Bonjour Michel, pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes de votre carrière ?

Je suis passé professionnel en 1973 et j’ai couru jusqu’à la fin de l’année 1984. J’ai gagné le Tour d’Italie, le Tour des Flandres, le Dauphiné Libéré, 3 étapes sur le Tour de France et j’ai été 2 fois champion de Belgique.

Dans quelles équipes êtes-vous passé ?

J’ai commencé chez Flandria, qui était la meilleure équipe du monde, avec Freddy Maertens. Ensuite, j’ai couru 2 ans pour Splendor, en 1981, puis j’ai signé pour Vermeer-Thijs et, mes 3 dernières années, j’ai roulé pour Safir.

Michel Pollentier2Michel Pollentier2 | © Diaro AS

Quand vous avez arrêté votre carrière en 1984, est-ce que vous saviez vers quel domaine vous alliez vous reconvertir ou pas du tout ?

Pendant mes deux dernières années en tant que coureur, je réfléchissais déjà à ce que je voulais faire après ma carrière. Je me suis arrêté le 8 octobre 1984 et j’ai tout de suite commencé à travailler dans une centrale pour des pneus de voiture.

Vous ne souhaitiez pas rester dans le monde du vélo comme manager ou comme directeur sportif ?

Je suis resté dans le monde du vélo chez les amateurs. J’ai toujours eu une équipe chez les espoirs jusqu’à aujourd’hui. C’est mon Hobbies, ce n’est pas professionnel. Je suis maintenant à la retraite et pendant que mon fils travaille à la centrale de pneus, moi, je regarde les courses des jeunes.

Michel Pollentier1Michel Pollentier1 | © CapoVelo

Vous êtes resté toute votre carrière dans cette centrale de pneus ?

Oui, directement après ma carrière de cycliste, j’ai commencé dans cette centrale de pneus pour voitures et camionnettes, et j’ai fait ça toute ma carrière avec 2 personnes, dont mon fils

Vous avez été intéressé par le vélo toute votre vie, est-ce que vous auriez pu vous reconvertir dans les médias, comme Cyril Saugrain chez RTBF par exemple ?

Non, moi, j’aime travailler avec mes mains et le fait de parler et travailler pour une télévision, c’est plus difficile, ça ne m’a jamais vraiment intéressé.

Michel PollentierMichel Pollentier | © Wikipédia

Vous auriez aimé être coureur pro maintenant avec l’environnement des réseaux sociaux et des médias qui est complètement différent des années 80 ?

C’est difficile à dire, je pense que maintenant, c’est plus compliqué parce qu’on a beaucoup de choses à faire après la course notamment avec les sponsors, c’est bien différent. Avant, on avait juste à rouler et on pouvait sortir et rigoler après la course. Désormais, ce n’est plus la même chose.

Est-ce que vous auriez aimé avoir un processus de formation pour une aide à la reconversion après votre carrière de coureur pro pour éventuellement aller vers une autre orientation ?

Je ne sais pas. Quand j’ai arrêté d’être coureur, je savais déjà ce que je devais faire. C’est difficile pour tout le monde de revenir dans le monde « normal » après une carrière de coureur et chaque personne est différente. Pour ma part, je n’ai pas eu de problème.

 

Par Nathan Malo