Miguel Ángel López (Astana Qazaqstan Team) en est à quatre abandons consécutifs sur les grands tours. Cela fait deux ans qu’il n’en a pas terminé un, le dernier en date étant le Tour de France 2020…

Quand est-ce que le cauchemar va finir pour Superman López ? Prenant le départ du Giro en mai avec de grandes ambitions, le colombien a de nouveau été contraint à l’abandon. En cause cette fois, une blessure à la cuisse gauche. C’est la quatrième grands tours de suite où il abandonne. Alors, faute à pas de chance ? Problèmes physique ? Faiblesse mentale ? Ou un peu tout cela à la fois ? Quoiqu’il en soit, Miguel Ángel López est dans une très mauvaise spirale depuis deux ans. Le dernier grand tour qu’il a disputé n’est autre que le Tour de France 2020.

Talent hors pair…

Miguel Ángel López a déjà montré qu’il était capable de battre n’importe quel coureur en montagne, dès lors qu’il est en forme. En 2017, sur la 11ème étape de la Vuelta montant à l’observatoire de Calar Alto, Superman López triomphait devant Froome et Nibali. Au Tour de France 2020, MA López levait les bras en haut du col de la Loze, devançant Primoz Roglic et Tadej Pogacar. Dernier exemple en date ? L’année dernière, lors de la 18ème étape du Tour d’Espagne, le colombien s’imposait au sommet de l’Altu d’El Gamoniteiru, de nouveau face à Roglic.

et déception

Miguel Ángel López a tout de même à son actif sur les grands tours, deux podiums et trois maillots de meilleur jeune. Preuve s’ il en est, qu’il avait tout pour suivre les pas de Nairo Quintana, et remporter au moins une course de trois semaines. Mais à 28 ans, le coureur d’Astana déçoit depuis deux saisons, il faut bien l’admettre. Au vu de son talent, le sentiment d’inachevé qui prédomine ces dernières années n’en est que plus rageant. Difficile de ne pas attendre plus, d’un garçon avec des qualités de grimpeur exceptionnelles.

Des abandons récurrents

Sur onze participations à des grands tours, Miguel Ángel López compte cinq abandons. Autant dire presque 50%, un chiffre assez effarant. Retour sur ses diverses défections.

  • Vuelta 2016 : lourde chute et abandon. Débutant ce Tour d’Espagne en outsider crédible, les espoirs auront été de courte durée pour Miguel « Superman » López. Chutant lors de la 3ème étape, où il perdra au passage plusieurs dents, le colombien abandonnera trois jours plus tard.

 

  • Giro 2020 : une participation éclair et une chute brutale. Voilà comment résumer le Tour d’Italie cauchemardesque de MA López. Un prologue lance le grand départ en Sicile. Malheureusement, à cause d’un trou dans le bitume, le colombien perdra le contrôle de son vélo de chrono et finira dans les barrières. Il sera ensuite transporté à l’hôpital.

 

  • Tour de France 2021 : deux chutes et une présence fantomatique. Pas épargné par les chutes, le colombien n’aura pas marqué par sa présence cette grande boucle. 35ème et distancé au général, il abandonnera à la 19ème étape.

 

  • Vuelta 2021 : l’imbroglio total pour sa seule année chez Movistar. Alors qu’il est troisième du classement général à un jour de l’arrivée, Miguel Ángel López craque dans les jambes et mentalement, avant d’abandonner. Piégé par les autres favoris, il ne parviendra jamais à revenir. S’arrêtant sur le bord de la route, il finit par repartir, avant de jeter l’éponge définitivement. Le colombien ira même au clash avec son équipe, accusant sa direction de lui avoir demandé de ne plus rouler, pour protéger Enric Mas.

 

  • Giro 2022 : une blessure et une nouvelle désillusion. Lors de la 4ème étape, menant les coureurs au sommet de l’Etna, Superman López doit encore renoncer. Victime d’une blessure à la cuisse gauche, la douleur était trop forte.

Objectif Tour de France

Trois semaines de travail acharné ont suivi son abandon sur le Giro, afin de se rétablir de sa blessure. Miguel Ángel López a retrouvé l’entrainement au début du mois, s’affichant tout sourire sur les réseaux sociaux. Le colombien sera le leader désigné de la formation kazakhe pour le prochain Tour de France. Il devra mettre un terme à cette série noire, et prouver qu’il fait bel et bien partie des meilleurs coureurs du monde.