Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.

Philippe Gilbert poursuit sa collection

Cauberg, dimanche 18 avril, Amstel Gold Race. L’Amstel Gold Race n’a sans doute pas la magie d’une Flèche Wallonne ou d’un Liège-Bastogne-Liège, mais la classique du Limbourg vaut son pesant d’or, elle qui envoie les coureurs sur des routes étroites, sinueuses et diablement escarpées pendant 257 kilomètres. Pourtant, si de nombreuses attaques sont enregistrées dans les multiples côtes du final, que ce soient Schleck et Cunego dans le Fromberg ou Ivanov dans le Keutenberg, la décision tarde à se faire. Elle n’intervient qu’à l’approche du Cauberg sur un démarrage de Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) auquel répondent Cunego, Ivanov, Schleck et Kolobnev. Ce dernier tente sa chance à 10 kilomètres du but, se présente en tête au pied de la montée finale, longue de 1000 mètres à 8 %. Mais il marque le pas et est rejoint par un peloton d’une vingtaine de coureurs. Les favoris sont là mais on ne s’expliquera pas au sprint. A quelques hectomètres de l’arrivée, Gilbert applique une accélération prodigieuse pour décrocher une épreuve qui manquait à son palmarès.

Evans en flèche, Contador fléchit

Huy, mercredi 21 avril, Flèche Wallonne. Comme bien souvent, c’est un peloton compact qui se présente au pied du terrible Mur de Huy pour l’explication sur les rampes menant à l’arrivée de la Flèche Wallonne. Là, les meilleurs ne tardent pas à prendre les premières positions. De retour du Tour de Castille et Leon, où ils se sont déjà affrontés de près, Igor Anton et Alberto Contador se lancent roue dans roue dans la terrible montée finale. Les deux hommes se mesurent au coude à coude et Contador semble un moment en mesure d’accrocher pour la première fois de sa carrière une course d’un jour à son palmarès de chasseur de Grands Tours. Mais de l’arrière sort le champion du monde Cadel Evans (BMC Racing Team), trop court l’année précédente pour l’emporter ici-même et qui a retenu des leçons de cet échec. Parti plus prudemment cette fois-ci, il laisse Contador et Anton s’épuiser dans les derniers lacets vertigineux du Mur de Huy pour les dépasser à quelques décamètres de la ligne et remporter un monument en arc-en-ciel devant Joaquin Rodriguez et Alberto Contador.

Vino (presque) comme d’antan

Ans, dimanche 25 avril, Liège-Bastogne-Liège. La doyenne s’est découvert une nouvelle côte stratégique. Située trop loin de l’arrivée pour offrir les joutes d’antan, la côte de la Redoute cède la place des grandes offensives à la côte de la Roche aux Faucons, placée à 20 kilomètres de l’arrivée. Là, les grands favoris entrent en scène. Andy Schleck, Philippe Gilbert et Alberto Contador se découvrent et, au sommet, il ne reste guère plus qu’un mince peloton. Et c’est du prestigieux peloton qui vient de se former que va sortir Alexandre Vinokourov (Astana) dans une section descendante. Le Kazakh accélère en compagnie d’Alexandr Kolobnev. Ce tandem va profiter d’un petit instant de flottement entre les favoris pour prendre tout de suite un avantage quasi décisif. Derrière, Gilbert, Evans et Valverde sont lancés en contre, mais les trois hommes ne parviendront pas à unir suffisamment bien leurs efforts pour se rapprocher d’un duo de tête qui collabore bien et va s’expliquer pour la gagne. Dans la côte d’arrivée, Vino se défait de Kolobnev et s’en va reconquérir le cœur de la doyenne des classiques.