Laura, tu as participé à ta première Coupe du Monde dimanche dernier à Namur. Quel en est le verdict ?
Je termine 45ème. Mais je ne venais pas à Namur pour chercher un résultat puisque je savais que ça allait être très compliqué. En plus, je ne commence pas par la manche la plus facile ! J’étais surtout venue en Belgique pour finir ma préparation pour le Challenge National et le Championnat de France. Je terminais une très grosse semaine de travail là dessus. Automatiquement, c’était sûr que j’allais être à bloc. C’était une super fin de préparation. Je me suis fait plaisir sur le vélo. Techniquement, j’ai appris de nouvelles choses. Je suis contente d’y avoir participé, même si quand on voit le résultat on se dit que ce n’est pas terrible.

Quels enseignements techniques en as-tu tirés ?
En France, nous n’avons pas de circuit comme ceux-là avec de gros pétards descendants comme il y en a à Namur. C’est super technique avec de grands dévers. En montée aussi ça l’est, car parfois ça glisse beaucoup. C’est complètement différent de chez nous. Il existe des cross techniques en France, mais d’une autre manière. La Coupe du Monde a aussi été utile pour bien travailler, notamment dans l’intensité. C’était ce dont j’avais besoin pour finir ma semaine.

Comme tu le soulignes, tu ne venais pas pour faire un résultat. Mentalement, comment se motive-t-on dans ces conditions  ?
Je me suis dit que j’allais de toute façon me retrouver avec d’autres filles. Il fallait que j’essaye d’en remonter un maximum ou de ne pas me faire lâcher par certaines filles. Mais finalement mes jambes en ont décidé autrement. Au départ, je n’avais pas de pression. Je ne devais pas en avoir. Mis à part cela, j’étais surtout motivée à l’idée de participer à la course puisque c’était une première pour moi. Et, comme je l’ai dit, même si le résultat n’est pas terrible, je me suis fait plaisir.

Le circuit de Namur est particulier, et notamment le départ avec une belle bosse. Comment cela se négocie-t-il ?
Personnellement, je me suis retrouvée à bloc directement. On ne peut pas vraiment gérer. Avec le tas de filles qu’il y a, on ne peut pas se permettre de ralentir. Quoi qu’il arrive, c’est un départ à bloc, que ce soit en montée ou sur le plat. Même si celui-ci est quand même beaucoup plus dur.

À Namur, tu as aussi pu compter sur les conseils de Caroline Mani, passée comme toi par le CC Etupes.
J’ai reconnu le circuit avec elle dans la matinée. Elle m’a montré quelques trajectoires dans les descentes. Ça m’a aidé. Grâce à elle, la petite appréhension que j’avais a disparu. Il avait plu la nuit précédente, les descentes étaient raides, et je n’aime pas trop tomber (elle rit) ! Les trajectoires étaient vraiment importantes.

Le circuit de la Citadelle se distingue par de grosses montées. Avais-tu modifié quelque chose sur le plan matériel ?
Non, j’ai simplement changé mon vélo à chaque tour, car le circuit était très boueux.

La semaine était chargée pour toi entre cette Coupe du Monde et la course en Suisse à laquelle tu as participé hier…
C’est effectivement une semaine chargée, mais entre les courses, je ne fais presque rien. C’est un moyen de récupérer.

Qu’en est-il de la récupération active sur le home trainer après la course ?
Ce n’est pas quelque chose que je fais systématiquement, mais vu que je sortais d’une grosse semaine et qu’il me restait deux courses et Flamanville, il était important que j’en fasse après Namur. La récupération commence par là. J’ai donc fait un quart d’heure de home trainer pour dérouler les jambes, que ça circule.

Cette période de fêtes n’est pas la plus idéale pour la diététique…
Oui, mais j’arrive à me retenir. Après le Championnat de France, je pourrais me laisser aller. Pour les repas de Noël, j’essaye de manger normalement. Je n’exagère pas. Je prends des petites quantités et j’évite les desserts et autres chocolats. Je mange surtout le plat, et c’est tout. En plus, c’est la semaine du Challenge et c’est ce genre de détails qui peut jouer. On aura le temps de manger plus tard !

Dimanche tu défendras tes chances à Flamanville. Connais-tu le circuit ?
Non puisqu’il n’a jamais été au programme du Challenge National, mais que certains connaissent parce qu’il a été au programme régional. Je ne le connais pas, mais j’ai vu la vidéo. Le circuit à l’air assez roulant. Il est plutôt plat. On est à l’opposé du circuit de Namur !