Le Tour de France 2022 réserve sur son parcours de belles surprises aux coureurs. Avec de la haute montagne et deux contre-la-montre, les favoris auront de quoi s’expliquer. Mais sur quelles autres étapes piégeuses, le Tour pourra se gagner… ou se perdre ?

Etape 2 (Roskilde – Nyborg) : attention rafales

Le vent sera le maître mot de cette étape. Jusqu’au final, les coureurs du Tour longeront les côtes danoises, battues par les bourrasques. Il faudra être bien placé et vigilant toute la journée pour les leaders. Mais la tension devrait être à son comble en fin d’étape. Il faudra traverser le Grand Belt pour rejoindre Nyborg. Un pont d’une distance de 18 kilomètres ! Balayé par les rafales marines, des bordures se formeront sans nul doute. L’arrivée sera spectaculaire, et n’est pas sans rappeler le Tour 2015 et son départ aux Pays-Bas. Entre Utrecht et Zélande, dans une étape côtière finissant par un pont, des favoris avaient accusé un important débours sur la ligne. Cette année, cette étape danoise de plus de 200 km sera usante, éprouvante pour les nerfs et les organismes. Même si les favoris sont prévenues, certains pourraient déjà tout perdre, et ce dès le 2ème jour…

Etape 2 (Samedi 2 juillet) : Roskilde (DAN) – Nyborg (DAN), 202,2 km.

Etape 4 (Dunkerque – Calais) : attaques en pagailles

Le départ au niveau de la mer ne reflètera pas la difficulté de cette étape du Tour. Les coureurs passeront d’abord par les monts des Flandres, avant d’enchaîner avec les monts du Boulonnais. Des montées courtes et pentues, incessantes, qui vont à coup sûr marquer les corps. Un profil aux allures de classique nordiste, où d’innombrables attaques sont à prévoir. Pas impossible que certains favoris passent à l’offensive. Histoire de rajouter de la difficulté, le final côtier, là encore, devrait amener à l’apparition de conditions venteuses. Située a 10 kilomètres de l’arrivée, la côte du Cap Blanc-Nez (900m à 7,5%) pourrait servir de dernier tremplin idéal pour attaquer.

Etape 4 (mardi 5 juillet) : Dunkerque – Calais, 171,5 km.

Etape 5 (Lille Métropole – Arenberg Porte du Hainaut) : le Nord et ses pavés

Peut-être le premier grand rendez-vous pour les leaders. Le Tour de France revient aux pavés après quatre ans, et le victoire de l’allemand John Degenkolb. Au programme de l’édition 2022, 11 secteurs, tous situés dans les 75 derniers kilomètres. Des différences s’y feront, c’est inévitable. La météo pourrait avoir une grande importance. Si la pluie s’invite au rendez-vous, l’histoire ne sera plus la même. Avec des pavés mouillés et glissants, gare à la chute ! En 2014, sous la pluie, Vincenzo Nibali avait pris plus de 2 minutes à tous ses adversaires. En juillet, les 20 kilomètres de pavés devraient déjà donner certaines réponses sur les prétendants au maillot jaune.

Etape 5 (mercredi 6 juillet) : Lille Métropole – Arenberg Porte du Hainaut, 157 km.

Etape 16 (Carcassonne – Foix) : un final pour les audacieux

Il est probable que l’arrivée de la 16ème étape du Tour 2022 voit un coureur échappé triompher. Cependant, très difficile de savoir ce qu’il en sera des favoris. Les 65 derniers kilomètres se prêtent à de nombreux scénarios. Les coureurs devront d’abord gravir le Port de Lers (11,4km à 7%), avant d’enchaîner avec le redoutable Mur de Péguère (9,3km à 7,9%). Une dernière ascension au final vertigineux. Les derniers kilomètres sont à plus de 12% de moyenne, avec un passage à 18% ! De tels pourcentages excluent la possibilité d’une éventuelle neutralisation entre les cadors, malgré les étapes de montagne à venir.

Il restera environ 30 kilomètres en haut du Mur, et rien ne sera joué. Il faudra encore s’engouffrer dans la descente rapide, qui mènera les coureurs à Foix. Lors de la 13ème étape du Tour de France 2017, avec un final similaire, Warren Barguil s’était imposé devant Nairo Quintana et Alberto Contador. Attaque de loin, dans le final de Péguère, dans la descente… tout est possible. Et cela promet une magnifique bataille.

Etape 16 (mardi 19 juillet) : Carcassonne – Foix, 178,5 km.

Profil du Mur de Péguère : 9,3km à 7,9% de moyenne (max 18%), 1375 m d’altitude.