Parle-nous de ta saison 2017. Quelles sont tes satisfactions et éventuellement tes déceptions ?

Effectivement, je suis un peu déçu car j’aurais beaucoup aimé lever les bras cette année. J’ai fait une grosse année de formation et en fin de saison après la Vuelta, j’ai pu retrouver des sensations. J’étais vraiment confiant pour la fin. Je suis même passé proche d’une victoire mais je suis tombé sur plus rapide que moi (Paris-Chauny et l’Eurométropole Tour). Ca arrive aussi ! J’aurais très bien pu finir 15ème donc finir 3ème finalement, c’est vraiment bien !

Donc voilà, cette année 2017 était surtout riche en apprentissage donc pour 2018 je vais pouvoir gonfler plus le moteur !

A ce propos, quels seront tes objectifs 2018 ? Sais-tu sur quelles courses tu seras placé ?

J’ai déjà ma petite idée, j’en ai déjà parlé avec mon manager et il sait très bien où j’ai envie d’aller donc je vais travailler davantage cet hiver pour acquérir plus de force et continuer à progresser. On verra ce qu’on faire pour le planning puisque certaines courses changent de nom ou de date.

Tu dis que tu vas travailler cet hiver, cela signifie donc que ton inter saison va être chargée et peu reposante ?

Je vais quand même couper pour pouvoir me régénérer et être capable de bien travailler ensuite mais il faut absolument couper un peu. Là, pendant 3 ou 4 semaines je me repose et après je me remets à 100 % dedans pour la préparation car c’est important de ne pas arriver un peu moins fort que les autres à la reprise, sinon on souffre plus. Il faut redémarrer la saison assez fort pour pouvoir gérer ensuite.

3 ou 4 semaines, cela fait 20 jours d’arrêt, c’est suffisant et on a l’habitude. Cela peut paraitre peu mais c’est comme ça. D’ailleurs cela fait du bien d’aller chercher un peu le soleil ailleurs alors qu’en France c’est l’hiver.

Parmi les événements de ta prochaine saison il y aura, nous l’espérons pour toi, le Tour de France 2018 dont tu viens de découvrir le tracé. Cela t’inspire ?

Oui, tout à fait, ce tracé m’inspire. Je trouve que par rapport au parcours de cette année, celui de l’an prochain me correspond vraiment plus. Cette année c’était vraiment dédié aux sprinteurs et aux grimpeurs, là on a une bonne première semaine, voire 10 jours qui peuvent correspondre à des puncheurs / rouleurs.

En plus, il y a Arras-Roubaix sur les pavés. Moi qui suis assez polyvalent, la fatigue va beaucoup se cumuler aussi chez les autres avant d’arriver sur Roubaix, donc ce sont des étapes intéressantes pour moi. Il faudra voir comment cela se déroule avec l’équipe, comment on peut mettre quelque chose en place.

Ensuite, il y aura les étapes de montagne où cela va bien grimper. Ce Tour sera vraiment coupé en deux.

Comment géreras-tu ton rôle de coéquipier sur cette saison 2018 ?

C’est vrai que cette année j’ai fait quelques courses avec Nacer mais je n’ai pas fait toute l’année avec lui. Quand j’étais néo pro j’ai fait beaucoup de changements de fronts entre les Flandriennes et les Ardéniennes donc je connaissais pas mal de coureurs dans l’équipe, je suis polyvalent donc je peux être sur plusieurs fronts à la fois. Il faut prendre des décisions. C’est soit Flandriennes soient Ardéniennes donc il va falloir faire un choix à un moment donné et mon cœur balance.

Pour faire un lien avec l’article des frères Turgis que Velo101 a fait sur la Vuelta, passeras-tu ton année 2018 avec tes frères ?

Jimmy sera là l’année prochaine, Tanguy a atteint aussi les rangs professionnels donc je pense le retrouver sur certaines courses, type Coupe de France, même peut-être des courses un peu plus grosses s’il court bien. On va le laisser progresser à son rythme et j’espère que tout ira bien pour lui pour qu’il puisse profiter comme il faut les années qui suivent.

 

    Mathilde Duriez, Velo101