tempo plus qu’autre chose.

Avant cela, au circuit de la Sarthe, tu termines tout de même 8ème de la 3ème étape et 7ème du classement général de l’épreuve. Il y avait une victoire à aller chercher ou c’est un résultat qui te convient déjà ?

Oui à la sarthe j’étais plutôt en réussite. Comme nous étions parti a 5 et sans leader nous avons tous plus ou moins carte blanche. J’ai pu me retrouver dans un groupe de favori en anticipant avec une échappée au long court. Une fois devant je n’ai pas vraiment couru pour la victoire puisque Gougeard s’extirpe pour gagner en solitaire. Mais c’était plaisant de jouer les premiers rôles et ca donne envie de retrouver la même position assez rapidement.

Ce résultat me satisfait puisque c’était ma première opportunité depuis le début de saison. J’ai eu un rôle d’équiper jusque-là et plus que le résultat brut c’est plus le fait que j’ai pu saisir cette possibilité de résultat qui le satisfait. Il y avait de très bons coureurs et sur un parcours difficile j’ai pu montrer qu’il m’était possible de chercher une placette.
Clément Carisey 1Clément Carisey 1 | © Emilie Drouet

Il y a des courses en particulier où tu te vois aller chercher la victoire cette année ?

Je ne sais pas, il faut un tout pour pouvoir jouer la gagne. En tout cas avant de jouer la gagne je voudrais retrouver ce sentiment de peser sur la course. Etre équipier sur les plus grosses courses va me permettre de prendre de la caisse pour pouvoir aller jouer sur des courses avec moins de niveau. Je ne me fixe pas de limites ni d’objectifs, ca sera plus une question de momemtum comme on dit où il faudra être là au bon endroit au bon moment et donner le maximum.

Quelle est la suite de ton programme ?

Pour la suite du programme il y aura le GP de la Somme le 12, les 4j de Dunkerque à partir du 14 et ensuite le Tour d Estonie. Voilà ce qui est fixé ensuite je ferai un point avec le manager pour la suite. Meme si j’ai moins de jours de courses que certains j’ai fini vraiment fatigué ce debut de saison, donc on fera le point fin mai.