Cette course d’un jour en terre australienne, qui faisait son retour au calendrier après trois ans d’absence en raison de la pandémie de coronavirus, a été marquée par des conditions météorologiques difficiles et des offensives constantes. Au début de la course, plusieurs coureurs ont tenté de prendre les devants, notamment Mathis Le Berre pour l’équipe Arkéa-Samsic. Cependant, c’est Taco van der Hoorn qui a réussi à s’échapper et à compter jusqu’à quatre minutes d’avance sur le peloton. A l’approche des 50 derniers kilomètres, Jonas Rutsch et Ewen Costiou se sont détachés du peloton, lançant les hostilités sur le circuit final emprunté à quatre reprises. Les attaques se sont multipliées, notamment celles de Jai Hindley et Jay Vine, vainqueur du Tour Down Under. Malgré des tentatives de Dries Devenyns et Marc Hirschi, c’est finalement le train de sprint de l’équipe DSM qui s’est avéré le plus efficace.

L’équipe a fait preuve d’un excellent esprit d’équipe tout au long de l’après-midi et est restée en sécurité face aux menaces de vent de travers avant que la course n’atteigne les circuits d’arrivée. Chris Hamilton et Matt Dinham ont couvert plusieurs mouvements des attaquants dans la montée abrupte de Challambra, permettant à Romain Combaud, Tim Naberman et Martijn Tusveld de soutenir Mayrhofer dans le peloton et d’économiser de l’énergie. En arrivant sur la dernière montée, Dinham et Mayrhofer se sont retrouvés dans un groupe d’élite qui allait finalement rattraper le dernier duo d’attaquants et se battre pour la victoire. Partant de loin et arrivant à toute vitesse, Mayrhofer a gardé son élan jusqu’à la ligne, levant le bras en l’air pour célébrer une victoire d’équipe – et la première de sa carrière professionnelle.

S’exprimant après la course, Mayrhofer a déclaré :

« Cela signifie tout pour moi. La dernière fois que j’ai gagné, c’était chez les juniors, alors remporter enfin ma première victoire, ça veut tout dire. L’équipe a fait un travail impressionnant toute la journée. Nous avons fait cette montée difficile quatre fois et à chaque fois, j’étais en tête grâce à eux. Ils ont couvert les mouvements pour que je puisse rester dans le peloton et économiser de l’énergie pour le final. Il y a une petite descente avant l’arrivée où j’ai pu prendre de la vitesse, puis j’ai lancé le sprint tôt et j’ai fait le plein jusqu’à la ligne. Je rêvais de cette victoire depuis si longtemps, je ne peux pas croire ce qui est arrivé. C’est une grande victoire pour nous. Nous avons si bien roulé ensemble lors du Tour Down Under et nous n’avons pas obtenu le résultat que nous voulions, alors terminer notre séjour en Australie par une victoire aujourd’hui est incroyable. Merci à toute l’équipe, au personnel et à tout le monde – ils méritent vraiment la victoire aussi. »

Le Français Hugo Page second de l’épreuve

« C’est toujours dommage de passer si proche de la victoire, mais on n’a rien à se reprocher aujourd’hui. Nous avons réalisé la course collective parfaite. Notre stratégie était claire, nous avons exploité nos différentes cartes comme prévu et avons livré le meilleur de nous-mêmes. Il n’y a aucun regret, que du contraire, je suis fier de porter à nouveau les couleurs Intermarché-Circus-Wanty sur un podium World Tour. »

« Déjà lors du Tour Down Under, nous avions démontré notre force collective avec des podiums d’étape pour Julius Johansen et moi-même ainsi qu’une septième place pour Sven Erik Bytrøm au classement final. J’ai manqué le top 10 au général le dernier jour à cause d’une chute devant moi dans la montée finale, mais j’étais heureux de savoir que j’avais les capacités pour jouer le haut du classement. »

« Cette première expérience en Australie était fantastique. Hormis les courses et les entraînements, ce séjour d’un mois loin de chez nous ressemblait à des vacances entre amis tant l’ambiance était bonne. Cet esprit d’équipe est sans aucun doute ce qui fait la différence en compétition. Les performances de nos coéquipiers à Majorque nous ont également motivés. Chaque matin, au réveil, nous étions inondés de messages WhatsApp ! »

« J’ai l’habitude de bien performer en début de saison, mon coach Ioannis Tamouridis a donc planifié un bloc d’entraînement en conséquence pour ces courses australiennes. À mon retour en Europe, je devrais observer une pause avant de me rendre en stage avec lui en Grèce et me préparer pour les classiques. »

Le classement de la Cadel Evans Ocean Road 2023