17 victoires, 49 podiums à ce stade de la saison, le bilan est plutôt bon…

« Jusqu’à présent nous réalisons une belle saison. On a bien géré l’après Samuel Plouhinec (arrêt, ndlr). Finalement ça se passe plutôt pas mal, avec un collectif à la hauteur de ce que Samuel avait pu faire par le passé. »

Pouvez-vous nous parler du groupe?

« La force de groupe c’est le collectif. C’est une bande de potes qui se retrouve tous les dimanches et a l’envie de gagner un maximum de courses. On peut dire que les trois quarts de nos coureurs ont un esprit revanchard. Certains étaient avant dans des équipes où ils n’étaient pas soutenus ou dans lesquelles on ne croyait pas en eux. Ils ont envie de montrer qu’ils sont capables de faire de belles choses. Le plus bel exemple c’est peut-être Alexandre Billon (27 ans, première saison au club, ndlr). Quand il était à Aubervilliers, il n’a jamais réussi à exploiter tout son potentiel soit parce qu’il ne se faisait pas confiance, soit parce qu’on ne lui faisait pas confiance. Cette année on a réussi à trouver comment le canaliser, il a repris du plaisir et le résultat est là. »

Justement des garçons comme Alexandre Billon ou Ronan Racault réalisent une grosse saison…

« On a réussi à remettre Ronan en confiance sur cette deuxième partie de saison. Il est redevenu le Ronan Racault qu’on a pu connaître il y a deux ou trois ans, capable de gagner au sprint, en échappée solitaire ou quand il y a du dénivelé. Ces deux coureurs se motivent, se « tirent la bourre » et amènent le groupe vers le haut. Forcement les autres ont envie, eux aussi, de briller et d’accompagner le plus possible. »

Alexandre Billon - Team Peltrax-CSDAlexandre Billon – Team Peltrax-CSD | © Alexia Tintinger

Du côté des résultats, il y a eu entre autres ce beau doublé lors du Grand Prix Christian Fenioux (Valentin Ortillon termine 2e et Ronan Racault 1er lors de 4ème manche de la Coupe de France de DN2, ndlr). La DN1 se rapproche?

« Le premier point sur cette course c’est que se soit un jeune, Valentin Ortillon, qui termine deuxième. On l’a récupéré l’année dernière, alors qu’il avait un peu tout abandonné, remis en selle pour qu’il reprenne du plaisir et apparemment ça fonctionne. Cette deuxième place c’est une belle récompense pour lui. Ce doublé nous permet de faire un bon en avant au classement et de se rapprocher de l’objectif qu’on s’est fixé: finir dans les deux premiers pour la montée en DN1. »

On sent une belle cohésion, une belle synergie au sein du groupe…

« Oui, tout à fait. L’objectif du recrutement c’était de prendre des mecs qui ont encore de l’envie et qui voulaient montrer de belles choses. Pour certains ça ne s’est pas forcément concrétisé par des victoires, et puis il y en d’autres qui ont su aller chercher des succès. Il y a aussi la belle histoire de Benoît Sinner qui voulait terminer sa carrière dans le club de ses débuts et qui a tirer le groupe vers le haut de mai à fin juillet. Benoît a été un élément moteur pour nous. Quand on a un coureur de cette expérience là, ça fait du bien. »

« Le club n’a de cesse de grandir depuis 2012 »

Team Peltra CSDTeam Peltrax CSD | © Alexia Tintinger

Nous sommes dans la dernière ligne droite de la saison, quelques jours avant la dernière manche de DN2 lors Mémorial d’Automne de Chasseneuil. Avec quel état d’esprit allez-vous en Poitou-Charentes?

« L’idée c’est de conserver notre deuxième place. On va sur une course pour faire de notre mieux et essayer de gagner. On a cet esprit de compétiteur et on fera tout pour briller lors de cette épreuve. Ça reste une course de fin de saison où tout le monde sera sur les rotules, et sur ce type de parcours ça risque d’être compliqué pour manoeuvrer. Le circuit n’est pas excessivement dur mais il est très usant. On peut vite se retrouver à contre-temps. Il va falloir réussir à faire un bon résultat. Il nous faudra des hommes encore en forme, avec assez d’expérience pour manoeuvrer dans les moments clés de la course. Après, comme nous sommes en fin de saison, ça reste toujours un peu aléatoire du fait que tout le monde est fatigué. »

Vous allez aligner la grosse équipe sur cette épreuve?

« Je dois composer avec pas mal mal de blessés, donc on verra. Depuis février on a enchaîné beaucoup de courses. J’alignerai ceux qui ont le plus d’envie, ceux qui veulent se battre, même si je sais que tout le collectif à l’envie d’aller au bout du défi qui est le notre. Je vais prendre des garçons qui ont encore l’énergie nécessaire et ceux qui sont capables de briller. Nos deux fers de lance, Alexandre Billon et Ronan Racault, seront de la partie. » 

Si la montée est validée sur le plan sportif, est-ce que tout suivrait derrière pour la DN1?

« Tout est déjà mis en place pour être en DN1. On avait déjà mis une option pour monter la saison précédente au cas où une équipe de DN1 aurait eu des difficultés. On a déjà le budget, le staff, les coureurs… le cahier des charges est rempli. Il faut juste qu’on termine dans les deux premiers et que la Fédération valide notre dossier. Ça serait une belle histoire pour nous car le club n’a de cesse de grandir depuis 2012 et on arriverait au bout de notre défi. Ça serait aussi une belle récompense pour notre partenaire Peltrax qui s’est beaucoup investi. »

M.L.