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Un exploit de Bahamontès sur le Puy de dôme


Bernard MOREAU
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C'était la 15ème étape du TdF 1959 l1 10 juillet

15- Le-Puy-de-Dôme 12,5 km contre-la-montre
 
Ascension réalisée :
Le Puy-de-Dôme (1415 m - 1 ère) : Federico Bahamontes

 
1. Federico Bahamontes en 36'15"
2. Gaul à 1'26"
3. Anglade à 3'00"
4. Rivière à 3'37"
5. Anquetil à 3'41"
6. Brankart à 3'59"
7. Saint à 4'01"
8. Huot à 4'17"
9. Mahé à 4'35"
10. Adriaenssens à 4'40"

Quand on regarde les écarts et les noms des suivants on se rend bien compte de l'immensité de l'exploit.

Les anciens se souviennent tous du clm de Jeff entre Carpentras et le Mont Ventoux en 1987. Il avait fait une performance exceptionnelle en battant Herrera et en affectuant la partie Bédoin-sommet du Ventoux en 58' et qq secondes.

Les écarts creusés par Baha sont bien plus impressionnants, quand on voit qu'il avait mis 1'26" à Charly Gaul!!!

Si quelqu'un parmi vous y assistait, B.P. par exemple, je serais curieux de connaître quelques détails.

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Bonsoir

 

L'Aigle de Tolède est l'un des grands grimpeurs de l'histoire du vélo, sa victoire au Puy de Dôme, l'année de son Tour victorieux, devant le tenant du titre, Charly Gaul est remarquable par l'écart qu'il creuse en seulement 12.5kms. Il devait être sur un petit nuage ce 10 juillet 1959.

Une anecdote lue, Fédérico Bahamontès se serait arrêté consommer une glace au sommet d'un col qu'il venait de passer en tête lors d'un Tour de France.

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Récit d’un gâchis annoncé : Tour 1959.


"Abondance de biens ne nuit pas" n'appartient pas au patrimoine des adages les plus représentatifs de notre vieille France. Pour s'en convaincre, il n'est qu'à citer les épisodes les plus retentissant de l'histoire de notre nation. J'abandonne, volontiers, les faits historiques ou récents où les érudits sont légions, pour me consacrer essentiellement à la réalité sportive, en général, et cycliste en particulier. Les années 50 pour la France en rédemption, à l'instar des années 70 pour nos voisins d'Outre Quiévrain, représentent une période d'embellie vélocipédique à nulle autre pareille. Le potentiel Français apparaît inépuisable et l'hégémonie hexagonale, imperturbable et implacable, exercée en ces temps immémoriaux, génère un réel complexe vis à vis de nos voisins, adversaires mais néanmoins amis. La prétention suprême, un soupçon inavouable car démagogue, serait d'affirmer sans aucune concession qu'entre l'ère prolifique et majestueuse du "Campionissimo" et la période dorée et "Pantagruélique" du "Cannibale", nos "Gaulois" nous ont offert, certainement, les plus belles et glorieuses pages de notre légende. Il n'est point irrévérencieux pour les autres nations d'affirmer que la suprématie, affichée par nos compatriotes à l'échelon planétaire, s'est avérée envahissante voir blasphémante à plus d'un titre pour les ressortissants de ceux ci. Cette oppressive domination n'a, d'ailleurs, jamais été démentie par les protagonistes des pays concernés. Le Tour de France, authentique et significative vitrine du cyclisme mondial, s'apparente à un révélateur de l'état de santé du seul sport, peut être, où se mêle, sans restriction aucune, tous les traits de caractères inhérent à l'existence du commun des mortels. L'épreuve chère à Henri Desgrange, adorée ou diffamée, demeure, encore aujourd'hui, le baromètre de l'entité de la discipline reine du siècle dernier. Toutes les éditions qui se sont déroulées entre les deux courants, teint d'hégémonisme et un brun totalitaire, n'auraient jamais du échapper aux héritiers de Molière et de Voltaire. Les raisons invoquées sont multiples et alimentent débats et ressentiments belliqueux, de la part des belligérants de l'époque, mais en aucun cas, celles ci n'émanent d'un quelconque élan patriotique primaire et ringuard. Après le triptyque 'homérique' du "Boulanger de St Méen", le triomphe non usurpé de "Walko" et l'éclosion "cutané" de "Maître Jacques", les trois Grande Boucle suivante représentent, de mémoire de suiveur, le plus belle exemple de suicide collectif de l'histoire du cyclisme. En outre, la préméditation de ce 'crime" absurde, n'a d'égale que la manière prémonitoire avec laquelle il a été ébauché, peaufiné puis réalisé. Nous vivions une époque mirifique où l'amoncellement de champions charismatiques indisposait plus qu'il n’enchanta certains censeurs invétérés. Ces "icônes" respectées et adulées généraient souvent des manifestations d'enthousiasmes et parfois même d'"amour" platonique, bien évidemment, mais indéniablement sincère. Toute cette liesse affective que le citoyen lambda ou nanti d'aujourd'hui serait à mille lieux d'assimiler voir de rééditer et encore moins de comprendre. Ces Champions qui s'invitaient au sein de nos foyers, même inopportunément, par l'entremise du poste à galène ou de la petite lucarne, étaient conviés promptement par ces hôtes bienveillants très respectueux des us et coutumes de ces "Géants de la Route", pour devenir des familiers incontournables. Affublés de surnoms, plus sulfureux et plus caricaturaux les uns que les autres, ils incarnaient, réellement, la tendance "People" de notre ère.
En l'an 58, Marcel Bidot, l'"Ane bâté" du "Grand Fusil", s'était fourvoyé en élaborant et érigeant une formation tricolore des plus hétéroclite. Hormis l'impulsif Raphaël Geminiani répudié pour son élocution par trop éruptive et décalée, ce qui valu au grand ponte Bidot l'offrande d'un âne de chair et d'os, tous les coureurs, susceptibles de triompher à Paris, se retrouvaient au sein de l'équipe dirigé et administré par le Champenois de Saint Lyé. Ce dernier, un soupçon amnésique, ce qui est des plus préjudiciables pour un meneur d'homme, a certainement oublié, mais le doute est permis, qu'avant d'être un sport d'équipe le vélo était, avant tout, une discipline individuelle et qu'affranchir ou associer des personnalités aussi disparates que le "Boulanger de St Méen", "Maîtres Jacques" et le "Surdoué" relève de la gageure voir de l'hérésie. Après le camouflet retentissant et prévisible essuyé lors de ce Tour 58, il récidivera, pourtant, la saison suivante et comme si cela ne suffisait pas, comme si son esprit embrumé n'avait pas encore saisi la méprise d'une telle ineptie, il adjoindra au trio, déjà convulsif, le goguenard et inénarrable "Grand Fusil" et sa gouaille caverneuse et entêtée.
Un beau gâchis, en perspective, que ce Tour estampillé 1959.
Les premières étapes sont pourtant rondement menées et les Tricolores trustent victoires d'étapes et maillots distinctifs. Des plaines d'Alsace aux contreforts Pyrénéens, le serpentin multicolore a séjourné dans le Nord, du côté de Roubaix, puis descendu, soudain, effleurant les côtes de la Manche pour une escale à Rouen, en l'honneur du maître de ces lieux, Jacques Anquetil. Après un bref survol de la Bretagne, le peloton longera dans sa totalité la côte Atlantique de Vendée à la frontière Ibérique. Le "Basque Bondissant", Jean Graczyck et Robert Cazala se sont montrer à leur avantage et irrésistible, lors d'arrivées dans des cités aussi emblématiques et célèbres que Metz, Rennes et Roubaix. Le maillot jaune endimanche les épaules de Cazala et le vert se marie, à merveille, avec la pointe de vitesse de Darrigade. Quant à nos quatre mousquetaires, ils évoluent, à fleurets mouchetés, dans le confort ouaté et suave d'un peloton en goguette. Ayant banni, depuis belle lurette, la phrase devenu célèbre et "proverbiale" des personnages d'Alexandre Dumas, "Un pour tous, tous pour un", Anquetil, Bobet, Geminiani et Rivière s'épient sournoisement afin de démasquer le futur et providentiel D'Artagnan. Le 3 juillet, Bordeaux - Bayonne, est une journée particulière et festive, espère t'il, pour le maillot vert, André Darrigade. "Dédé", en régional de l'étape, sort d’un peloton apathique à la poursuite de l'échappée matinale où figure le seul Marcel Queheuille de la formation régionale Ouest Sud Ouest. Bientôt rejoint par son équiper Jean Graczyck, le "Basque Bondissant" est alors victime d'une terrible et soudaine défaillance qui l'irradie pour le compte. Attablé à la terrasse bondée d'un estaminet ventripotent, Darrigade reprendra doucettement ses esprits en attendant de se fondre discrètement dans le peloton qui file bon train, environ cinq minutes plus tard. Frustré et dépité, le Basque laissera les honneurs à son compatriote mais néanmoins adversaire du jour Marcel Queheuille, fêté, comme il se doit, en son antre Bayonnaise.
Nous abordons, maintenant, la quinzième étape alors que les positions au classement général demeure désespérément figées et que les favoris se toisent du regard mais ne se défient nullement à la "socquettes" de peur d'y abandonner le duveteux, à défaut de plumes, capital confiance qui les habite encore. Pourtant, aujourd'hui, au pied de l'abominable, de l'exécrable, de l'implacable monstre Auvergnat, les masques vont nécessairement et inéluctablement choir. Le Puy de Dôme escaladé, à la pédale et en solitaire, atrophie, depuis un moment déjà, les panses noueuses des plus blindés. La "Sorcière aux dents vertes" rôde et frétille d'aise à l'idée de pouvoir enfin déverser sa chape de plomb empli d'angoisse sur l'incrédulité ambiante. Au petit matin, les coursiers pétrifiés entrevoient plus qu'ils ne contemplent le Volcan qui sommeille encore. Bientôt, celui ci, libérera sa colère, longtemps refoulée, en inondant de sa lave brûlante et rougeoyante les plus tendres d'entres eux. C'est dans ce contexte d'effroi que nos coriaces guerriers se lancent à l'assaut de l'innommable.
A ce jeu, l'"Aigle de Tolède" se montrera intraitable. A l'instar du "Campionissimo", ici même en 1952, le "Picador" atomisera la concurrence. Fidèle à son déhanchement aérien, Frédérico Bahamontès, évolue dans des sphères rarement atteintes. Seuls avant lui, Fausto Coppi, donc, et peut être Charly Gaul ont dégagé autant d'aisance et de félicité lors d'une ascension aussi impitoyable que celle du Puy de Dôme. En état de grâce l'Espagnol rejette en douze bornes le pourtant voltigeur "Ange de la Montagne" à une minute et vingt six secondes. Les autres, tous les autres sont logés à la portion congrue à trois minutes et plus du rapace des hautes cimes. La montagne d'Auvergne, toujours aussi élitiste venait d'accoucher d'un prétendant des plus sérieux et pour le moins fringuant à la victoire finale à Paris. Au général, l'Espagnol talonnait le maillot jaune, le Belge Jos Hoevenaers de quatre miséreuses secondes. Anquetil, le moins carbonisé des quatre, pointait à plus de cinq minutes et Rivière errait à sept minutes et trente secondes de l'"Homme de la Mancha". Quant à Bobet et "Gem", certainement atteint par la limite d'âge, tous deux végétaient dans le ventre mou d'un peloton soumis et éreinté. La journée, caniculaire en outre, avait occasionné des dégâts considérables au sein du peloton. Une dizaine de coursiers arrivés hors délai avaient été repêchés par l'organisation, excepté René Privat qui, après le boulimique chasseur d'étapes, Roger Hassenforder et le "Taureau de Nay", la veille, rendait à son tour les armes.
La dix septième étape entre St Etienne et Grenoble donnera lieu à un festival offensif de l'"Aigle" et de l'"Ange". En parfaite harmonie, le couple funambule des sommets s’hisse, alors, au firmament de l'extraordinaire. Jamais sans doute auparavant deux hommes n'étaient apparus aussi complices et assortis dans l'effort. Une communion de deux montagnards exceptionnels.
Au soir de cette journée faste pour l'Espagnol, la messe était dite. Le Normand à plus de neuf minutes et le Stéphanois, toujours affectueusement couvé par le "Grand Fusil", "pays" oblige, plus loin encore, la stratégie de Marcel Bidot avait fait long feu.
L'inconcevable car irrationnel projet de réunir quatre "têtes de turc" pourtant du plus bel effet sous le même sceau atteindra le paroxysme du ridicule et du burlesque, le lendemain lors de l'escale en Italie. Cette dix huitième étape, Lautaret - St Vincent est, en quelque sorte, l'étape de la consécration, pour le fier hidalgo, la marche triomphale, sans tapis rouge nuptial toutefois, direction, la capitale des Gaules. La fébrilité étreint, pourtant, le "Picador" ce matin là. Tenace et insidieuse elle dégouline de tous les pores de sa peau devenue subitement et inexplicablement moite. La tension, inhabituelle pour lui, engendrée par un probable et inespéré couronnement, martèle le subconscient embrumé de l'"Aigle".
La veille les Français avaient entrepris de faire le dos rond et n'avaient pas bougé une oreille lors du show Gaul - Bahamontès. Démobilisés voir démoralisés, la hâte d'en finir au plus tôt les habitent depuis le Puy de Dôme, en fait. La correction infligée par le "Picador" ajouté à l'ambiance détestable qui règne, depuis le départ, au sein de la formation tricolore a anéanti toute possibilité et désir de rébellion chez nos représentants. En outre "Napoléon" membre du Centre Midi, leur vole la vedette. Homme autoritaire et hargneux, Henry Anglade, frais émoulu Champion de France, est connu et reconnu pour son instinct de chef et sa prédisposition à commander vertement ses camarades de classe. En outre la place de premier Français au sommet du Puy de Dôme, du gamin de Thionville, à tout juste trois minutes de l'Espagnol, a passablement agacé nos deux fleurons du chrono hexagonal.
Après avoir escamoté le Galibier, les rescapés se dirigent, vers la deuxième difficulté de la journée, nantis de meilleures intentions. L'abandon de Louison Bobet survient lors de la montée de l'Iseran. La préméditation est de mise lorsque l'on apprend que "Gino le Pieux" a été aperçu au sommet de celui ci. Le "Boulanger de St Méen" et Gino Bartali, c'est une longue histoire d'"amour - haine" et les effusions sincères de ces retrouvailles rendront bouleversants et émouvants au possible les adieux définitifs au Tour de l'un de ces héros Breton les plus charismatiques.
Lors de la plongée vertigineuse vers Val d'Isère, nos deux compères hispano-Luxembourgeois sublimes de volonté et de grâce la veille même, se retrouvent en très grandes difficultés. Piètres descendeurs, ils ont hérité du peu reluisant sobriquet de 'fer à repasser". Toujours est il qu'ils sont décramponnés par un groupe de sept hommes où jouissent tous les autres favoris patentés. L'écart grandit à une vitesse astronomique pour atteindre bientôt les cinq minutes. Hors l'Auvergnat, le Stéphanois et le Normand, refusant obstinément la présence d'Anglade au sein du groupe, stoppe toute participation à l'échappée. C'est un enterrement en grande pompe, un sabordage en règle, un suicide collectif. Bahamontès et Gaul, soulagés, récupèrent les fuyards, un peu plus loin et tout ce beau monde s'attache, à présent, à escalader le Petit St Bernard au train. Après avoir basculés au sommet afin de rejoindre la vallée d'Aoste toute proche, le ciel s'est obscurci outrageusement et la pluie mêlée au vent tourbillonnant agresse les "sautes ruisseau" transi de froid. A la faveur, de cette nouvelle situation de course, Gaul, Anglade, Saint, Baldini et le Germain Reitz prennent la poudre d'escampette dans l'espoir de rejoindre Gismondi et Christian sorti en éclaireur dans les derniers hectomètres du Petit St Bernard. Malgré la chaussée mouillée et glissante, notre quintette dévalent la pente à un train d'enfer et semblent ignorer les risques insensés qu'ils consentent à prendre, frisant par moment la limite de l'inconscience. Bahamontès, à l'arrière, isolé et perplexe s'escrime à ne pas perdre pied, la victoire est à ce prix. Anglade se retrouve même virtuellement maillot jaune à cet instant de la course alors qu'au départ le matin il accusait un retard de près de cinq minutes. Le "maillot Amarillo" apparaît fataliste et un poil résigné lorsque, soudain, surgit, comme par enchantement un train piloté par Jacques Anquetil, en personne, suivit comme son ombre de Roger Rivière, bien entendu. Les deux Français sont, en outre, accompagnés de Mahé, Branckart et Adrianssens. Le maillot jaune, un moment blanc comme un linceul, reprend, par la même occasion, couleurs, espoir et hargne. Ce nouveau groupe constitué écorne fortement l'écart précédent pour le réduire à l'état de misère. Devant Baldini est revenu, tel un balle, sur les deux hommes de tête pour, finalement, les coiffer au poteau et remporter une étape rondement menée malgré le dédain du peloton à flatter, comme il se doit, un mythe tel le Galibier. Quarante sept secondes plus tard, entouré de sa garde Prétorienne, le maillot jaune apparaît revigoré, un timide sourire aux lèvres et tout à la joie d'en avoir enfin terminé. Il faut bien avouer que notre "Picador" était passé par toute les couleurs de l'arc en ciel durant cette étape piégeuse à souhait. Au soir de cette journée de dupes, Frédérico Bahamontès possède, dorénavant, quatre minutes d'avance sur Anglade, sept sur Mahé et neuf sur Anquetil.

Quatre jours plus tard, et malgré une démonstration époustouflante de Roger Rivière, à Dijon, lors de l'ultime chrono où il laissera le Normand à plus d'une minute et trente secondes, l'Espagnol inscrira pour la première mais aussi la dernière fois son nom au palmarès d'une épreuve qu'il s'est évertué, tout au long de sa carrière, à honorer de sa présence, assortie d'exploits d'anthologie. Les quatre mousquetaires dépourvus du Gascon qui les auraient hissé au sommet de la hiérarchie de cette Grande Boucle, termineront l'épreuve, l'esprit empreint d'allégorie. Le gâchis enregistré et perpétré par un coutumier du fait a, toutefois, énormément amusé nos voisins. La fourberie à ses limites mais les Français, sur ce Tour 59, nous ont prouvé le contraire.

Le Tour de France, qui inaugurait les années "sixties", se préparait à consacrer par un succès garanti, comme il se doit, l'avènement inexorable, et souhaité par tous, de Roger Rivière. Hélas, le 10 juillet 1960, lors de la descente abrupte du Perjuret ...
Les Tour de France des années 65 et 68 ont été remportés, haut la main, par ... Raymond Poulidor, dit "Poupou". Mais ce dernier, bon prince, à toujours été d'un altruisme rare et peu banal, tout au long de son interminable mais néanmoins glorieuse carrière. Aussi, s'est il permis le luxe d'offrir gracieusement et sur un plateau d'argent, par dessus le marché, ces deux éditions au "Bergamasque" et au "Batave à lunettes".

Michel Crepel

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Le commentaire du film de l'INA situe le départ à Champradet à la sortie de Clermont.

On trouve une rue de Champradet et un relais de Champradet sur google. Ailleurs on parle d'un quartier de Champradet, qui se situe bien à 12-13km du sommet du Puy-de-Dôme. 

Mais j'aurais aimé déterminer le point de départ avec un peu plus de précision.

Quelqu'un en saurait-il plus?

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Merci Mimi,

Comme d'habitude. Cela me remémore petit du duel fratricide entre Cazala et Queheille, qui chaque fois qu'ils se rencontrent ne manque pas d'en parler, pour l'un la perte du maillot jaune et pour l'autre sa victoire presque chez lui à Bahonne.

L'un Béarnais Robert et l'autre Basque Marcel. Cazala viens de fêter ses 79 ans (né le 7 janvier 34, la veille de Maître Jacques) toujours bon pied bon oeuil et Marcel bientôt 83 piges, qui ne manquera pas de venir nous voir lors de l'Oloronnaise Souvenir B. Bécaas.

Le vélo de Robert Cazala du TDF 59:

http://velosvintage.over-blog.com/article-velo-mercier-bp-hutchinson-1959-50026171.html

A + l' Ami

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Effectivement vers 3'20 le commentateur déclare que l'étape mène de Clermont-Ferrand 390 m au sommet 1415 m. Mais le départ ne se faisait pas à Clermont, il se faisait à la sortie de la ville à Champradet.

Donc l'altitude de départ était environ 450 mètres, puisque c'est vers ces altitudes que se situe Champradet. C'est aussi l'altitude que l'on s'attend à trouver en descendant du sommet du PdD et en faisant 12,5 km vers Clermont. Mais était-ce 420m? 480m? ( La société du TdF, à l'époque, n'était pas à 200 ou 300 m près quand elle annonçait les distances.)

Je regarderai de nouveau ce film ina plus tard, on peut peut-être y trouver un indice intéressant.

En tout cas merci Christian pour le lien.

 

 

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A l'époque dont il est question, vers 1960, j'ai eu des vélos d'occasion dont les plus légers ne dépassaient certainement pas 10 kg. Le plus lourd devait faire 11kg.

Je serais donc très surpris si Baha avait utilisé un vélo aussi lourd pour un course de côte. As-tu une idée de ce qu'il pouvait bien chevaucher ce jour-là?

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C'est encore un peu plus compliqué que ça car il y a des portions pas très pentues qui font baisser la VAM qui du coup n'est plus un bon estimateur.

Si tu vas ici

http://www.salite.ch/puy.asp?mappa=http://www.viamichelin.fr/viamichelin/ita/dyn/controller/Cartes-plans?mapId=-tie5mfb3mpl4bp&dx=485&dy=330&empriseW=970&empriseH=661

tu vois aussi que 12,5 km avant le sommet tu ne serais pas, selon salite, autour de 450 m d'altitude.

Donc je me trouve devant certaines incohéreneces et je fais désespérément appel à Bernard Piguet pour qu'il nous sorte son altimètre 😉

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Me voilà, il faut dire que je n'ai pas beaucoup de temps, mes préoccupations sont ailleurs. J'ai parcouru vos avis, même pas lu complétement le récit de Michel C, ce que je sais du sujet.

En 1959, je n'étais pas en Auvergne, depuis j'ai appris à connaître le terrain et personnellement je cote 44'40'' sur cette fameuse étape qui n'a jamais changé, on m'a dit que F.B s'était présenté en 20' à la cabane du péage, donc ensuite il est monté à 15 km/h en 45x25, soit (tiens c'est bizarre) à 66 tr/mn, sa vitesse H +51, parceque sur le sujet " vitesse de rotation", on m'a contesté, sachant que tout le monde s'est mis comme LA sur des braquets de fille. Fédérico bon grimpeur ? Sans conteste, ce jour là le confirme, le maillot jaune Hoevenaers finit 14e en 42....comme le record cyclo, et si l'on avait appliqué les délais à + 33%, 12 serait passés par la fenêtre avec leur 48 'et +. Le départ exact X de l'avenue du PdD et de la rue Canobert, et je ne connaîs pas du tout l'altitude. Alors ne cherchez pas la Vasc de FB, car il y a une bonne dépression on l'on remet 52x16, mais pour le Puy c'est 1800m/h pour Fédé et 1440 m pour moi et bien d'autres cyclos.

Il y à 10 ans exactement j'avais écrit cela à l'approche du 100aire:

Que peut-on attendre de ce prochain centenaire ? Malheureusement rien, il manquera 1200 km, quelques étapes de caractère, et bien sûr des champions, des vrais, qui pourraient s’opposer à l’insipidité des dernières éditions.

Il n’y aura pas un « Aigle de Tolède », qui pour couper la solitude de ses ascensions, attend le reste de la troupe, en achetant une glace au sommet d’un col, car il n’y a plus de place pour les poètes, et je pense qu’à l’oreillette on ne le mettrait pas en garde sur les pièges du change Pesetas/Francs, on lui signifierait tout simplement son licenciement immédiat pour grave faute professionnelle. Pire encore, ce fantasque « Picador », n’aurait pas aujourd’hui l’attention d’un contrat, en raison de l’incertitude de son profil de carrière, car quand il délassait ses chaussures c’est qu’il abandonnait et rien alentours ne pouvait modifier sa décision.

En fait pour répondre à d'autres internautes, il s'agissait du col de Roméyère dans le Vercors.

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Merci beaucoup Bernard, je me doutais bien que tu aurais la réponse.

Je vais regarder sur google map et avec un peu de chance pouvoir reconstituer le profil de cette ascension.

il y a une bonne dépression on l'on remet 52x16 : j'essaierai de voir ce que je peux en faire.

Pas trop nombreux quand même les cyclos à 1440 m/h sur du 12%😄😉

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D'après Google map, la distance de ce point au sommet est de 12,3 km.

Pour l'altitude, en interpolant entre les courbes de niveau de 440 m et 460 m, j'estime qu'elle serait de 452 mètres.

Mais elle pourrait bien être légèrement supérieure, comme 455 m. car ils ont sûrement choisi un lieu où la route est moins pentue pour le départ de la course.

Donc tu nous a mis sur la bonne trajectoire. Encore merci Bernard.

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Salut Bernard

Ta recherche m'a fait fouiller dans mes archives avec une pointe de nostalgie bien agréable, puisque je suis né au cyclisme cette année 1959.

J'ai retrouvé le Miroir du Tour 59.

Voilà les écarts :

au Km 6,500 Bahamontès en 15' 47''

Gaul à 26''

Anquetil à 31''

Rivière à 40''

Anglade à 50''

au Km 8,300   Bahamontès en 19' 42''

Gaul à 27"

Anquetil à 1' 20"

Sutton à 1' 33"

Rivière à 1' 35"

Le point de départ devait se situer aux alentours de la côte de la Baraque

 

J'ai retrouvé le parcours et le kilomètrage du CLM du 16.07.1983

0 Clermont Ferrand D 68

1,6 Chamalières alt 405

4,6 Royat alt 520

8,1 Côte du parc naturel  alt 770

8,6 La font de l'Arbre  alt 810

9,6 Carrefour D 68/N 141 A

10,6 Entrée route à péage

11,6 Entrée péage

15,6 Le Puy de Dôme

Les arrivée ont été jugées au sommet à l'extrémité d une ligne droite de 100 m.

Reste à savoir si les lignes d'arrivée en 59 et 83 étaient identiques.

Sur ce Tour j'ai donc assisté à un autre exploit.Celui de Rivière contre la montre entre Blain et Nantes avec une arrivée sur le vélodrome (béton) du Petit Breton.

1 Riviére les 45,330 en 56' 46" (moyenne 47,911) braquet 54x14

2 Baldini à 21 "  braquet 54x13

3 Anquetil à 58"

4 Graf à 1' 05"

5 Saint à 1' 12" braquet 54x13

6 Gaul à 1' 36"

10 Bahamontès à. 2' 58"

En ce qui concerne Jeff Bernard sur la montée du Ventoux en 1987 (j'y étais) il a réalisé 57' 24" sur les 21,6 Kms.Source le Dauphiné Libéré.

Bonne soirée

 

 

 

 

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UN GRAND MERCI JEAN-PIERRE!!!

J'ai sûrement ce même Miroir du tour dans les combles, mais je n'aurais même pas imaginé pouvoir y trouver tant de détails.

Pour Jeff au Ventoux, j'ai l'article de l'Equipe du lendemain,

79'44 pour les 36,5 km  (Herrera +1'39") depuis Carpentras

21'36 au km 15,2 (Herrera +1'09).

Différence = 58'08"

Evidemment je ne sais pas si le chrono intermédiaire était pris sur la ligne de départ normale de l'ascension.

Bonne soirée à toi aussi.

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Bonjour Jean-Pierre

Je suis en train de classer par année des coupures de journaux que j'avais ds qq cartons et j'ai 

retrouvé ainsi 1 page de l'équipe du 18 juillet 1983 relatant l'ascension clm du PdD,

page à laquelle j'avais attaché le profil.

En 1983 l'ascension se faisait depuis le centre ville comme tu l'as indiqué et il y avait un GPM au km8,

à la côte du parc naturel. J'y trouve aussi les chronos intermédiaires.

J'ai encore un peu de rangement à faire.

Mais il fait trop beau pour rater une sortie à ski de fond  tout à l'heure.

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