Jean-Christophe Péraud. Affichant quelques limites sur la fin de la montée vers Chamrousse, Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) a bien prouvé que la méforme n’était que passagère en parvenant à tenir le rythme de Vincenzo Nibali hier à Risoul. « Les sensations étaient déjà bonnes dans l’Izoard et j’avais les jambes qui fourmillaient dans la montée de Risoul, déclare le Toulousain. J’ai essayé d’attaquer une première fois avec Pierre Rolland mais ça n’a pas fonctionné. Quand j’ai vu Nibali partir, je me suis dit : c’est le moment ou jamais, on verra bien ! Le suivre c’était déjà difficile alors je me suis accroché pour rester dans sa roue. Accompagner Nibali et être à ce niveau-là aujourd’hui, c’est une petite victoire pour moi. » Jean-Christophe Péraud occupe le 6ème rang au général juste derrière Tejay Van Garderen.

Rafal Majka. Sans la suspension provisoire de Roman Kreuziger, Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) n’aurait jamais pris le départ du Tour de France. Les participations inattendues regorgent de belles histoires. A l’image d’un Johan Vansummeren qui avait remporté un Paris-Roubaix auquel il ne devait pas participer, le Polonais a remporté l’étape-reine des Alpes à Risoul. « J’étais venu pour aider Alberto Contador et d’un coup, je remporte la première victoire d’étape sur le Tour de ma vie, se réjouit le 6ème du Giro cette année. C’est vraiment grand, mais aussi totalement inattendu. Mes directeurs sportifs m’ont demandé de lever le pied en première semaine pour rester frais lorsque nous arriverions en montagne. Cela s’est avéré être une bonne idée ! » Rafal Majka avait déjà terminé 2ème la veille sur les talons de Vincenzo Nibali.

Alejandro Valverde. Rival le plus sérieux de Vincenzo Nibali au général, Alejandro Valverde (Movistar Team) a concédé de précieuses secondes dans l’optique du podium final. L’Espagnol a connu un ennui mécanique dans les dernières minutes de l’ascension finale. « A 3 kilomètres de l’arrivée, Thibaut Pinot a accidentellement touché mon dérailleur avec sa roue avant, relate le Murcian. Cela ne fonctionnait plus par la suite avec les vitesses qui sautaient. Du coup, j’ai dû finir sur le grand plateau. J’avais l’impression d’être collé. Je n’ai pas eu spécialement de mauvais jour, mais ce n’était pas un bon jour non plus. Mais nous nous en sortons sans trop de dégâts. » Il voit cependant Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) revenir à 13 secondes au général et Thibaut Pinot (FDJ.fr) à 29 secondes.

24 heures avec le dossard 101. « Nous avons maintenant une chaise près de la machine à café pour éviter de rester debout. » Telle était la meilleure nouvelle de la journée pour Marcel Kittel hier sur une étape qui n’avait absolument rien pour lui plaire. Les trois cols de la journée ont pourtant bien été négociés par le triple vainqueur d’étape qui a franchi la ligne un peu plus de 27 minutes après Rafal Majka. Désormais, l’Allemand se retrouve antépénultième au général avec pour seuls concurrents derrière lui Davide Cimolai (Lampre-Merida) et son coéquipier Cheng Ji.

Sondage. A la sortie des Alpes, Vincenzo Nibali possède plus de 4 minutes d’avance sur son plus proche poursuivant. Le vainqueur du Tour est-il déjà connu ? C’est notre sondage du jour. Deux Français dans les quatre premiers, il ne vous en faut pas plus pour rêver à un podium d’un Tricolore. Vous êtes 77% à estimer qu’un Français montera sur le podium final du Tour à Paris. Sur Facebook aujourd’hui, nous vous posons une question qui s’en approche. Combien termineront dans le Top 5 ? Hier nous vous demandions si Ag2r La Mondiale devait sacrifier un de ses leaders Romain Bardet ou Jean-Christophe Péraud. Pour vous la réponse est non et ce commentaire de Didier résume l’opinion générale. « Surtout pas, nous dit notre internaute. Ils ne sont pas rivaux mais complémentaires et le classement par équipe vaut le jeu. »

L’étape du jour :

15ème étape : Tallard-Nîmes (222 kilomètres). Les sprinteurs auront-ils assez de forces à la sortie des Alpes pour venir contester aux baroudeurs le gain de cette étape toute plate ? Voilà comment se résume l’enjeu de cette 15ème étape entre Tallard et Nîmes. D’un côté, les sprinteurs savent qu’ils peuvent tout donner avant la journée de repos de demain et qu’il s’agit qui plus est d’une des dernières occasions pour eux de briller. De l’autre, ils doivent commencer à ressentir la fatigue liée à la traversée des Vosges et des Alpes et doivent peut-être s’économiser sur les routes des Alpes de Haute Provence, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Gard en vue des Pyrénées qui seront atteintes dès mardi. La question trouvera rapidement une réponse en fonction de l’avance qu’obtiendront les fuyards.