Yan, depuis la manche de Coupe de France de Bagnoles-de-l’Orne, tu sembles avoir trouvé tes marques. Est-ce le cas ?
La forme arrive en effet au fur et à mesure des courses. J’étais déjà plus aux avant-postes à Bagnoles, sur un circuit beaucoup plus physique avec de grandes montées et de grandes relances. Un parcours sur lequel on pouvait exprimer sa puissance et faire étal de sa forme. A Gervans en octobre, ce sont davantage les erreurs techniques qui ont fait le classement sur un circuit roulant. A Bagnoles-de-l’Orne, malgré la boue, ça roulait assez vite. C’est bien surtout d’avoir de nouvelles manches avec des circuits différents.

Ta 5ème place en Normandie t’a-t-elle rassuré après la désillusion des Championnats d’Europe ?
Après les Europe, c’est sûr qu’une remise en question s’imposait. J’avais tout fait à 100 % mais ça n’a pas marché. Voir à Bagnoles que la forme arrivait, ça a été rassurant. Je commence à monter en puissance pour jouer les premiers rôles. Ma 5ème place ne m’a pas permis d’obtenir ma sélection pour la manche de Coupe du Monde de Coxyde, qui a finalement été annulée, mais j’ai été retenu pour Zeven samedi dernier.

Le principe de précaution a-t-il été appliqué trop hâtivement sur la manche de Coupe du Monde de Coxyde ?
J’en ai parlé un peu avec Clément Russo, avec qui je faisais chambre à Zeven. Lui a trouvé logique que l’épreuve soit annulée. Le vent soufflait vraiment fort et il ne fallait pas mettre en danger les spectateurs et les coureurs.

A compter du moment où tu reçois ta sélection en équipe de France, comment s’organise le déplacement ?
En Espoirs, nous devons avoir notre mécano. Souvent, nous avons rendez-vous à l’hôtel à midi la veille de la course. L’hébergement est pris en charge. Nous nous y rendons principalement en voiture, par nos propres moyens. Je bénéficie alors de la logistique de l’équipe de France, mais c’est mon mécano qui prépare le vélo. Dans le cas où je ne pourrais être assisté, comme ce fut le cas à Zeven en raison de l’organisation de l’épreuve le samedi, il y a toujours un mécano de la fédé pour nous aider.

Ce circuit de Zeven, qu’en as-tu pensé ?
Ce n’était pas top. C’était surtout un vire-vire avec des virages tous les 50 mètres, des épingles, des virages à l’arrêt. Ce n’est pas un circuit sur lequel je me suis régalé, mais il en faut pour tout le monde et c’est bien de bénéficier de nouveaux circuits en Coupe du Monde. Je me suis fait enfermer au départ et je me suis retrouvé en milieu de paquet. Ensuite, j’ai commencé à remonter mais les sensations ne sont arrivées qu’à la mi-course. Là, j’ai vraiment pu embrayer et remonter les places pour finir 15ème. Devant, on retrouve toujours un peu les mêmes. La hiérarchie change peu et les meilleurs sont devant.

Quelles adaptations apportes-tu à ton vélo en fonction de la topographie du parcours ?
Ce sont essentiellement les boyaux que l’on change, selon qu’il faille courir sur un parcours sec ou relativement boueux. Je roule tout l’hiver en section de 33. Personnellement, je n’ai pas à modifier ma cassette car elle est suffisamment bien étagée.

Le frein à disques est arrivé dans le cyclo-cross quelques années avant la route. Qu’en penses-tu ?
Il a des avantages mais aussi des inconvénients. J’estime que c’est surtout une mode. Sur des circuits de Coupe de France, roulants, le frein à disques n’a pas trop d’intérêt. En revanche il peut tout de même avantager sur certains circuits. Il faut peser le pour et le contre.

Quels sont tes prochains rendez-vous ?
Dimanche, je cours le Championnat de Lorraine à Sarrebourg, les Espoirs courant avec les Masters, avant la finale de la Coupe de France à Nommay. Il va y avoir un beau match chez les Elites. Francis Mourey y sera à domicile et sera très motivé. Mais Clément Venturini voudra défendre son titre 2015. Quant à Steve Chainel, il pourrait bien profiter de sa forme pour les défier. Ce sera quoi qu’il en soit pour tous une étape importante dans la perspective des Championnats de France.