C’est lors de la seconde étape du Tour du Luxembourg que le coureur espagnol a été pris par un juge alors qu’il avait adopté la dangereuse position aérodynamique du « super tuck ». Cette position ayant été interdite par l’UCI, le coureur a logiquement été disqualifié de la compétition. Une sanction dénoncée par l’intéressé qui l’a contestée avec véhémence.

Sanctions contre Jon Aberasturi pour usage de position interdite

C’est durant la seconde étape du Tour du Luxembourg reliant Steinfort à Eschdorf que le coureur de l’équipe espagnole, Caja Rural – Seguros RGA a été surpris par un juge alors qu’il avait adopté la position appelée « super tuck ». En décembre de l’année dernière, l’UCI avait interdit l’usage de cette position aérodynamique pour la dangerosité qu’elle présente. 

Jon Aberasturi a donc été exclu de la course de 5 jours et n’a donc pas pu prendre le départ de la troisième étape.  En plus de son exclusion du Tour du Luxembourg, le coureur espagnol de 32 ans s’est aussi vu infliger une amender de 500 francs suisses (soit environ 457 euros). La sanction ne s’arrête pas là pour l’intéressé puisque l’Union Cycliste Internationale lui a aussi retiré 15 points de son classement UCI. 

Le coureur conteste avoir adopté cette position

Le jour même de l’annonce de ces sanctions, Jon Aberasturi a dénoncé avec véhémence cette punition. Sur Twitter, le coureur espagnol n’a pas mâché ses mots : « Demain je ne commencerai pas le @skodatour grâce à un juge incompétent ou un juge qui a besoin de faire ajuster ses lunettes. La disqualification est due à une confusion sur la fameuse position de la « bichobola ». Merci @uci_cycling une fois de plus… s’occuper des détails les plus importants !!!! ».

Notez que le mot « bichobola » utilisé par le coureur dans son tweet signifie cloporte en espagnol. C’est aussi un terme de l’argot cycliste espagnol pour désigner la position de « super tuck ». 

la position super tuck

C’est quoi la position « super tuck » ?

Le « super tuck » est une position aérodynamique utilisée dans les descentes. Concrètement, le coureur s’assoit sur le tube supérieur de son vélo et adopte ainsi une position plus basse. La position exige que les coudes soient complètement pliés et que la majorité du poids du coureur soit sur sa roue avant. Le torse du coureur est sur le guidon. Cette position permet ainsi d’obtenir un avantage aérodynamique certain dans les descentes. Avantage pouvant grimper à 12 % d’amélioration de l’aérodynamisme en comparaison d’une position assise classique selon les tests réalisés en soufflerie par l’expert belge en aérodynamique sportive, Bert Blocken. 

Cette position a notamment été utilisée par des coureurs comme Peter Sagan ou Vincenzo Nibali afin d’augmenter l’écart de temps sur un peloton de poursuite lors d’une échappée. Cependant, une telle position est aussi particulièrement dangereuse car elle se fait au détriment du contrôle du vélo. En effet, le coureur maîtrise nettement moins bien son guidon et les freins. Cette dangerosité avait donc conduit l’UCI à interdire son utilisation ainsi que celle du « super couchage à la Sagan » ou le postérieur du coureur est poussé contre la selle.