Déçu par ses performances sur le Giro, dont il a terminé 14e du classement général final, Guillaume Martin (Cofidis) revient avec nous sur cette course et évoque des impressions contrastées. En se montrant très offensif à partir du moment où il fut décroché de la course aux accessits, avec 4 échappées répertoriées, il a aussi ouvert la porte à une stratégie inédite dans sa carrière : la course aux bouquets. En progression constante au classement général sur les Champs Elysées (12e en 2019, 11e en 2020, 8e en 2021), accroché comme une sangsue aux roues des prétendants au maillot jaune grâce à son mental à toute épreuve, Guillaume Martin sera-t-il prêt à tout lâcher ? A se préserver pour mieux attaquer ? Il nous livre là quelques éléments de réponse à ces questions.

Guillaume Martin en 2022 / Source : Cofidis

Guillaume Martin en 2022 / Source : Cofidis

 

Guillaume Martin et le Ventoux, une histoire d’amour

Vélo 101 : Guillaume Martin, on est au pied du Ventoux, c’est forcément un grand rendez-vous pour un grimpeur comme vous ?

Guillaume Martin : Oui, ça fait partie des montées mythiques en France. C’est une montée très particulière où j’ai de bons souvenirs. En 2020, lors de ma première participation à la Mont Ventoux Dénivelé Challenge, j’avais fait 3e. C’est même le premier vrai col que j’ai fait chez les jeunes, à 13 ans. Donc j’ai pas mal de bons souvenirs ouais !

Un Giro contrasté pour le coureur de la Cofidis

Avec le recul que le temps a permis, quel bilan tirez-vous désormais du Giro ?

Contrasté, notamment en termes de résultats. Par rapport à mon niveau, j’ai bien fini le Giro mais j’ai été irrégulier et en ai pâti, et c’est ça qui me coûte une belle place au classement général.

Une fois décroché au classement général, Guillaume Martin s'est lancé dans la course aux bouquets. Mais sa relative méforme ne lui a pas offert un tel réconfort. / Source : Cofidis

Une fois décroché au classement général, Guillaume Martin s’est lancé dans la course aux bouquets. Mais sa relative méforme ne lui a pas offert un tel réconfort. / Source : Cofidis

 

Guillaume Martin doit veiller à ne pas reproduire les erreurs du Giro sur le Tour

Allez-vous en tirer des enseignements pour le Tour ?

Je dirais que sur le Giro, j’ai parfois pêché par excès de fougue et d’impatience. Donc pour le Tour je retiens l’importance de la patience sur un Grand Tour !

Sur le Tour de France, quel va être l’objectif ? Toujours le classement général ou plutôt des victoires d’étapes ?

Je verrai en fonction de la première semaine, qui est très particulière et pleine de risques. J’aviserai donc en conséquence pour la suite !