Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.

Le Canada fait son entrée au calendrier mondial

Vendredi 10 septembre. Dans sa volonté d’internationaliser son calendrier et de l’ouvrir à de nouvelles contrées, l’Union Cycliste Internationale affiche deux nouveaux rendez-vous au calendrier mondial. Les Grands Prix de Québec et de Montréal font leur entrée dans la cour des grands au mois de septembre. Tandis que les uns disputent le Tour d’Espagne, les autres ont choisi d’honorer ces deux rendez-vous appelés à un grand avenir. Ce sont des pelotons dignes des grandes classiques qui sont enregistrés au départ de ces deux nouvelles épreuves, organisées en circuit. Devant une foule conquise, on assiste à de prodigieuses courses. Le champion de France Thomas Voeckler est le premier à inscrire son nom au palmarès du Grand Prix de Québec. Il s’impose sur une attaque portée à 2 kilomètres de la ligne. Deux jours plus tard, le Néerlandais Robert Gesink fait lui aussi la différence, à l’arrachée, en résistant de justesse à ses poursuivants après avoir donné l’assaut à une dizaine de kilomètres du but. C’est un succès phénoménal pour ces épreuves québécoises.

L’abandon d’Igor Anton redistribue les cartes sur la Vuelta

Peña Cabarga, samedi 11 septembre, 14ème étape de la Vuelta. A l’approche de la troisième semaine de course, un homme est aux commandes au classement général du Tour d’Espagne. Le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) a pris possession du Maillot Rouge de leader, laissant une superbe impression en s’imposant à Andorre. Il s’apprête à combattre ses adversaires dans l’optique de remporter la Vuelta. Ce samedi après-midi, le peloton s’avance en masse vers la montée finale vers Peña Cabarga. Déjà, les favoris ont pris leurs positions à l’avant du groupe, prêts à en découdre sur les 6 derniers kilomètres en pente. Quand soudain, un accrochage à l’avant du paquet envoie au tapis plusieurs concurrents. Igor Anton est lourdement touché. Il ne tarde pas à se relever, laissant apparaître un Maillot Rouge lacéré et un cuissard en lambeaux, déchiqueté par la violence de l’impact, qui dévoile une fesse ensanglantée. Salement amoché, il ne repartira pas. Le leader du général quitte la Vuelta avec une fracture du coude. Les cartes sont redistribuées.

Vincenzo Nibali dans le cercle des grands

Madrid, dimanche 19 septembre, 21ème étape de la Vuelta. Troisième du Tour d’Italie alors qu’il était au service d’Ivan Basso en mai, l’Italien Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) inscrit son nom au palmarès du Tour d’Espagne. Au contact des meilleurs dès les premières arrivées en côte, un peu juste en montagne toutefois, que ce soit à Andorre ou à Cotobello, Vincenzo Nibali mise sur sa régularité dans tous les domaines pour conquérir cette Vuelta éprouvante où rares seront les jours qui épargneront les grands favoris. La chute d’Igor Anton vers Peña Cabarga et le contre-la-montre individuel éliminatoire pour Joaquim Rodriguez ont réduit l’ascension inédite vers la Bola del Mundo, la veille de l’arrivée à Madrid, à un duel captivant entre Vincenzo Nibali et Ezequiel Mosquera, le grimpeur ibérique qui doit lui reprendre 50 secondes. L’Espagnol passe à l’attaque mais l’Italien gère à distance et comble finalement la différence dans les derniers hectomètres. C’est lui le patron, c’est lui le vainqueur du Tour d’Espagne 2010.