Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.

Des bébés champions dans le berceau du cyclisme

Plouay, dimanche 22 août, GP Ouest-France. La Bretagne est le berceau du cyclisme et il permet souvent de découvrir des bébés champions. A Plouay, on avait fait la connaissance de Vincenzo Nibali il y a quatre ans. Cette fois, c’est l’Australien Matthew Goss (Team HTC-Columbia) qui se révèle aux yeux du grand public. Car en dépit des nombreuses tentatives d’échappée, c’est encore une fois un sprint massif qui clôt le Grand Prix Ouest-France sur le trop long boulevard d’arrivée qui fait de l’œil aux sprinteurs quand le parcours se devrait d’interpeler les purs puncheurs… En attendant, les meilleurs sprinteurs s’expliquent et c’est un coéquipier de Mark Cavendish et Andre Greipel qui déborde tout le monde. A l’arrivée, Matthew Goss, un Tasmanien de 23 ans, règle l’Américain Tyler Farrar et le Français Yoann Offredo. Déjà vainqueur d’une étape du Giro au préalable, le rapide australien aura à nouveau l’occasion de briller sur la Vuelta auprès de Mark Cavendish, à qui il va offrir trois brillantes victoires sur un plateau en plus de remporter le chrono par équipes inaugural.

La Vuelta démarre à la tombée de la nuit

Séville, samedi 28 août, 1ère étape de la Vuelta. L’ambiance qui règne au départ de la Vuelta, qui fête cette année son 75ème anniversaire, est unique. Les organisateurs ont désiré innover en concevant un show inédit : un contre-la-montre par équipes disputé à la tombée de la nuit. Pour ce faire, il a fallu ajouter 1 300 points lumineux aux infrastructures déjà en place tout au long des 13 premiers kilomètres d’une Vuelta qui commence dans le noir. Il faut attendre 22h08 et la disparition définitive des derniers traits de soleil dans le ciel espagnol pour autoriser la première des vingt-deux formations à s’élancer. L’exercice est atypique mais les coureurs prennent un vrai plaisir à jouer les pionniers dans cette première étape tardive. En jeu : le nouveau Maillot Rouge de leader, d’une couleur désormais propre au Tour d’Espagne. Grâce au succès du Team HTC-Columbia, Mark Cavendish sera le premier à enfiler la tunique peu avant les douze coups de minuit. Les HTC-Columbia devancent de 10 secondes la Liquigas-Doimo et de 12 secondes les Saxo Bank.

Laurent Fignon rend son dernier souffle

Mardi 31 août. En cette fin d’été, le cyclisme perd l’un de ses grands personnages. Depuis un an et demi, Laurent Fignon luttait contre un cancer. Avec un énorme courage, comme tous ceux qui se battent contre cette maladie et choisissent de refuser la fatalité. Malgré le stade avancé du mal qui le ronge, il est encore derrière les micros de France Télévisions en juillet pour commenter le Tour de France, l’épreuve qu’il a remportée à deux reprises en 1983 et 1984. Sa voix est diminuée, le cancer touchant à présent ses cordes vocales, son discours est acide, mais Laurent Fignon reste fidèle au poste. Et pourtant, deux jours après l’arrivée du Tour de France, son état de santé s’aggrave subitement. Le champion rendra son dernier souffle quelques jours après avoir célébré son 50ème anniversaire. Un grand monsieur du monde du sport s’en va et c’est toute la communauté sportive qui est en deuil à la fin de l’été. Champion atypique, Laurent Fignon laissera une empreinte indélébile dans l’Histoire du cyclisme. Son souvenir nous restera cher à tout jamais.