L’organisateur propose un parcours, les coureurs en disposent. Cette année Amaury Sport Organisation met à disposition du peloton tous les outils pour avoir du spectacle. Reste à savoir si les coureurs vont en profiter.

Le Tour de France va partir le 7 juillet de Noirmoutier pour rejoindre Fontenay-le-Comte en Vendée. C’est la sixième fois que la grande boucle part de la région vendéenne. Il y a fort à parier que les hommes de Jean-René Bernaudeau seront très motivés au départ.

Cette première semaine de course s’annonce piégeuse. Les sprinteurs devraient être à leur avantage, cinq étapes devraient se terminer par un sprint massif. Par contre, pour les favoris de cette 105ème édition du Tour de France, ils peuvent tout perdre. La troisième étape propose un contre la montre par équipes de 35 kilomètres à Cholet. A l’issu de cet exercice périlleux, certains leaders auront déjà du temps à rattraper. Ensuite, tout va s’enchaîner très vite. Les routes bretonnes sont piégeuses, attention si le vent se lève, les bordures seront aux rendez-vous !

Lors de la sixième étape le peloton va devoir franchir pas une, mais deux fois le Mûr de Bretagne, une nouveauté. Ajouté à ça les bonifications à l’approche de l’arrivée des neuf premières étapes en ligne de ce Tour de France, la première explication entre favoris s’annonce déjà déterminante. Mais sur cette grande boucle 2018, tout peut aller très vite. Dimanche 15 juillet, les coureurs vont affronter les pavés de l’Enfer du Nord, direction Roubaix. Au programme 15 secteurs et 21,7 kilomètres de pavés. Tout espoir de bien figurer au classement général est susceptible de s’envoler (demandez à Thibault Pinot ! ).Vous l’aurez compris cette année encore, les leaders devront être extrêmement vigilants en première semaine. Elle va apporter son lot de surprises.

Après neuf journées intenses, voilà enfin la première journée de repos. C’est du côté d’Annecy que le peloton va poser ses bagages le 16 juillet. Les Alpes sont là et les grimpeurs vont reprendre des couleurs. ASO propose onze cols en trois jours. Le 17 juillet, on verra parmi les favoris qui peut viser une place sur le podium. La première étape de montagne entre Annecy et le Grand-Bornand sera un bon baromètre pour jauger de la forme des prétendants à la victoire finale. Au programme quatre cols et 4017 mètres de dénivelé positif. Le premier col de ce Tour 2017 sera le Col de Croix Fry. Ensuite, les coureurs escaladeront le col des Glières, une nouveauté. Cette ascension sera redoutable pour deux raisons : sa pente à 11 % de moyenne sur six kilomètres et ses deux derniers kilomètres non asphaltés. La fin de l’étape sera marquée par l’ascension du Col de Romme et de la Colombière. Les coureurs vont ensuite basculer dans la descente pour arriver au Grand-Bornand. Le lendemain, l’étape sera courte, mais intense 108 kilomètres et quatre cols sont au programme. Les coureurs arrivent au sommet de la station de la Rosière, la première arrivée en altitude. Auparavant, il faut escalader la montée de Bisanne, le Col du Pré et le Cornet de Roseland. Le 19 juillet, pour clôturer ce triptyque alpin, les coureurs ont rendez-vous avec un mythe : l’Alpe d’Huez. Avant d’atteindre les 21 lacets de l’Alpes, le peloton va gravir la Madeleine et le col de la Croix de Fer. Une étape dantesque avec 5000 mètres de dénivelé positif et 175 kilomètres de course.

Après ces trois jours dans les Alpes, le peloton quitte la haute montagne. Les coureurs partiront de Bourg-d’Oisans pour rejoindre Valence dans la Drôme le vendredi 20 juillet. Sur cette étape promise aux sprinteurs ou aux baroudeurs, le mistral pourrait jouer un grand rôle. Si le vent est présent, la traversée de la vallée du Rhône peut-être synonyme de bordure. Ensuite, de Sain-Paul-Trois-Châteaux pour rejoindre Mende l’étape sera difficile. Les coureurs seront toujours en prise. Pour terminer cette seconde semaine dense, ils partiront de Millau le 22 juillet pour terminer à Carcassonne, lieux de la seconde journée de repos.

Après un bref repos, les coureurs entameront le dernier gros morceau de ce Tour de France 2018. Les Pyrénées font figure d’épouvantails avec cinq étapes au programme. Le mardi 24 juillet, l’entrée dans les Pyrénées se fera progressivement même si l’étape est longue de 208 kilomètres. De Carcassonne à Bagnières-de-Luchon, les coureurs devront escalader le Portet d’Aspet, le col de Menté et le Col du Portillon. Le lendemain, on est dans le vif du sujet. Sur un parcours de 65 kilomètres seulement, la course pourrait bien exploser. Entre Bagnières-de-Luchon et Saint-Lary-Soulan, le peloton va gravir trois cols et grimper sur 37 kilomètres. D’entrée les coureurs vont grimper jusqu’à la station de Peyragudes (cela va certainement rappeler un bon souvenir à Romain Bardet vainqueur là-haut sur le tour 2017) puis monter le col de Val Louron-Azet et terminer avec le terrible col de Portet. Une chose est sûre, les favoris ne pourront pas se cacher. Le 26 juillet l’étape sera plus calme, les baroudeurs auront peut-être une chance de l’emporter. Le jour d’après, au départ de Lourdes cinq cols sont à l’affiche : Aspin, Tourmalet, Bordères, Soulor et Aubisque. L’arrivée se situe en bas de la descente de l’Aubisque à Laruns. L’étape qui fait plus de 200 kilomètres se jouera certainement sur la fraîcheur physique. La veille de l’arrivée sur les Champs-Élysées, le seul contre-la montre individuel du tour se disputera au Pays basque entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette. Long de 31 kilomètres, il est tracé pour des hommes forts. Ils comportent pas moins de quatre côtes. A la fin de cet effort individuel, nous connaîtrons le nom du vainqueur du Tour de France 2018.

Un Tour de France audacieux qui devrait être palpitant du début à la fin. En tout cas ASO a tout fait pour.

 Les étapes du Tour de France 2018

  • 1ère étape (samedi 7 juillet) : Noirmoutier-en-l’Ile – Fontenay-le-Comte (195 km)
  • 2ème étape (dimanche 8 juillet) : Mouilleron-Saint-Geramin – La Roche-sur-Yon (185 km)
  • 3ème étape (lundi 9 juillet) : Cholet – Cholet CLM par équipes (35 km)
  • 4ème étape (mardi 10 juillet) : La Baule – Sarzeau (192 km)
  • 5ème étape (mercredi 11 juillet) : Lorient – Quimper (203 km)
  • 6ème étape (jeudi 12 juillet) : Brest – Mûr-de-Bretagne (181 km)
  • 7ème étape (vendredi 13 juillet) : Fougères – Chartres (213 km)
  • 8ème étape (samedi 14 juillet) : Dreux – Amiens (181 km)
  • 9ème étape (dimanche 15 juillet) : Arras – Roubaix (154km)
  • repos (lundi 16 juillet) à Annecy
  • 10ème étape (mardi 17 juillet) : Annecy – Le Grand-Bornand (159 km)
  • 11ème étape (mercredi 18 juillet) : Albertville – La Rosière (108 km)
  • 12ème étape (jeudi 19 juillet) : Bourg-Saint-Maurice – L’Alpes d’Huez (175 km)
  • 13ème étape (vendredi 20 juillet) : Bourg d’Oisans – Valence (175 km)
  • 14ème étape (samedi 21 juillet) : Saint-Paul-Trois-Chateaux – Mende (187 km)
  • 15ème étape (dimanche 22 juillet) : Millau – Carcassonne (181 km)
  • repos (lundi 23 juillet) à Carcassonne
  • 16ème étape (mardi 24 juillet) : Carcassonne – Bagnères-de-Luchon (218 km)
  • 17ème étape (mercredi 25 juillet) : Bagnères-de-Luchon – Saint-Lary-Soulan (65 km)
  • 18ème étape (jeudi 26 juillet) : Trie-sur-Baïse – Pau (172 km)
  • 19ème étape (vendredi 27 juillet) : Lourdes – Laruns (200 km)
  • 20ème étape (samedi 28 juillet) : Saint-Pée-sur-Nivelle – Espelette CLM (31 km)
  • 21ème étape (dimanche 29 juillet) : Houilles – Paris (115 km)