Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.

Un nuage de cendres décime les pelotons

Une importante éruption volcanique sur l’Eyjafjöll, un volcan islandais, provoque d’inattendues conséquences sur les classiques ardennaises. La cendre pulvérisée des entrailles du volcan est en lévitation dans le ciel européen, condamnant le bon fonctionnement du trafic aérien. Le nuage qui gagne l’ouest de l’Europe contraint des pays à fermer leurs aéroports. La France n’est pas épargnée et son ciel est bientôt interdit au trafic aérien. Face à cette paralysie, certains favoris de l’Amstel Gold Race sont bloqués chez eux, condamnés à faire le trajet par la route, soit de longues heures de voiture. La Caisse d’Epargne ne présente que trois coureurs au départ de l’Amstel. Alejandro Valverde est forfait et il choisit de faire la route pour la Flèche Wallonne en voiture avec Luis-Leon Sanchez, soit quelques 2 000 kilomètres au départ de Murcie. Alberto Contador en fera de même, alternant voiture et train pour traverser l’Espagne, la France, et rallier la Belgique. Malgré ce drôle de périple, les longues heures de route ne pèseront pas dans leurs performances.

Alexandre Vinokourov écrit son désarroi

Après sa victoire canon dans Liège-Bastogne-Liège, comme à ses plus grandes heures, celles qui précédèrent un contrôle antidopage positif et une suspension de deux ans, Alexandre Vinokourov (Astana) doit des explications. La presse ne se réjouit guère en chœur de ce retour fracassant du champion kazakh, qui doit davantage s’attarder sur ses erreurs du passé que commenter sa victoire en conférence de presse. Aussi, Vino choisit de saisir sa plume quelques jours après son sacre dans la Doyenne. Il y exprime son désarroi. « Je ne comprends pas cette persécution contre moi, écrit-il. Je ne peux rien faire contre les doutes qui me poursuivent depuis l’affaire 2007 mais je rejette les accusations. Depuis mon retour en août j’ai toujours été honnête et je n’ai rien caché. Dans quel sport peut-on s’aligner au départ sans avoir le droit de gagner ? J’ai payé deux ans de suspension pour les années sombres de ma carrière. Je le répète, je n’ai rien à cacher. J’aspire aujourd’hui à être respecté. »

La dernière de Gilberto Simoni

Passo di Gavia, samedi 29 mai, 20ème étape du Giro. On n’entendait plus parler du grimpeur trentinois, double vainqueur du Tour d’Italie en 2001 et 2003. Et pourtant, à 38 ans, Gilberto Simoni n’a pas encore fait ses adieux au cyclisme. Resté sur la touche durant l’intersaison, il s’engage avec l’équipe Lampre-Farnese Vini afin d’y effectuer une tournée d’adieu. Celle-ci passe par le Tour du Trentin puis une participation au Giro au mois de mai. La course rose constitue alors la dernière apparition en course de Gilberto Simoni. Au cours de sa carrière, le grimpeur est monté à sept reprises sur le podium du Tour d’Italie : deux fois 1er (2001, 2003), une fois 2ème (2005) et quatre fois 3ème (1999, 2000, 2004, 2006). Son dernier coup d’éclat, il le réservera pour la grande étape des Dolomites, qui comprend cinq cols dont quatre culminant à plus de 2 000 mètres d’altitude. Echappé de bonne heure, il part à l’assaut sur les pentes du Passo di Gavia mais entraîne Johann Tschopp. Dans la descente, le Suisse lâchera finalement le champion, auteur d’un ultime baroud d’honneur.