Alberto Contador. Pour la première fois de sa carrière, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) a dû abandonner sur un Grand Tour. Victime d’une chute dans la descente du Petit Ballon alors qu’il cherchait de la nourriture dans sa poche arrière, l’Espagnol s’est arrêté de longues minutes avant de repartir puis de rejoindre la voiture de son manager 18 kilomètres plus tard. « Alberto s’est fracturé le tibia, juste en dessous du genou, déclare Bjarne Riis. Ce n’est pas une fracture compliquée, mais cela va probablement nécessiter une opération. Nous devons naturellement regarder de l’avant. Mais il est trop tôt pour dire s’il participera à la Vuelta. Tout dépend de la manière dont il récupère, et du temps qu’il lui faudra pour remonter sur le vélo. » Il se rendra à Madrid aujourd’hui pour suivre de nouveaux examens et juger si l’opération est nécessaire.

Michal Kwiatkowski. Pour l’étape-reine des Vosges (voire du Tour?), Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step) a tenté en faussant compagnie au peloton dans la descente du Firstplan, la première difficulté du jour. Mais le Polonais a perdu son pari en concédant plus de 2 minutes sur la ligne et son maillot blanc au profit de Romain Bardet après avoir compté près de 5 minutes d’avance sur le peloton. « Grâce à Tony Martin, j’avais une chance de, non seulement, remporter la victoire, mais aussi de prendre le maillot jaune, explique le coureur de 24 ans. Mais pour ce faire, il faut de bonnes jambes. Je remercie Tony qui a fait quelque chose d’incroyable, mais je suis déçu. Je n’ai pas pu finir le travail. Dans la montée finale, je ne pouvais même pas fixer mon propre rythme. »

Thibaut Pinot. Le Tour de France faisait étape en Franche-Comté hier, autrement dit chez Thibaut Pinot (FDJ.fr). Le jeune grimpeur a répondu présent devant ses fans en prenant la 2ème place de l’étape à 15 secondes seulement de Vincenzo Nibali. « Je suis satisfait de ma montée et de ma place de 2ème. J’avais de bonnes sensations, sans pour autant être dans un très grand jour, ce qui m’a permis de faire une belle ascension finale, même si son profil reste un peu court pour moi. Évidemment, j’aurais aimé la gagner, parce que je suis chez moi mais c’est sans regret. J’intègre le Top 10 mais mes ambitions ne changent pas. Je vais me concentrer sur le fait d’y rester et si je peux gratter quelques places, je ne m’en priverai pas. J’ai marqué des points mais je sais aussi que ce n’est qu’une petite étape sur 21 jours. »

Romain Bardet. Thibaut Pinot n’est pas le seul tricolore à s’être fendu d’une étape de haute volée le jour de la fête nationale ! L’équipe Ag2r La Mondiale a également répondu présente avec Jean-Christophe Péraud, 4ème, et Romain Bardet, 5ème et nouveau maillot blanc. « J’ai eu très froid en haut d’un col et j’étais limite de faire une petite hypoglycémie, confie l’Auvergnat. Heureusement, tous mes copains sont venus me ravitailler et sont venus me chercher quand ça roulait à fond. J’ai pu me refaire. J’ai vu que j’étais vraiment bien dans le col des Chevrères. On était très contents avec Jean-Christophe d’être tous les deux dans le final. J’ai été un petit peu trop timoré sur le dernier replat car je pense qu’il y avait moyen d’accompagner Thibaut Pinot. J’ai encore un peu de mal à prendre les bonnes décisions dans les derniers moments. Je vois que les jambes sont là et j’en ai un peu marre de suivre, j’ai envie de passer à l’offensive ! »

Tony Gallopin. Le sourire que Tony Gallopin (Lotto-Belisol) affichait à Mulhouse dimanche soir s’est effacé et a laissé place à un visage grimaçant au sommet de La Planche des Belles Filles. Maillot Jaune pendant une journée, qui plus est un 14 juillet, le Francilien espérait une étape nettement moins compliquée. « Je pensais en profiter, mais ce fut une souffrance de plus de quatre heures, affirme le vainqueur de la dernière Clasica San Sebastian. Je me suis complètement écroulé. Au début de la course, j’ai déjà dû lâcher prise, mais j’ai finalement résisté jusqu’à vingt kilomètres de l’arrivée. J’ai alors définitivement dû décrocher. Cette étape était incroyablement difficile. À l’arrivée, j’étais au bout de mes forces. C’était une expérience spéciale. J’ai reçu beaucoup d’encouragements de la part des spectateurs. »

24 heures avec le dossard 101. Pour la dernière étape vosgienne, la plus difficile, Marcel Kittel (Giant-Shimano) a invoqué les Dieux du sport qui semblent favorables à l’Allemagne. Au lendemain de la victoire de la Mannschaft en Coupe du Monde face à l’Argentine, le sprinteur allemand a ajouté quatre étoiles à son dossard en dessous desquelles il a inscrit l’année des sacres de son équipe nationale en Coupe du Monde : 54, 74, 90 et 14. « J’espère que cela me donnera des forces pour cette étape difficile », a ajouté le triple vainqueur d’étapes sur Instagram. Cela ne sera pourtant pas suffisant pour finir ailleurs que dans le gruppetto à 32’29 » de Vincenzo Nibali.