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« Combien buvez-vous pendant une sortie en montagne, quel type de boisson utilisez-vous ? Vous est-il déjà arrivé de vomir ce que vous avez bu pendant une sortie ? Ca m’est arrivé récemment, sans problème gastrique a priori : est-ce que j’ai trop bu pendant l’effort ? »

En matière d’hydratation il faut bien avoir à l’esprit plusieurs règles essentielles. Les connaître c’est se prévenir contre toute défaillance et éviter les vomissements que vous avez connus. En premier lieu, une analyse quantitative est nécessaire : la quantité d’eau absorbée dépend bien entendu de la durée de la sortie ou de l’épreuve. Par temps frais, l’apport doit être de 0,4 à 0,6 litre par heure d’effort. Par temps chaud, les besoins augmentent jusqu’à 0,8 voire un litre par heure.

Se pose également le contenu de la gourde, un débat aussi ancien que le vélo ! Chacun y va de sa propre expérience mais les habitudes sont essentielles. L’eau pure sera toutefois à éviter, sauf par temps chaud pour s’asperger, notamment dans les cols pour les cyclosportifs. L’eau glucosée (sirop à l’eau) ou l’eau mélangée à du fructose auront les faveurs de ceux qui n’ont pas pour habitude d’utiliser des boissons énergétiques. Une pincée de sel par gourde de 500 ml permettra de lutter contre les crampes (deux pincées de sel en cas de forte chaleur).

Les vomissements que vous avez connus peuvent provenir d’une mauvaise adaptation au produit : il faut toujours tester les produits énergétiques à l’entraînement. Autre point important, buvez par petites gorgées, environ toutes les dix minutes. Et jamais plus d’une bouche pleine. Si vous éprouvez le besoin de « descendre » une demi-gourde, c’est que vous êtes déjà en état de déshydratation avancé. Et cela peut également occasionner des vomissements : l’estomac ne parvient plus à digérer le trop plein d’eau et le rejette.

Enfin, une étude approfondie des étiquettes est essentielle : selon la durée de l’épreuve une boisson longue distance peut s’avérer être un allié précieux. Il faut également savoir qu’en cas de forte chaleur il est nécessaire de sous-doser la boisson énergétique afin que celle-ci soit mieux diluée et que l’eau pénètre mieux dans les cellules. Si, malgré une réhydratation abondante vous éprouvez toujours le besoin de boire et que votre estomac est encombré, c’est que votre boisson est sur-dosée. Dans tous les cas, modifier vos habitudes, c’est prendre un risque.

Benoît Valque – www.velotraining.net